Peyramale : une bénédiction, une fatalité ou une malédiction ?

Si le père Marie-Dominique Peyramale (1811-1877), témoin d’abord sceptique puis fervent soutien de Bernadette Soubirous, est connu dans le monde entier, à Lourdes, il semble bien que les constructions ou projets portant son patronyme connaissent une certaine malédiction.

Le pont Peyramale fragilisé lors des crues de 2012 et 2013 a connu depuis plusieurs projets de reconstruction qui, à ce jour, n’ont toujours pas abouti.

Le projet voté sous l’ancienne mandature pour un coût de 2,3 millions d’euros, malgré les promesses de campagne du candidat Lavit, a été rapidement abandonné au profit d’un premier projet présenté en octobre 2020 par celui qui était depuis devenu maire. Les travaux du nouveau pont Peyramale devaient débuter en 2021 pour une livraison en 2022 et ce, pour un coût de 3,5 millions d’euros alors que dans le même temps, celui qui depuis est surnommé Yo Soy par de nombreux Lourdais, affirmait : « La ville est pauvre » (lire un article du Cartel médiatique d’octobre 2020).

Puis, le nouvel ami du chef de la majorité est passé par la pointe du cavalier un fameux jour de juillet 2021 et le PAL est né. Et c’est ainsi qu’a été entièrement repensé le second projet du pont Peyramale qui devait éblouir le monde entier. Ce fut le pont François (car il devait être revêtu de l’empreinte même de la main du Saint Père, avoir un cierge, les touristes devaient venir par milliers se faire photographier sur ce pont, etc.), projet qui lui-même a cédé sa place au pont de la Fraternité et pour finir au pont Papillon pour un coût faramineux de 9 millions d’euros ! Adieu Peyramale et vive Papillon !

Autant dire que l’actuel pont Peyramale a encore de beaux jours devant lui.

Comme vous le savez, le chef de file de LPQV a pris pour habitude de réserver ses annonces au fameux Cartel médiatique. C’est ainsi que nous avons appris, à l’automne 2022, que le parking Peyramale situé sous la place du même nom, allait rouvrir fin 2023. Rappelons qu’il était fermé pour des raisons de sécurité depuis décembre 2017.

Ainsi, en novembre 2022, le Conseil municipal votait la résolution à l’amiable du conflit qui permettait à la ville de récupérer 1,6 millions d’euros pour préjudice subi par la fermeture. Yo Soy toujours via le Cartel médiatique annonçait alors la réouverture du parking pour la fin de l’année 2023, avec pour première étape l’accessibilité à la place Peyramale en mai 2023.

Depuis, plus aucune nouvelle sur ce projet de réouverture. Pas le moindre mot lors des prises de parole de notre édile.

On sait que de très fortes tensions règnent au sein de l’administration générale de la collectivité, il semblerait même qu’un prochain remaniement voit le jour.

Et pourtant, l’actuel chef de l’administration générale alias Cost Killer (nous ne faisons que reprendre le nom qui lui est donné par le Cartel médiatique) a été choisi parmi tous les candidats en lice notamment pour ses expériences en matière d’ouvrages (pont, parking, etc.).

Peut-être va-t-il payer les exubérances et les projets titanesques de notre Modeste local qui tel la grenouille de la fable a voulu se faire plus grosse que le bœuf ? Peut-être n’a-t-il pas pu, pas su arrêter Don Salluste dans sa folie des grandeurs ? Peut-être va-t-il faire les frais des déconvenues liées au pont et au parking Peyramale ?

On sait que ce n’était pas le premier choix du chef de file de LPQV. En effet, pendant la campagne de 2020, le candidat avait jeté son dévolu sur un agent territorial de sa connaissance qu’il a d’ailleurs débauché pour cette fonction dès son élection. Malheureusement, cet agent ne répondait pas aux critères réglementaires pour accéder au poste de Directeur général des services (DGS), il lui fallait encore attendre deux ans. Le délai est désormais écoulé.

Mais depuis 2020, parmi « les avions de chasse » qui composent la « dream team » qui entoure Yo Soy, quel est celui qui aura sa préférence pour le poste de DGS ? Celui pressenti pendant la campagne ? Un autre ? L’avenir nous le dira.

Quant au projet de parvis Peyramale devant l’église paroissiale, projet annoncé à l’occasion de la cérémonie des vœux aux institutionnels, pourvu qu’il ne connaisse pas le même sort que le projet de pont et le parking du même nom.