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Aspin-en-Lavedan : Inauguration de la « Maysou Deth Capera »

mardi 19 septembre 2017 par Rédaction

Vendredi, en fin d’après-midi, a été inaugurée la rénovation de l’ancien presbytère de la commune d’Aspin-en-Lavedan. L’occasion pour le maire André Laborde et son conseil municipal d’accueillir José Marthe et Adeline Ayela, conseillers départementaux du canton de Lourdes ; Viviane Artigalas, présidente de l’association départementale des maires des H-P ; Evelyne Laborde, maire d’Omex, les habitants du village et les chefs d’entreprise ayant participé à cette belle réalisation.

Que sait-on du presbytère ? a interrogé le premier magistrat aspinois. « On sait que la construction du Presbytère a débuté en 1878 et que les prêtres se sont succédé jusqu’en 2015. Ces lieux ont accueilli des figures marquantes dans le village. Nous avons eu l’Abbé Bernard Abadie surnommé le sanglier de Picharrot qui était un spéléologue averti, un résistant et un auteur. Pour l’anecdote, c’est lui qui avait retrouvé, derrière le Pré du Roi, l’archevêque de Rouen perdu depuis une semaine alors que 200 personnes le recherchaient. Nous avons également accueilli l’Abbé Lagurgue aujourd’hui Vicaire à Argelès Gazost et auparavant l’Abbé Jean-Jacques Barrère qui a été une figure marquante de la vallée, notamment auprès des jeunes. Plus récemment, un jeune prêtre malgache est venu quelques temps assurer les offices et a quitté le presbytère en 2015 ».

Un projet réalisé en plusieurs tranches

Ce dernier départ a fait germer le Cœur de Bourg. « Je suis de ceux, ajoute le maire, qui pensent que l’investissement est une marque de dynamisme pour une commune. C’est pourquoi j’ai souhaité entreprendre un projet ambitieux de réhabilitation de notre patrimoine et d’aménagement d’un Cœur de Bourg et je remercie l’ensemble de mon conseil municipal de m’avoir rejoint dans cette opération. En effet, au-delà des craintes, nous avons su faire preuve d’une volonté communale forte et solidaire pour mener à bien ce projet concret et audacieux. Ce projet a été réalisé en plusieurs tranches. Dès 2015, nous avons commencé le désamiantage de ce bâtiment et refait la couverture avec l’aide du FAR et de la DETR. En 2016, nous avons monté le projet et lancé l’appel d’offres avec le cabinet Defol Mousseigne, notre maitre d’oeuvre et l’aide de M. Boyrie de la DDT. Nous avons réalisé nous-mêmes la démolition intérieure en fin d’année 2016. Les travaux ont commencé en janvier 2017. Ce chantier exemplaire a permis aux entreprises locales de montrer leur savoir-faire, l’enjeu économique est donc important pour elles et, comme les entrepreneurs sont présents aujourd’hui, je tiens à les remercier du travail accompli dans les délais prévus ».

Les travaux réalisés (d’un montant de 211 801,02€) ont permis de transformer complètement le bâtiment pour mettre en oeuvre 2 locaux commerciaux en rez-de-chaussée, dans lesquels la municipalité souhaiterait accueillir des professions médicales, sociales ou médico-sociales (médecin, infirmières, ou autre). Ce qui dynamiserait la commune. A l’étage, un grand appartement avec 3 chambres est proposé. Cet ensemble est à proximité de la résidence hôtelière Les Marquises qui comporte 117 logements. « Je vois là un intérêt particulier de faire revivre le village et de créer un lieu de rencontre. Cela permettra également à la commune d’augmenter ses ressources par la location, car on le sait tous, les dotations et subventions se font rares et s’amenuisent dramatiquement d’années en années... Je tiens donc à remercier les partenaires qui ont participé au financement, l’Etat par la DETR, le conseil départemental par l’intermédiaire de José Marthe avec le FAR, Jeanine Dubié, notre députée pour son enveloppe parlementaire. Par contre, la région nous a inscrits dans le projet Cœur de Bourg, mais pour l’instant nous attendons toujours le financement pour les tranches à venir. Car sans ces aides, il est difficile voire impossible de pouvoir réaliser des projets durables, vertueux socialement, économiquement et respectueux de l’environnement ».

Et André Laborde de poursuivre : « Nous avons souhaité garder un certain cachet à cet ancien bâtiment et lui trouver un nom qui permette à la fois de garder une trace historique de son ancienne vocation mais aussi garder notre patois bigourdan. C’est tout naturellement que nous avons choisi « Maysou Deth Capèra » qui signifie Maison des chapelains ou Maison du curé.

Ce bâtiment ainsi rénové, l’opération sera complétée par la transformation du très beau bâtiment que nous sommes en train d’acquérir à côté pour y faire la nouvelle mairie en rez-de-chaussée et un autre appartement ainsi que le bâtiment inoccupé depuis 10 ans à côté à retraiter dans le projet Cœur de Bourg. Ensuite un volet environnemental et paysager sera déployé pour toutes les parties extérieures. Nous ne manquons donc pas de projets ! Pour le moment, j’espère que la « Maysou deth capera » sera un lieu de vie qui puisse être rapidement investi, ce dont je ne doute pas. ».

José Marthe : « Vous avez l’art de réutiliser intelligemment un bâtiment en déshérence »