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Relais de Labastide : l’accueil thérapeutique de jour inauguré

jeudi 24 février 2011 par Rédaction

Mardi soir, l’accueil thérapeutique de jour - dénommé le Relais de Labastide - a été inauguré en présence des personnalités et du personnel de santé. Ce centre fait partie intégrante du Centre Hospitalier de Lourdes et est rattaché au Pôle Personnes Âgées/SSR. Il est situé sur le site de La résidence médicalisée Labastide, chemin de Labastide à Lourdes. Ouvert depuis le 17 février dernier, sa capacité est de 10 places et il concerne les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées vivant à domicile.

Pour tout savoir sur l’accueil thérapeutique de jour, lire fichier .pdf ci-dessous :

Pierre Muller, directeur des hôpitaux de Lourdes et de Tarbes :

"Ce projet souligne la volonté des responsables du secteur

gériatrique, du docteur Couderc et de ses équipes de vouloir aller plus loin dans le domaine de la gériatrie et de diversifier ses activités. Avec l’hôpital de Lourdes, nous complétons l’offre de soins qui est déjà riche. Je veux saluer cette dynamique de projets de l’ensemble de cette équipe et des personnels. Ce projet signe également la reconnaissance des pouvoirs publics sur la qualité du travail qui est fait ici à Lourdes. Qualité qui a été reconnue il y a une quinzaine de jours par la Haute autorité de santé et ses experts visiteurs. Je voudrais dire que ça nous encourage à développer la prise en charge de la gériatrie. Avec cet accueil de jour, nous n’avons pas terminé de mettre en œuvre la filière de soins. Aujourd’hui, il y a nécessité pour le service public de répondre à une vraie problématique de santé qui est la prise en charge des personnes âgées dans tous ses aspects et dans toute la filière de soins. En particulier il nous faut réfléchir sur trois points : l’accueil en urgence des personnes âgées, la mise en place d’un court séjour gériatrique et la mise en place d’une structure polyvalente dans ce secteur ».

Isabelle Pessègue, directrice de la logistique et du site de Labastide

"S’agissant du financement, il y a eu la signature en 2007 de la convention tripartite entre les différentes tutelles. A l’époque, ce qui était la DASS a accepté d’affecter un excédent sur le forfait « soins » à la réalisation de cet investissement, à hauteur de 193 000 euros. Nous avons également bénéficié d’une subvention de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) pour 192 000 euros. Cela pour la construction. La Caisse d’épargne, au niveau régional, a attribué à cet accueil de jour une subvention de 30 000 euros pour l’équipement".

Docteur Martine Couderc, médecin coordonnateur

Elle a dit sa joie de voir se concrétiser ce projet conçu entièrement au sein de l’établissement avec toute une équipe. "Nous avons commencé à écrire ce projet jusqu’au plan que nous avons un peu dessiné et suggéré à l’architecte". Elle a adressé des remerciements. D’abord en premier lieu à Monsieur Rigal, directeur à l’époque et à Madame Anglade pour son aide dans le domaine du financement, puis à Madame Pessègue qui lui a succédé.

"Ce projet a pu aboutir parce qu’il y a eu un travail préalable réalisé dans l’unité « Alzheimer » de la maison de retraite. Cela nous a fait prendre conscience des besoins des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou des maladies apparentées vivant à domicile. Nous avons essayé de comprendre comment apparaissaient ces troubles comportementaux qui ne sont pas les mêmes pour tous. Les familles nous ont beaucoup aidés pour comprendre ce qu’ils vivaient et comment on pouvait essayer de répondre et peut-être comment retarder la mise en institution des personnes. Tout naturellement, l’axe principal de cet accueil de jour a été d’aider à la prise en charge des troubles psycho-comportementaux qui constituent réellement les facteurs de célérité de la maladie qui est incurable à l’heure actuelle. Nous avons travaillé autour de deux axes : le premier c’est de trouver des solutions pour aider la personne à compenser les pertes et les défaillances de son cerveau ; le deuxième axe c’est de maintenir la relation, de maintenir pour ces personnes la capacité de choix et d’expression, et cela même en présence de troubles du langage. Les troubles du langage n’empêchent pas les personnes de se faire comprendre. Il faut accorder à la personne toute l’écoute dont elle a besoin, lui signifier aussi tout le respect qu’on lui doit et qui lui est dû en tant que personne humaine. Il faut comprendre où sont les manques et les pertes.

Ces axes de travail sont pour nous des porteurs d’espoirs, valorisants et stimulants qui renforcent tant au niveau des personnes malades que des proches les capacités à faire face, à vivre avec cette maladie. Je crois que c’est l’enjeu de demain. (…) L’activité physique ? Il a été prouvé que la pratique par ces personnes d’une activité physique régulière améliore les performances et retarde la dégradation des troubles cognitifs.

Cet accueil de jour s’est ancré sur cette dynamique : de l’organisation des journées, des activités et aussi sur le plan architectural. Nous avions fixé à l’architecte le besoin de lumière, la nécessité d’un espace de déambulation. Beaucoup de personnes atteintes de ces pathologies ont des besoins irrépressibles de bouger, de se lever, de marcher sans savoir parfois où elles vont. Les contraindre dans un espace réduit va déclencher de l’anxiété et des troubles du comportement pouvant aller à de l’agitation jusqu’à de l’agressivité".

Organisation de la journée

"Les personnes arrivent entre 9h et 9h30. J’en profite pour remercier l’ADMR de sa collaboration. L’ADMR nous a proposé un service de transport avec une seule personne qui va chercher et raccompagne les malades. Lorsqu’elles arrivent, les personnes sont accueillies autour d’un café convivial. La journée commencent pour eux. Nous avons déjà des témoignages formidables. Exemple ce monsieur qui nous dit : « Je viens ici pour travailler pour moi ! ». Nous présentons ces accueils de jour aux malades et à leurs proches non pas comme une solution de répit mais comme un traitement.

Les ateliers proposés tout au long de la journée s’appuient essentiellement sur des activités motrices et sensorielles qui sont complètement bénéfiques pour le cerveau, induisant un état de bien-être et de réinvestissement de soi, prédisposant à l’échange et à la relation".