Un remplacement ou un véritable casse-tête ?

Il y a quelques jours nous vous avons proposé un article intitulé « Recrutement ou promotion interne ? » (http://www.lourdes-infos.com/65100lourdes/spip.php?article29971) suite au départ du DGS que nous vous avions annoncé en primeur près de deux mois avant son officialisation par l’intéressé lui-même sur LinkedIn.

Aujourd’hui, même si nous pensons que son départ va permettre la promotion interne d’un membre de la dream team du chef de la majorité LPQV et a priori pas celui à qui le poste avait été promis bien avant les résultats du second tour.

Mais laissons les supputations de côté pour revenir aux données factuelles. Et pour ce faire, nous avons consulté les données mises en ligne sur le site officiel de la ville de Lourdes et en particulier l’organigramme. Vous pouvez le retrouver via le lien : https://www.lourdes.fr/lourdes/services-municipaux

Celui-ci est très intéressant car il montre combien le remplacement du DGS va être compliqué.

En effet, en 2020, pressé de se débarrasser des DGS et DGST qui étaient des collaborateurs de l’ancienne mandature et devant l’impossibilité règlementaire de nommer un « des avions de chasse » pressenti pour ces fonctions, notre Micron local a lancé un recrutement qui a abouti à l’embauche de celui que le Cartel médiatique a surnommé le Cost killer. A bien y regarder, c’était plutôt Shiva.

Remplacement compliqué, le mot est faible, car la personne amenée à le remplacer devra être multitâche, multifonction en un mot un véritable couteau suisse avec suffisamment d’esprit d’humilité et de complaisance pour ne pas finir comme de nombreux directeurs depuis le début du mandat de Yo Soy (pour mémoire 5 piliers de la collectivité, des directeurs, ont quitté leurs fonctions depuis juillet 2020 soit parce que certains n’étaient pas dans une posture de courtisans, soit pour permettre au chef de la collectivité de placer ses pions).

Donc en étudiant l’organigramme, on voit que le DGS (Directeur général des services) cumulait en même temps les fonctions de DGST (Directeur général des services techniques). Il avait ainsi sous sa responsabilité en sa qualité de DGS : les finances, la direction du financement de projets, la commission de sécurité et gestion des périls). Et en sa qualité de DGST : le pôle architecture et ingénierie, le bureau d’études dédié aux ouvrages d’art, le bureau d’études dédié à la voirie, aux réseaux et enfin les espaces publics. Auxquels s’ajoutent le pôle régie opérationnelle, le centre technique municipal, la propreté urbaine et les espaces verts. Sur le papier ce cumul des responsabilités est impressionnant mais dans le concret de la vie administrative cela devait être intenable humainement.

Etait-ce vraiment raisonnable ? On pourra nous rétorquer que cela a permis de faire des économies au niveau des dépenses de personnel. Ce dont on peut douter au vu des recommandations de la CRC et du grand nombre de recrutements effectués depuis le début du mandat. Nous vous rappelons un article que nous avons fait paraître sur l’augmentation inquiétante des effectifs : http://www.lourdes-infos.com/65100lourdes/spip.php?article29300

Aujourd’hui, reste la difficile équation du remplacement : recrutement ou promotion ? Combien de postes : DGS et DGST ou l’expérience du cumul des fonctions sera-t-elle reconduite ? Mais chacun sait qu’il n’y a qu’une seule personne qui règne en maître sur la collectivité c’est bien Titi 1^er.
La ville de Lourdes recrute. Il nous suffit pour cela de consulter le site de la ville ou le site emploi-territorial.fr pour apprendre que la collectivité recherche :
–  Un responsable du patrimoine bâti en charge de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre, détails du poste via le lien : https://www.lourdes.fr/economie-emploi/travailler-pour-la-ville-de-lourdes
–  Un gestionnaire de parc informatique (a priori recrutement effectué).

Sauf erreur de notre part, nous n’avons pas trouvé d’offre d’emploi pour le poste de DGS et de DGST, il semble bien que l’on se tourne donc vers la promotion interne.

Qui va gagner dans cette course qui, si elle n’est pas une course aux compétences, sera à tout le moins une course à celui ou celle qui saura plaire à notre Micron local. En effet, à l’image de son mentor national qui se voit régulièrement attribuer le nom de Jupiter, le chef de la majorité LPQV semble bien être le seul à tenir le pouvoir, notre Micron local aime aussi à avoir la main sur tout et sur tous. Le management vertical exercé par le chef de la collectivité semble être le vrai problème de fonctionnement et non le manque d’agents. Pour mémoire, nous avons fait paraître un article sur les effectifs (cf. lien supra) qui sont passés de 294 agents en avril 2021 (dernier tableau des effectifs publié sous l’ancienne mandature) à 329 agents en septembre 2023. Un dernier tableau des effectifs devrait nous être communiqué lors du prochain Conseil municipal du 9 avril.

Et pourtant certains se souviennent que la période d’intérim à la suite du départ de la DGS en poste sous l’ancienne mandature a été beaucoup plus complexe qu’imaginée faute d’une parfaite connaissance des règles de promotion dans les fonctions territoriales. Preuve d’un certain amateurisme s’il en est. C’est pourquoi, la collectivité a été contrainte de recruter un DGS en 2021. Pendant cette longue période d’intérim durant laquelle les rênes de l’administration avaient été confiées à un adjoint qui en connaissait parfaitement les rouages.

Espérons aujourd’hui qu’un nouveau problème de management ne vienne pas s’ajouter aux problèmes de trésorerie que connaît la cité mariale.
Même si on sait que ce n’est pas ce qui préoccupe vraiment Yo Soy, lequel ne se cache plus de penser et de préparer les prochaines élections municipales voire même de se vanter d’être sûr de renouveler son mandat.

Mais attention, désormais les Lourdaises et les Lourdais ne sont plus sensibles à ses sempiternelles promesses d’avenir meilleur « Lourdes change, Lourdes est condamnée à réussir ». Ils ont conscience d’un certain amateurisme chez le chef de la collectivité aux multiples casquettes (erreur dans la compréhension de l’annexe 2 du PAL, grave problème de management avec un turn over important au niveau des postes clés de l’administration, promesses de programmes non tenues, mandat plus axé sur la communication que les actions : le PAL, le CAL, la politique des 3A et des 3S, etc.).

Attention car celui qui rêve de faire de Lourdes « une ville à contre sens » (cf. vœux à l’Amicale des Basques en janvier 2023) ne soit pas victime d’un scrutin à contre sens. Mais d’ici à 2026, l’eau coulera sous le pont Pomès-Peyramale-François-de la fraternité-Papillon ! L’urgence est de trouver une perle rare pour exercer les fonctions de DGS et/ou DGST dans une ville où les difficultés ne sont pas que financières.