Quand trop de communication tue la communication

Aujourd’hui, nous retrouvons notre série consacrée à la communication du chef de la majorité, alias Yo Soy ou Titi 1^er pour de nombreux habitants de la cité mariale.

Quels sont les chiffres des mois de juillet ?

Juillet 2023

1. publications : 10
2. audience : 420 (nombre de likes)
3. pondération : 42 (chiffre audience par rapport au nombre de publications).

Juillet 2022

1. publications : 14
2. audience : 1000
3. pondération : 71

Juillet 2021

1. publications : 5
2. audience : 463
3. pondération : 93

Soit - 70 % par rapport à 2022 et - 77 % par rapport à 2021.

Quelle analyse peut-on faire de ces données brutes ?

Sans entrer dans le détail, avec – 70 % et plus, par rapport aux deux années précédentes, on peut affirmer sans forcer le trait que c’est le grand plongeon.

En effet, après l’exaltation des débuts de règne, les reportages de chacune de ses visites à Paris ou aux quatre coins de l’hexagone et du monde, l’avalanche d’annonces dithyrambiques sur les fameuses « 100 patates » du PAL, suivies bien sûr de moult prises de parole sur les projets « lavitinesques » dont le PAL allait permettre la réalisation, le CAL, les annonces de Yo Soy sur la transformation de ces paroles fleuve en actes et donc la concrétisation des fameuses actions prioritaires se font rares.

Mais notre Titi 1^er sait pouvoir compter sur le cartel médiatique pour voler à son secours et lui éviter de boire la tasse. On l’a vu encore récemment avec les communiqués de presse qui ne sont pas adressés au même moment à toute la presse. Nous avions déjà signalé que toute la presse n’était pas traitée de la même manière.

Il y a fort à parier que pour les prochaines élections, il pourra encore compter sur ses fameux amis « snipers » comme il se plaît à les appeler, et qu’il a depuis récompensés, chacun comme il se doit.

Mais revenons à notre sujet, l’étude des chiffres de juillet.

Il est vrai que cette année, Yo Soy n’a pas pu surfer sur la vague du Tour de France. L’an passé, on se souvient l’avoir vu fébrile le jour de l’arrivée au Hautacam à attendre dans la vallée le chef de l’Etat pour lui remettre une missive et en profiter pour faire un selfie, par contre à l’arrivée il était absent, vexé paraît-il de n’avoir pu monter dans la voiture de la direction du Tour. Cette année, ce ne sont pas ses gesticulations mais son absence encore qui a été remarquée, également pour le Tour de France féminin. Et pourtant…

Et pourtant, on l’entend encore nous dire que le Tour de France féminin passerait à Lourdes. Nous savions pertinemment qu’il n’en serait rien. Voir notre article :

http://www.lourdes-infos.com/65100lourdes/spip.php?article25011

Dommage. Yo Soy aurait pu inviter Madame la Première ministre sur la pointe du cavalier et lui montrer tout son royaume « Lourdes, Cœur des Pyrénées » et en profiter pour lui demander un supplément d’aide pour compléter « les 100 patates ». Lui qui se dit si bien introduit au Palais de l’Elysée.

Nous étions déjà habitués au psittacisme de Yo Soy et à ses éternelles ritournelles, on remarque aujourd’hui que c’est grâce au partage de la publication de la Ville de Lourdes consacrée à la cérémonie du 14 juillet que l’audience de chef de l’hôtel de ville voit son audience remonter.

En effet, sur les 10 publications de ce mois, 5 sont des partages purs et simples de la page Facebook de la Ville de Lourdes. La page de notre micron local ne serait-elle donc que la jumelle de celle de la collectivité ? On pourrait y voir là le signe d’une communication de plus en plus pauvre.

Le chef de file de « Lourdes plus qu’une ville » n’a pas non plus surfé sur les ondes nationales. En effet, son interview sur France Inter ne lui permet de récolter que 3 « likes ». Un naufrage tout comme le spectacle de drones qu’il annonçait à la France entière comme celui qui allait faire entrer Lourdes dans l’histoire.

Même le RER métropolitain, dont certains élus s’amusent à dire qu’il s’agit d’élucubrations et qu’avant de fantasmer, le chef de la cité mariale devrait être plus prompt à finaliser ses propres dossiers que de lancer des idées en l’air sans en avoir étudié la faisabilité. Voir notre récent article http://www.lourdes-infos.com/65100lourdes/spip.php?article28640

Après les cérémonies patriotiques, ce sont les inaugurations qui permettent habituellement à Yo Soy de tenir la tête hors de l’eau. Mais s’il est louable de faire la promotion de nouveaux commerces, le faire en grandes pompes alors que malheureusement ces commerces sont éphémères au grand dam de notre économie locale, peut paraître ridicule. Il faudrait peut-être s’attacher à la pérennité de ces commerces. Nous ferons exception pour un fleuron local qui vient d’ouvrir une boutique à Lourdes et dont la réputation n’est plus à faire.

Là encore, comme pour son nouveau mentor au niveau national, la fin du mandat va être longue, bien longue, si des projets d’ampleur ne sortent pas de terre. Nous avons entendu dire que Yo Soy ferait l’aumône pour obtenir encore un peu plus de ses partenaires afin de pouvoir boucler financièrement certains projets.

Aujourd’hui, nous sommes désormais dans le vif du sujet pour notre élu.

En effet, après la stratégie politique et les belles paroles qui lui ont permis d’acquérir de nombreux titres et postes de président, de vice-président de ceci ou de cela au motif de « réussir un véritable projet de territoire » pour le rayonnement de « Lourdes, Cœur des Pyrénées », nous attendons donc de voir comment il mettra à profit toutes les clés qui lui ont été remises afin que les projets voient le jour.

Espérons que les subventions obtenues dans le cadre du PAL ne connaîtront pas le sort de celle obtenue par le PLVG dont Yo Soy est pourtant le président.

Notre « cas, un chanteur devenu maire » (sic) qui aime tant être sur scène et chanter, n’est pas sans nous rappeler le refrain d’une célèbre chanson « des mots tactiques (…) et encore des paroles que tu sèmes au vent ».

Et comme il se plaît à le dire, « c’est à la fin du bal que l’on paye les musiciens » !

Même si pour le moment, il peut dormir sur ses deux oreilles, aucun adversaire ne semble se préparer à l’affronter en 2026. Mais, il lui faudra tenir compte de l’opposition. Celle des Lourdaises et des Lourdais las du « bla bla », des gesticulations qui brassent de l’air et des tergiversations. Ces Lourdaises et Lourdais à qui on ne cesse de rabâcher que « Lourdes est plus qu’une ville », que « Lourdes change » mais qui attendent de voir sortir de terre le Pont François de la Fraternité, l’installation du campus de la laine sur les hauteurs de la ville et l’inauguration de la « rue de la laine » pour l’instant nous n’avons assisté qu’à la transhumance de quelques brebis. (https://www.nrpyrenees.fr/2022/01/11/economie-faire-de-lourdes-une-cite-de-la-laine-10038517.php).

Ces Lourdaises et ces Lourdais qui espèrent une ville plus propre, plus accessible, plus attractive, en un mot plus dynamique avec une rénovation et un aménagement sérieux de la ville réfléchis en concertation avec eux, tel que cela nous était promis en 2020 par notre soignant alors candidat « L’écoute, la réflexion collective seront les moteurs de la démarche municipale. Autant d’atouts qui seront la clé pour repenser, relancer et redonner à Lourdes force, vitalité, autonomie. C’est avec vous, Lourdaises, Lourdais, que je voudrais conclure le seul vrai pacte de solidarité que mérite Lourdes. » (meeting du candidat Lavit du 25 juin 2020).