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La réponse du rédacteur en chef de lourdes-infos.com au maire de Lourdes

vendredi 3 mai 2013 par Rédaction

Monsieur le Maire,

Par courrier en date du 17 avril 2013, vous me demandiez d’insérer un droit de réponse en réaction à l’article vous concernant sous le titre «  Lettre ouverte au Maire de Lourdes, 1071 jours et pas de réponse  ». Vous entendiez répondre à mon courrier en date du 28 février 2013 et par la même à la lettre ouverte mise en ligne sur lourdes-infos.com depuis le 8 mai 2010.

A vous en croire, votre courrier devait vous permettre de faire une mise au point et de mettre à jour mes contradictions. Arrivé au bout de la lecture de votre missive, je cherche en vain vos explications et où se trouvent mes contradictions.

Vous me signifiez que votre propos ne concerne évidemment pas la transmission de documents administratifs qui est , précisez-vous, une obligation parfaitement encadrée. Il a quand même fallu que j’écrive au responsable de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs à la mairie de Lourdes pour que l’on me transmette, comme à l’ensemble de mes confrères, l’état-civil hebdomadaire et les arrêtés municipaux. Par contre, je ne reçois toujours rien concernant le programme des manifestations patriotiques, ni des festivités organisées par la collectivité donc avec l’argent de l’ensemble des contribuables lourdais dont je fais partie. Dernier exemple : la cérémonie en mémoire des Justes de la Nation, ce dernier dimanche 28 avril 2013, au monument aux morts. J’attends toujours l’annonce et le programme de cette cérémonie ! Où est la confusion des genres que vous évoquez ? Je réfute le terme d’amalgame. Ne s’agit-il pas plutôt de votre part d’une rétention d’informations massive ?

Venons-en comme vous m’y invitez aux explications que je vous réclame depuis le 8 mai 2010. Et de commencer par relater un fait qui, dites-vous, devrait non seulement m’intéresser mais intéresser aussi mes lecteurs.

Vous faites état d’un rendez-vous avec votre nouveau directeur de cabinet. Pour qu’il n’y ait pas de confusion, précisons qu’il s’agit de Serge Labordère. Le lundi 12 décembre 2011, à 16h, à l’aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées, j’ai effectivement rencontré à sa demande votre directeur de cabinet, lequel m’avait toutefois signalé que c’était de sa propre initiative qu’il souhaitait cette entrevue et non pas sur votre suggestion. Il voulait apaiser les relations entre lourdes-infos.com et le maire de Lourdes, reconnaissant au passage l’impact du site, « Lors de ce rendez-vous, écrivez-vous, il (Monsieur Labordère) vous a clairement indiqué que la ville de Lourdes était prête à vous inviter à tous les points presse et à vous transmettre tout communiqué émanant de notre collectivité sans aucune contrepartie ». Votre collaborateur aurait fini, paraît-il, par arracher votre accord.

Là, où ça devient de la désinformation et un mensonge, c’est lorsque vous relevez : « Manifestement embarrassé, Gérard Merriot a alors décliné cette proposition au motif que le matraquage en règle du maire, jusqu’à son entourage personnel, et de toutes les initiatives municipales faisait le succès de votre support  ». C’EST INEXACT ! J’ai commencé à dire à votre directeur de cabinet que je mettais un préalable à cet apaisement, à savoir que le maire de Lourdes réponde à ma lettre ouverte du 8 mai 2010 et qu’il m’énumère enfin les motifs qui ont justifié ma mise à l’écart de la communication municipale lourdaise. Et j’ai même ajouté : « Et qu’il s’excuse !  », enchaînant dans la foulée en esquissant un sourire : «  Là, je crois que ce serait trop lui demander ! » C’est alors que j’ai souligné que ce conflit n’avait visiblement aucun impact sur l’audience qui était déjà celle de lourdes-infos.com, audience qui n’a cessé de croître jusqu’à ce jour. Pourquoi dire cela ? Parce que ceux ou celles qui l’ont incité à prendre cette mesure d’exclusion pensaient tout simplement affaiblir notre média. Jamais, je n’ai eu la prétention de bâtir le succès de lourdes-infos.com sur la querelle qui nous oppose et dont je me serais passé bien volontiers. Voilà qui est parfaitement clair.

Selon vous «  la ville de Lourdes ne peut cautionner un support dont la ligne éditoriale suivie est aux antipodes des dispositions les plus élémentaires figurant dans le code de déontologie de la profession dont il se réclame !  ». Vous préférez, de toute évidence, avoir affaire à une presse qui est à vos ordres, que vous câlinez quasi quotidiennement. En tout cas, vous avez une curieuse conception de la liberté de la presse.

Autres éléments de désinformation relevés dans votre courrier : où sont les faux sondages dont vous parlez ? Lourdes-Infos.com ne fait que des consultations, donnant ainsi la parole à ses lecteurs dont beaucoup d’entre eux vous restent fidèles. Où sont les menaces de « représailles » envers un fonctionnaire territorial dont lourdes-infos.com serait l’auteur ? Quand on avance de telles accusations, il faut le prouver. Je vous mets au défi de trouver dans mes écrits les preuves de ce que vous avancez avec aplomb.

S’agissant des opérations de communication conduites par la ville de Lourdes auxquelles le site de lourdes-infos.com n’est pas associé , vous l’expliquez par les surenchères et les dérives aggravées de la rédaction qui ont atteint un point de non-retour. Vous préférez, c’est vrai, dépenser pas mal d’argent de la collectivité dans des opérations de communication et des achats d’espaces sur des sites internet et dans des médias qui n’ont qu’un faible taux de pénétration et dont on se demande quels profits en tire la ville de Lourdes.

« Dans ces conditions, rajoutez-vous, la majorité municipale est plus que jamais solidaire de son Maire dans toutes les démarches qu’il entreprendra pour dénoncer des pratiques inadmissibles ». Ce n’est pas ce que j’ai ressenti au hasard des conversations et des contacts que j’ai eus avec plusieurs des conseillers municipaux de votre majorité. C’est pour cela qu’une forte pression a été exercée sur eux afin qu’ils viennent cosigner la lettre que vous m’avez adressée. Le SMS expédié par les adjoints n°1 et n°2 qui m’est parvenu de différentes sources en est la preuve flagrante. Vous montrez là une propension à la division. Où est le fraternel maire de Lourdes ?

Où avez-vous lu que l’initiative d’une pétition vous demandant de me réinviter aux points-presse était dans l’air du temps ? C’est de l’affabulation gratuite. Je n’ai jamais demandé aux Lourdais de se prononcer sur notre brouille.

Vous écrivez que : « les journalistes professionnels (dont j’ai fait partie jusqu’à mon départ en retraite) qui font leur métier en ayant conscience de leur rôle éminent dans le bon fonctionnement de notre démocratie locale ne comprendraient pas que je vous invite à nouveau aux points presse organisés par la ville de Lourdes ». On a bien compris que vous préférez sélectionner les médias, en écartant donc ceux qui seraient gênants et susceptibles de poser parfois des questions embarrassantes, connaissant la ville de Lourdes depuis plus de 50 ans. Etes-vous certain qu’à vos points-presse sont seulement présents des journalistes professionnels ?

Vous vous approchez de votre conclusion en écrivant : «  Telles sont les explications demandées dans votre lettre ouverte en ligne depuis le 8 mai 2010 ainsi que dans le courrier que vous m’avez envoyé le 28 février dernier  ». Où sont-elles donc vos explications ? Quelles sont les raisons qui vous ont conduit à m’écarter de toute communication municipale ?

A l’issue de votre conclusion, vous écrivez : «  Enfin, je vous informe que je me réserve le droit de diffuser la présente  ». Vous n’avez pas perdu de temps puisque le jour même de la réception de votre pli recommandé, plusieurs personnalités et non des moindres du département et de la région, ainsi que des représentants d’associations locales recevaient ce même courrier, expédié et affranchi par votre secrétariat, celui de la mairie. Ne profitez-vous pas des facilités que vous offre votre mandat de maire pour régler des comptes personnels ? Est-ce normal ?

Ces derniers temps, vous usez du droit de réponse à mes articles. En retour et en toute logique, je vous demande la liste complète des destinataires de votre correspondance - dont le contenu me concerne - afin de rétablir la réalité des faits car vous n’avez diffusé que des allégations mensongères. Une action en justice de la part de lourdes-infos.com et à votre encontre n’est pas à écarter.

Je vous souhaite bonne réception de la présente qui contredit l’ensemble de votre argumentation.

Gérard Merriot

Rédacteur en Chef

www.lourdes-infos.com

P.S. Je me réserve le droit de diffuser la présente par tout moyen de communication.