(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({ google_ad_client: "pub-1793763997847718", enable_page_level_ads: true }); (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});

Les infos de Lourdes et du Pays de Lourdes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Lettre ouverte d’un collectif de personnes grévistes de la cité scolaire de Sarsan à destination des fédérations d’élèves

vendredi 20 décembre 2019 par Rédaction

« Madame, Monsieur,

Nous entrons aujourd’hui en grève car nous sommes menacés d’être très durement touchés par le projet de réforme des retraites. Nos rémunérations sont déjà plus faibles que dans le secteur privé et parmi les plus basses des pays membres de l’OCDE. Cette faiblesse était en partie compensée par un calcul des pensions de retraite relativement avantageux. Cette réforme signifierait une baisse importante de nos traitements dans une profession en outre en majorité féminine. Cette diminution viendrait s’ajouter à la perte de pouvoir d’achat lié au gel du point d’indice dans la fonction publique, effectif depuis dix ans, alors même que nos heures de travail ne cessent d’augmenter et nos conditions de travail de se dégrader. La réforme actuelle du lycée en est un bon exemple. Elle nous semble inspirée par une logique d’économie budgétaire qui touche tout particulièrement les établissements de zone rurale comme le nôtre. Elle y aura notamment pour effet la généralisation des classes à 35 dont nous avions jusque-là été préservés, ce qui nous permettait un suivi précis et efficace du travail des élèves. Elle nous a en outre été imposée sans concertation et dans la précipitation par le ministère. Naviguant avec nous à vue et anxieux devant tant d’incertitudes, ce sont avant tout nos élèves qui en payent les pots cassés. Supportant depuis des années des efforts toujours plus importants, notre abnégation, devant cette nouvelle attaque contre nos statuts, atteint ici ses limites. Mais notre action se veut donc surtout une opposition citoyenne à un projet dont chacun risque de pâtir, et dont les principales victimes seraient nos enfants et les vôtres.

Profondément convaincus de la justesse de notre action, croyant en l’idéal d’une société fraternelle et solidaire entre générations, nous comptons, Madame, Monsieur, sur votre compréhension et votre soutien. »