Nouveau point-presse de José Rodriguez, président de l’association de défense des forêts communales

José Rodriguez, président de l’Association de défense des forêts lourdaises, a convié la presse pour évoquer l’entretien qui s’est déroulé en sa présence au restaurant du golf avec Jean-Lou Meunier, directeur de l’ONF et M. Coy, responsable de l’Union territoriale. A cette occasion, plusieurs questions ont été posées par José Rodriguez. Selon ce dernier, certaines réponses n’ont pas été satisfaisantes.

Dans un second temps, José Rodriguez est intervenu au sujet du bois de Mourles (communiqué ci-dessous)

Au sujet du bois de Mourle (Communiqué)

Le montant des travaux pour désenclaver 250 hectares s’élève à 506 567 euros soit 2026 euros l’hectare dont 70 % financé par l’État et l’Union européenne dans le cadre du fonds européen agricole, soit 354 597 euros. Reste à charge pour la commune de Lourdes 151 970 euros. Pour ce faire et arriver à l’équilibre des comptes avant les gains prévus, le prix du chêne sur pied étant d’environ 230 euros le m3, et le volume moyen/arbre de 1,7 m3, il faudra donc abattre 388 chênes .

En regard des gains d’exploitation espérés 120 000 euros sur 6 ans, soit 20 000 euros/an c’est-à-dire abattre 51 chênes/an soit en 5 ans 255 chênes, la somme des arbres à abattre est de 439 arbres, la première année. L’abattage sur les 6 ans s’élève à 694 chênes. A cela s’ajoute sur les 3 hectares d’ouverture et création des pistes, soit 1500 arbres à abattre dont 30 chênes supplémentaires, pour un total de 724 chênes.

Le bois de Mourle a une surface de 600 hectares, sachant qu’un hectare de forêt est composé de 500 arbres la somme totale pour Mourle est 300 000 arbres.

Pour l’IFN et l’IGN, la forêt Française est composée à 80% de petit bois, de 18% de moyen bois et de 2% de gros bois et de très gros bois.

La forêt de Mourle est donc composée de :

- 80% de petit bois soit : 240 000 arbres (7,5 à 22,5 de diamètre, soit de18 à 56 ans),

- 18% de moyen bois soit : 54 000 arbres (22,5 à 47,5 de diamètre, soit de 56 à 118 ans),

- 2% de gros bois et de très gros bois soit 6000 arbres (de 47,5 à 67,5 de diamètre, soit de118 à 169 ans). En tenant compte de la révolution du chêne de 170 à 190 ans et en comptant très large le très gros bois serait de moins de 2000 arbres. A cela il faudra ajouter les arbres abattus pour la création des pistes et la mise en conformité de celles existantes, 3 hectares de forêt supplémentaire à abattre ce qui donne 1500 arbres dont 30 chênes supplémentaires dès la première année 469 chênes, pour un total de 724.

L’ONF dilapide des milliers de chênes. L’association Disclose a découvert que l’ONF a vendu des centaines de milliers de m3 de chênes non protégés de l’export, malgré le label UE vers la Chine, pour environ depuis 2019 et jusqu’à 2022, 294 000 m3. Sollicité, l’ONF par l’intermédiaire d’Aymeric Albert, directeur commercial bois, confirme la vente de chênes publics sans label. Il avance le chiffre de 16% du volume total des troncs mis aux enchères.

Si dans les années 1990 à 2000 se coupaient des chênes d’un diamètre de 80 cm soit 200 ans, à l’heure actuelle on les coupe à 60 cm soit 150 ans et bientôt à 50 ou 40 cm, soit 125 à 100 ans, dixit le technicien ONF des Hautes Pyrénées responsable CGT.

C’est un véritable scandale. Il est plus facile pour l’ONF de dire que les coupables sont les communes forestières qui sont peu enclins à trier les différentes essences des bois qu’ils vendent. C’est un comble car le partenariat Communes Forestières-ONF, stipule qu’il incombe à cette dernière l’écoulement des bois mis en vente, dont les bénéfices est-il besoin de le préciser s’élève pour l’ONF entre 10% et 12%. Monsieur Meunier annonce que l’ONF devrait faire un communiqué. N’a-t-il pas déjà été fait par le responsable ONF des ventes de bois Aymeric Albert ?

Réponse, oui mais, un autre communiqué va être fait.

A ma dernière question sur les scolytes ayant infesté les résineux du Golf, réponse du directeur de l’ONF je ne sais pas si c’est nous ou la communauté des communes à qui incombe cette gestion, réponse de ma part, vous plaisantez non je ne sais pas à qui incombe cette tâche. J’ai tout simplement répondu à vous.

Réponse de sa part, de toute façon il n’y a plus rien à faire les scolytes sont partis.

Réponse de ma part, pour où ? Certainement pour aller infester d’autres peuplements de résineux qui auraient pu être épargnés si les premières atteintes avaient été traitées.

Peut-être un jour pourrons-nous parler de votre implication dans le non-respect de la remise en état des pistes de débardages et du tassement des sols forestiers, et de leurs dommages causés au développement des arbres dû à la mort du système racinaire.