Police : Le GSP remplace la BAC

Le jeudi 21 mars, nous annoncions en primeur la possible suppression de la Brigade Anti-Criminalité du commissariat de police de Lourdes et son remplacement par un GSP (Groupe de Sécurité de Proximité). La nouvelle est confirmée. Depuis le 25 mars, exit la BAC ! Le commandant François Pouchan nous explique la restructuration qui a été opérée.

• Lourdes-Infos.com : Vous confirmez donc la suppression de la Brigade Anti-Criminalité !

François Pouchan : Comme beaucoup de commissariats, la CSP de Lourdes doit adapter son organisation aux nouvelles exigences aussi bien de la lutte contre la délinquance en général que de la délinquance routière. Nous avons étudié les jours et les horaires les plus criminogènes pour essayer d’adapter nos forces par rapport à ces jours et à ces horaires. On s’est rendu compte que la BAC (brigade anti criminalité) n’était tournée que vers la délinquance et que son mode de fonctionnement actuel ne correspondait plus à ce que l’on vivait sur le terrain et dans le domaine de la criminalité à Lourdes. On a réfléchi à une autre organisation qui a donné naissance au GSP qui est le groupe de sécurité de proximité. C’est un nouveau service en lieu et place de la BAC. Il s’agit d’une nouvelle structure qui a pris jour le 25 mars.

• L-I.C.  : Quelles sont les différences entre les deux structures ?

F.P. : Le GSP qui n’est pas une BAC a un champ plus large. Le champ d’activité de ce GSP c’est bien évidemment la lutte contre la délinquance mais également la lutte contre le délinquance routière. Il sera également un groupe d’appui pour les services d’ordre. Nous avions une brigade anti criminalité avec trois fonctionnaires. Maintenant nous avons un GSP composé de six fonctionnaires qui travailleront en régime hebdomadaire sur des créneaux horaires allant de 8h le matin à minuit.

L-I.C. : Ce GSP sera-t-il service tous les jours de la semaine ?

F.P. : Le dimanche excepté, sauf en cas de besoin, il fonctionnera six jours sur sept. La BAC n’était opérationnelle que quatre jours sur sept. La police sera bien évidemment présente avec ses brigades de roulement, 24 heures sur 24.

L-I.C. : Cette création du GSP coïncide-t-elle avec l’arrivée de la police municipale à Lourdes ?

F.P. : Absolument pas. A un moment donné, il faut savoir se réorganiser en fonction de la criminalité que l’on a. Avoir trois véhicules en service entre 5h00 et 8h00 du matin alors qu’il y a peu d’interventions, est-ce le meilleur mode de fonctionnement ? La BAC ne travaillait que jusqu’à 2h du matin au maximum.

L-I.C.  : Les policiers du GSP seront-ils en tenue ou en civil ?

F.P.  : En fonction des missions qu’ils feront, ils seront en tenue ou en civil. Ils auront des véhicules sérigraphiés ou banalisés.

L-I.C.  : Ce GSP est-il susceptible de connaître des évolutions ?

F.P.  : Ce groupe est mis en observation pendant une période de huit mois avec d’éventuelles adaptations. C’est un projet qui a été discuté avec la parité syndicale. Il existe encore quelques points d’achoppement qui sont en cours de discussion. Ce projet sera examiné en comité technique départemental comme toute restructuration.

L-I.C : Des expériences de ce genre existent-elles par ailleurs ?

F.P. : Oui. Le GSP n’est pas une création lourdaise. C’est une structure validée par le ministère de l’Intérieur.

Du côté du syndicat Unité SGP-FO, on regrette la disparition de la BAC qui avait une bonne connaissance du terrain et qui était appréciée de la population et plus particulièrement des commerçants.

Gérard Merriot