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Quand trop de communication tue la communication Ou quand l’action municipale n’est pas un long fleuve tranquille

lundi 8 avril 2024 par Rédaction

Que retenir de la communication de notre Micron local pour le mois de mars ?

Pas grand-chose en vérité, si ce n’est que les voyants ne sont pas au vert pour l’audience du chef de la majorité qui perd de plus en plus en visibilité et en crédibilité au vu du faible nombre de plébiscites recueillis. Mais en attendant, quels sont les chiffres du mois de mars ?

Mars 2024
  publications : 11
  audience : 460 (nombre de likes)
  pondération : 42 (chiffre audience par rapport au nombre de publications).

Mars 2023
  publications : 4
  audience : 225
  pondération : 56

Mars 2022
  publications : 12
  audience : 698
  pondération : 58

Soit pour le mois de mars 2024 une baisse de -26 % par rapport à 2023 et une chute de -28 % par rapport à 2022. Comme l’an passé, pour les mois de février et avril, nous sommes dans l’impossibilité de comparer les données par rapport à 2021, celles-ci n’étant pas disponibles dans leur intégralité sur la page de notre édile.

Le vent a tourné pour le chef de file de la liste LPQV depuis son accession au trône en juillet 2020. Après l’embellie qui a suivi l’élection due notamment à l’espoir que le « candidat technicien-manipulateur hospitalier » avait fait naître dans ses longs et emphatiques discours qui ont sans nul doute contribué à le mener à la tête de la cité mariale. A ses éternelles promesses de changements de toutes natures, de renaissance (encore une similitude avec son mentor le chef de l’Etat), ont fait place le désenchantement, l’aveu d’un certain amateurisme voire d’une certaine incompétence (problème de management avec un turn-over important des directeurs, problème d’interprétation des textes avec entre autre, une erreur de lecture dans le montage financier du PAL, etc.) et surtout un problème d’égo qui a dépassé les frontières de nos chères Pyrénées.

Mais aujourd’hui, le vernis de celui qui se disait le grand maître des 3A, des 3S, de l’union sacrée et l’ami des plus influents au sommet même de l’Etat a craqué, et a fait place à celui qui semble bien démuni pour faire face aux difficultés.

Titi 1er semble avoir découvert récemment que ses ambitions démesurées allaient être bridées par l’état des finances. Pourtant, à Lourdes, nul n’ignorait et ce, depuis plus d’une décennie, que les finances de la ville étaient catastrophiques, que la capacité d’investissement était si faible que malgré le PAL qui nous a été présenté maintes fois, et de manière emphatique par notre Micron local comme la baguette magique qui allait transformer Lourdes « condamnée à réussir », il allait falloir raison garder si on voulait être en capacité de réaliser quelques petites actions parmi les « 23 prioritaires à horizon 2025 ».

Si Yo Soy est toujours un docteur « es-blabla », il semble bien que ses paroles et ses gesticulations attirent de moins en moins. Ainsi, la chute amorcée dès la fin 2021 ne s’arrête plus (-26 % par rapport à mars 2023 et -28% par rapport à 2022).

Par ailleurs, si on regarde de plus près la composition de la communauté qui accorde quelques likes au chef de la majorité LPQV, celle-ci est composée de ses proches à savoir des membres de la majorité, de personnes extérieures à la cité mariale ou encore de quelques anciens « snipers » (des influenceurs agissant pour son compte sur les réseaux pendant la campagne de 2020) qui semblent reprendre du service.

Il faut dire que chacune de ses publications est prévisible. Toujours la même petite phrase introductive « c’est avec un immense plaisir que je me suis rendu…. » qui telle une petite berceuse endort les lecteurs et n’incite guère à en savoir plus. Et pourtant Yo Soy peut compter sur sa garde rapprochée en la matière (un de ses élus favoris en charge de sa communication personnelle, un service de la communication et un cabinet renforcé), avec de telles forces vives nous pourrions prétendre à avoir mieux. Mais bon. Lourdes attend aujourd’hui plus que des paroles aussi belles soient-elles.

Cette chute abyssale de l’audience, les difficultés au niveau ressources humaines avec le problème de stabilité des directeurs, les recrutements dans la ligne de mire de la CRC, les inquiétudes concernant la trésorerie, autant d’indicateurs qui ne laissent pas présager un grand soir pour notre ville de Lourdes dans les mois et années à venir.

Mais ne doutons pas un seul instant qu’avec son bagou, Yo Soy saura encore une fois rebondir et trouver de multiples excuses à son manque d’action municipale pour briguer un second mandat. En attendant, il prend conscience que la vie à la tête d’une collectivité, que l’action politique et municipale n’est pas un long fleuve tranquille. Le blabla ne peut pas tout, d’autres que lui en font les frais, pire lorsque le message est parasité par des promesses non tenues, des atermoiements récurrents et des problèmes internes.

Pour conclure, contrairement aux Lourdaises et aux Lourdais, il semble qu’à force de parler, le chef de file de LPQV ait oublié son message lors de son meeting de campagne à la veille des élections en juin 2020 :
«  Nous effectuerons un audit interne de l’état des finances réalisé par le service des finances de la ville de Lourdes dont nul ne peut contester l’efficacité et la probité. J’ai confiance en eux.
Nous connaîtrons la situation en temps réel et les bases certaines sur lesquelles nous pourrons fonder nos premières actions et assurer leur financement . Il est essentiel de maîtriser l’incidence de la crise sur les recettes municipales afin d’ajuster, dans un premier temps, notre plan d’actions. A tout moment, nous devons garder les objectifs que nous nous sommes fixés. Les finances de la ville sont un outil, elles ne sauraient être une fin en soi.
L’utilisation raisonnée et concertée de la taxe de séjour doit conduire à la considérer comme une ressource pour l’investissement et non comme une variable d’ajustement des dépenses. Elle est un levier et non une cale
.
Chacun de nos projets sera conduit avec une vigilance rigoureuse au regard de son coût et de son efficacité. Un euro dépensé est un euro co-réfléchi et voté.  »