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Echos, Bruits et Chuchotements...

lundi 22 octobre 2012 par Rédaction

La crue du gave : que de flottements !

Au vu des images et des interviews sur les chaînes de télévision, des radios, dans la presse et les différents supports médias, on pourrait croire que tout a été bien géré du côté de la mairie de Lourdes. Et pourtant, pour plusieurs observateurs et les riverains de l’avenue du Paradis durement frappés par les inondations, des questions se posent. D’aucuns ont parlé en la circonstance de flottements.

Après la visite hier après-midi de Martin Malvy, président du conseil régional et de Michel Pélieu, président du conseil général, il y a lieu de se demander si on aurait pu atténuer la gravité de la situation en prenant tout simplement des mesures de bon sens. Un retraité du pays de Lourdes qui a fait sa carrière dans l’hydraulique que nous avions eu samedi matin au téléphone alors que nous nous trouvions aux alentours de 10h à proximité du Pont-Vieux, nous expliquait : « Les débits des gaves provenant de Cauterets, de Gavarnie, du Val d’Azun sont mesurés en permanence et il est facile pour les services compétents de savoir quel allait être le débit à Lourdes et surtout l’heure de pointe. A partir de ces mesures, sur l’avenue du Paradis, on aurait pu évacuer les hôtels avant la crue, évacuer les caves, les garages souterrains où se trouvaient paraît-il beaucoup de voitures, et mettre au sec pas mal de choses. Samedi, vers 11h, au pic de la crue, sur le Pont-Vieux, il n’y avait personne de la mairie, beaucoup de curieux et deux techniciens du conseil général en service. Je leur ai soumis l’idée de dégager la pile centrale du pont car pour moi, il y avait un risque majeur d’obstruction totale des deux arches. Ils m’ont répondu que c’était impossible et que de toute manière les arbres ne s’arrêtaient pas car ils passaient dans le sens du courant. Par contre les reportages sur Lourdes-Infos le matin et le journal de TF1 ont fait que vers 13h15 (alors que la crue diminuait) les services municipaux accompagnés par le maire barraient tous les ponts en interdisant même le passage aux piétons. Le maire en personne accompagnait les piétons voulant absolument passer. Ce dimanche, à 19h, les camions de l’entreprise Sanguinet à l’aide des pinces mâchoires pour charger les arbres enlevaient les arbres des piles des ponts (il aurait fallu faire cela pendant la crue). Que serait-il advenu si les deux arches s’étaient obstruées totalement ? Le niveau serait alors monté et l’eau aurait envahi la rive gauche et sûrement l’avenue Bernadette Soubirous et tous les alentours. Pour moi, une des causes du débordement du gave est dû au verrou de la pile centrale du Pont-Vieux. Il faudrait le démolir et le reconstruire avec une seule arche. Cela permettrait un écoulement libre , sans obstacle et éviterait un trop grand débordement sur l’avenue du Paradis. Si on fait le bilan financier des dégâts des crues à répétition, cela vaut la peine d’étudier la reconstruction du pont. La question mérite réflexion . » Après la visite de Martin Malvy et de Michel Pélieu, il a été constaté aussi une anomalie au niveau du parapet qui longe la rive droite. Il s’interrompt ou s’adoucit au niveau des 4 hôtels et de la brasserie qui ont été gravement sinistrés. Pourquoi ne pas y avoir remédié depuis autant de temps ? Il existe aussi des bureaux d’études spécialisés pour ce genre de risques qui ont des logiciels spéciaux pour étudier les solutions adéquates.

Retard à l’allumage ?

Artiganave en tant que maire a été vu sur toutes les chaînes de télévision. De là à croire une omniprésence sur le terrain, il n’y a qu’un pas. Nous n’avons pas ce sentiment. Nous allons vous raconter ce que nous avons constaté de nos propres yeux. Dès vendredi soir, nous avions mis en ligne des photos qui faisaient naître les plus vives inquiétudes. Vers 21h, nous étions allé voir comment se présentait la situation. Une mare pas très importante recouvrait une petite partie de la chaussée de l’avenue du Paradis. Les employés municipaux sécurisaient les lieux en installant trois ou quatre barrières. De leur côté, les autorités des Sanctuaires avaient anticipé et décidé la fermeture de l’espace sacré dès le vendredi après-midi. vers 16h, sans en avoir été averties. Samedi matin, vers 9h, le gave gonflait dangereusement. Sur le Pont-Vieux, des riverains ont bien vu le premier adjoint Sylvain Peretto mettre en place lui-même des barrières pour empêcher tout passage. "Et le maire où est-il  ?" s’interrogeaient des commerçants et les Lourdais venus en curieux. Personnellement, nous sommes arrivés vers 9h30 pour effectuer le premier reportage qui a paru samedi matin dans les médias. Après avoir garé notre voiture avenue Peyramale, nous avons fait pendant une heure et demi le tour de la zone. Effectivement, pas encore d’Artiganave dans les parages. Vers 10h45, nous décidions de nous rendre aux sanctuaires où nous allions prendre des photos et tourner une petite vidéo (vue entre parenthèses plus de 14 000 fois ce lundi à 5h du matin). Reprenant notre véhicule, après avoir demandé qu’on nous ouvre les barrières qui barraient l’accès au Pont Pomès, nous nous sommes retrouvé nez à nez avec un duo abrité sous deux parapluies : le maire Artiganave escorté de sa pigiste favorite, l’inévitable DPP ; Il était montre en main 10h55. Alors qu’à ce moment-là, le gave sortait rapidement de son lit, Arti avait-il eu du mal à sortir du sien pour arriver si tardivement ? Avec notre doigt pointé sur notre montre, nous leur avons fait signe qu’il était temps d’arriver. Ce que nous racontons, nous l’avons vécu. Ce ne sont pas des on-dit…

Faire parvenir des lits de camp dans la deuxième ville hôtelière de France ?

Autre idée farfelue qui a fait et fait toujours l’objet de commentaires acides, c’est le moment où a été envisagé , au PC de crise lourdais qui venait d’être mis en place, de faire parvenir depuis Toulouse et d’ailleurs plusieurs centaines de lits de camp pour faire dormir les 400 à 500 pèlerins se trouvant dans la cité mariale. Il a fallu qu’un Lourdais bien connu, à la tête d’une œuvre humanitaire et caritative, fasse observer que Lourdes était la deuxième ville hôtelière de France (15 000 chambres) et qu’il ne serait pas difficile de loger, surtout en cette période de l’année, les pèlerins présents à Lourdes. A ce moment-là, il nous a été rapporté qu’Artiganave a appuyé cette argumentation. Nos lecteurs auront constaté qu’en aucun moment il a été évoqué sur lourdes-infos.com que les pèlerins allaient dormir au palais des congrès, au palais des sports ou dans des gymnases comme cela a été mentionné dans de nombreux reportages.

G.M.