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Les 20 ans de présence du CCFD-Terre Solidaire à Lourdes

vendredi 26 juillet 2013 par Rédaction

Édito

Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement
– Terre Solidaire fête cette année ses 20 ans de présence à Lourdes.

20 ans à la rencontre des pèlerins, pour qu’à la lumière de
l’Evangile, ils entrent dans une démarche de réflexion et de prise de
conscience des réalités du monde et qu’ils s’engagent au service de la
construction d’un monde plus juste et plus solidaire.

Je vous invite à découvrir les différentes manifestations
prévues à cette occasion du 23 au 27 juillet prochains.

« Lourdes, une porte de la foi » nous est proposé
par les sanctuaires comme thème pastoral pour l’année 2013,"

Le CCFD -Terre Solidaire s’y associe en proposant aux
nombreux pèlerins qu’il rencontre, en particulier les jeunes, de s’interroger
autour de la Paix.

La Paix est en effet une condition incontournable du
développement des femmes et des hommes de notre temps

Au cœur de notre monde, trop nombreux sont encore les
conflits qui mettent à mal la dignité humaine.

Nous voulons ainsi inviter chacun à être un acteur de Paix.
Car la Paix ne se décrète pas, elle se construit.

Il est temps pour la Paix !

Guy AURENCHE,

Président du CCFD-Terre Solidaire

Un espace pour
sensibiliser les pèlerins à la solidarité internationale

En 1993, le CCFD-Terre Solidaire a décidé de convertir cette
vieille demeure datant de 1772, au 46 de la rue du Bourg à Lourdes, en un
Espace Rencontre considérant que, là où des millions de chrétiens se
rassemblent, il se doit d’être présent afin de proposer des échanges sur la
solidarité internationale.

L’Espace Rencontre est ouvert du mois d’avril au mois
d’octobre pour accueillir les participants aux pèlerinages et leur proposer
diverses animations :

- des expositions avec des objets, des vidéos,

- des soirées/débats,

- des ateliers sur mesure,

L’Espace Rencontre évolue, c’est un lieu d’accueil, de
dynamisme, de réponses aux besoins. C’est aussi un lieu d’innovation,
d’intéressement, de jeu... un véritable espace de discussions et d’échanges.

Des programmes pour tous les publics

Chaque année, l’Espace Rencontre du CCFD-Terre Solidaire
propose à différents publics, jeunes et adultes une panoplie d’animations
susceptibles de les amener à s’engager dans la construction d’un monde plus
juste. Les animations choisies se font en fonction du thème pastoral des
Sanctuaires et de la philosophie du CCFD-Terre Solidaire.

L’Espace Rencontre a pour objectifs de :

- Témoigner que l’action en faveur du développement
solidaire s’inscrit dans une démarche spirituelle, célébré à travers
les pèlerinages, peut s’incarner dans une action de développement de l’Homme et
de tous les hommes.

- Aider les délégations diocésaines du CCFD-Terre Solidaire,
à
sensibiliser les publics jeunes ou adultes qui se rendent en pèlerinage
à Lourdes, en leur fournissant des outils pour accompagner leur démarche.

- Faire connaitre la spécificité du CCFD-Terre Solidaire,
lieu d’Église ouvert sur le monde par sa collaboration avec d’autres mouvements
et services d’Église mais aussi avec des associations de solidarité, de
développement, de défense des droits et avec la société civile (d’où
l’implantation en dehors des sanctuaires).

L’Espace Rencontre de Lourdes s’inscrit dans la démarche
d’éducation au développement, menée par le CCFD-Terre Solidaire « Changer ici
pour changer là-bas »

L’éducation au développement est un volet de la mission du
CCFD-Terre Solidaire.

Dès l’origine, cette action s’est fondée sur la conviction
qu’aucun changement n’est possible sans une prise de conscience des conditions
de vie indignes de millions d’êtres humains, et des mécanismes
d’interdépendance qui lient l’humanité tout entière.

L’Espace Rencontre s’inscrit dans le thème pastoral des
sanctuaires, pour 2013 « Ouvrir la porte de la foi ».

« Ouvrir la porte de la foi »,

C’est pour le CCFD-Terre Solidaire, une invitation à vivre
une foi ouverte sur le Monde.

Une foi qui change le regard, tend la main, va vers, car
quand on ouvre la porte, c’est pour partir de chez soi ou entrer quelque part,
ou entrer chez quelqu’un.

C’est aussi un appel à la solidarité, dans la suite de la
démarche de Diaconia, au service du Frère. Pour le CCFD-Terre Solidaire, le
lien entre ce thème et sa mission, se traduira par « normal'>Ouvrir la porte de la foi, fenêtre vers la
paix ».

Cet été, les pèlerins seront plus particulièrement
sensibilisés à la prévention et résolution des conflits. Un zoom sera fait sur
Palestine-Israël.

Les manifestations pour
célébrer cet anniversaire du CCFD-Terre Solidaire, à Lourdes

- Du 24 au 26 juillet : Journées
Mondiales de la Jeunesse, 5 000 jeunes sont attendus en plus des pèlerinages.

Des animations seront proposées entre 14h et 16h,

- Jeudi 25 juillet : soirée/débat à
l’Espace Mission avec la projection du film normal'> : « My land »,
réalisateur : Nabil Ayouch [Entrée libre]

- Vendredi 26 juillet : conférence de
presse avec les médias,

- Samedi 27 juillet :

• de 14 h 30 à 16
h 00 : Conférence : « Etre acteurs de paix »

à l’hémicycle, avec la participation de Michel Warshavski,
de Violette Khoury, du Père Johnny ABU KHALIL, curé de Naplouse, d’Alain
Paillard, aumônier de Pax Christi et du Père Brito, Recteur des sanctuaires de
Lourdes. L’animation de ce débat sera assurée par Anne DELOY, responsable de
l’Espace Mission à Lourdes.

• A partir de 18 h00, projection au Palais des
congrès du film :

« Route 60, au-delà des frontières », avec la
présence de son réalisateur Alaa Ashkar,
Palestinien Israélien, Ce film a été réalisé en 2012. normal'>[Participation aux frais proposée à 5 euros]

En savoir + sur le CCFD-Terre solidaire (.pdf)

Présentation des
partenaires invités

Violette Khoury,
pharmacienne à la retraite et fondatrice /responsable du Mouvement œcuménique
Sabeel pour la justice et la réconciliation entre les peuples, mouvement créé
par des Palestiniens chrétiens.

Le parcours de vie de Violette est jalonné de guerres et
parle de ces murs qu’il faut briser : « Moi, arabe israélienne ». Elle
représente toute la complexité de la région. Elle est chrétienne, et
palestinienne d’Israël, ou arabe israélienne, selon d’où l’on parle.

Sabeel est fondé depuis 20 ans, peu après la première guerre
du Golfe. Sabeel en arabe signifie « chemin », mais aussi « cours d’eau, au
printemps. "Nous avions besoin d’une réponse chrétienne, une voix unie
chrétienne ». Les chrétiens sont en danger de disparition car ils sont peu
nombreux et divisés, dans un pays où existent au moins 20 confessions. La division
génère de la faiblesse. "Nous ne
pouvions pas rester passifs : il était nécessaire de se donner la main pour
prendre le chemin de la justice et de la paix."

Le Centre favorise de nombreuses activités pour toute la
communauté chrétienne, adaptées aux différents groupes d’âge, des enfants aux
jeunes, aux femmes qui ont une famille. Il collabore également avec le
mouvement israélien pour la paix, en particulier avec un groupe de femmes qui
observe quotidiennement les entrées aux postes de contrôle et dénonce la violation
des droits de l’homme.

Nazareth, en Mars 2012 - Sabeel a organisé une
conférence qui a rassemblé plus de 200 personnes venues du monde entier, mais
aussi des Palestiniens et des Israéliens réunis pour commémorer ensemble les 60
ans de la Naqba, la catastrophe en arabe, lorsqu’ en 1948, des milliers de
Palestiniens ont été chassés de leur terre. Ensemble, ils ont visité les ruines
de plus de 531 villages, pour tenter de faire ressurgir l’histoire oubliée de
ces villageois.

Père Johnny Abu Khalil
est né le 28 juillet 1970 à Jérusalem où il a étudié à l’école des Frères de la
Salle Haute. Il a suivi son père en design de mode. Etudiant à Paris pour être
designer comme son père, il a assumé la responsabilité de la gestion de l’usine
familiale à Jérusalem pendant 5 ans.

Il a ensuite fréquenté le Séminaire du Patriarcat latin à Beit Jala, près de Bethléem de
1995 à 1999. Il obtient son baccalauréat en philosophie et sa première année de
théologie. Malheureusement, en raison de la maladie de son père, il a été
obligé d’interrompre sa formation. Cependant, il a été responsable de la
formation en catéchisme à l’école latine et à l’école grecque catholique de
Ramallah. Il est devenu adjoint administratif au Patriarcat latin en 2005. Puis
en 2006, il retournera au séminaire pour poursuivre ses études de théologie.

Le 24 juin 2008, Il est ordonné diacre à Ramallah. Le 27
septembre 2008, il est ordonné prêtre à la Co-cathédrale du Patriarcat à
Jérusalem par S.B. le Patriarche Fouad Twal.

Depuis septembre 2008, il est membre du Conseil du Séminaire
du Patriarcat latin et responsable des séminaristes dans leur première année
spirituelle.

En juillet 2008, II est curé de Naplouse - Rafida, l’une des plus grandes villes de Cisjordanie. Il
est toujours directeur spirituel et social d’ensemble de l’école Saint-Joseph
Patriarcat latin.

Michel Warschawski
(Mikado) (né en 1949 à Strasbourg) est un journaliste et un militant
d’extrême gauche israélien se revendiquant comme pacifiste, co-fondateur et
président du Centre d’information
alternative de Jérusalem. Antisioniste, il souhaite le remplacement
d’Israël comme État juif par un État binational.

Fils du grand-rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin, Max
Warschawski, Michel Warschawski passe son enfance à Strasbourg. Son totem « Mikado
» lui a été donné alors qu’il était scout chez les Éclaireurs israélites de
France. À 16 ans il décide de partir pour Jérusalem où il entreprend des études
talmudiques. En 1967, il adhère à l’Organisation socialiste en Israël, connue
par son organe mensuel Matzpen. En 1972, il crée la Ligue communiste révolutionnaire
marxiste israélienne, suite à une scission dans Matzpen.

Il crée en 1984, le Centre d’information alternative (AIC),
qui rassemble plusieurs mouvements pacifistes israéliens et organisations
palestiniennes. II fournit aux organisations internationales et aux missions
diplomatiques une analyse détaillée de la situation et de ses impacts en termes
économiques et sociaux, en même temps qu’il informe la population. Le Centre
d’information alternative a été récompensé en décembre 2012 par le prix des droits de l’homme de la
République française.

En 1989, il est condamné à vingt mois de prison ferme pour «
prestations de services à organisations illégales », pour avoir imprimé des
tracts relatifs à l’organisation palestinienne Front populaire de libération de
la Palestine de Georges Habache, organisation placée sur la liste officielle
des organisations terroristes du Canada, des États-Unis d’Amérique et de
l’Union européenne. Depuis lors, il continue son activité au sein de l’AIC. Il
donne, entre 2003 et 2005, une série de conférences sur le conflit
israélo-palestinien dans une vingtaine de grandes villes françaises et leurs
banlieues (centres associatifs, écoles) avec Dominique Vidal du Monde diplomatique
et Leïla Shahid, déléguée générale de la Palestine
auprès de l’Union européenne. La présence de ces intervenants au sein
d’établissements publics crée une polémique, notamment à travers des tribunes
dans Le Figaro ou France-Israël et les réunions sont interdites dans les
établissements scolaires.

Entre septembre 2008 et avril 2010, il est chroniqueur dans
le journal satirique Siné Hebdo. Il est membre du
comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont
commencé le 4 mars 2009. Il est marié à l’avocate israélienne Leah Tsemel, spécialiste de la défense des prisonniers
palestinien.

Ce vendredi, en fin de matinée, on a pu écouter trois grands témoins (Violette Khoury, le Père Johny Abu Khali, Michel Warschowski) présentés par Pascal Vincens, directeur de l’Education au développement au CCFD-Terre solidaire.

1 - Pascal Vincens, directeur de l’Education au développement au CCFD-Terre Solidaire.

2 - Violette Khoury : "J’ai vécu 11 guerres. Je suis une culture de guerre qui m’a donné un regard vers la Paix"

3 - Père Johnny Abu Khalil : "Nous, nous sommes l’exemple de vivre, chrétiens et musulmans, ensemble"

4 - Michel Warschowski : "Il faut qu’on gagne le droit d’être là et de vivre ensemble"

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