Quand trop de communication tue la communication Ou quand chassez le naturel, il revient au galop

S’il est une leçon à retenir de la communication pour le mois de février, c’est bien que, comme le dit l’adage « chassez le naturel, il revient au galop ». Nous reviendrons dans la suite de cet article sur cette révélation. Mais en attendant, quels sont les chiffres des mois de février ?

Février 2024

1. publications : 11
2. audience : 350 (nombre de likes)
3. pondération : 32 (chiffre audience par rapport au nombre de publications).

Février 2023

1. publications : 12
2. audience : 349
3. pondération : 29

Février 2022

1. publications : 9
2. audience : 466
3. pondération : 52

Soit pour le mois de février 2024 une hausse de 9 % par rapport à 2023 et une chute de -39 % par rapport à 2022. Comme l’an passé, pour les mois de février, mars et avril, nous sommes dans l’impossibilité de comparer les données par rapport à 2021, celles-ci n’étant pas disponibles dans leur intégralité.

Si on étudie dans le détail ces publications, on constate que c’est grâce au culte autour de Bernadette que le chef de file de LPQV stabilise sa communication avec une légère hausse. Il est à noter que le mois de février est comme chacun sait le mois le plus court de l’année, qui plus est quand les publications s’arrêtent dès le 20 ! La page Facebook de Yo Soy est en panne. En effet, il n’y a toujours aucune publication au 4 mars (date de la parution de notre article), y aurait-il un malaise après la récente sortie de route de notre Micron local avec les syndicats ? Son mimétisme avec le chef de la Nation est de plus en plus prégnant.

Revenons aux chiffres du mois de février. Encore une fois, c’est la communication autour de Bernadette qui booste les chiffres d’un maire se disant sans étiquette, ancien PRG et anticlérical convaincu mais aujourd’hui courtisan avéré de la macronie et adapte des méthodes présidentielles dont il a fait son mentor et « meilleur ami ». Ainsi, notre Titi 1^er sait jouer comme personne du religieux au service de sa gloire personnelle.

En effet, les publications relatives à la réception de la ville de Nevers jusqu’à la pose du clou devant la Grotte - qui remporte la palme du nombre de plébiscites au mois de février - permettent au maire de sortir la tête de l’eau. Mais le sujet risque de s’épuiser et bientôt, il n’y aura plus de clou à poser sauf dans la chaussure de Yo Soy.

De ce point de vue, nul besoin d’attaque en provenance de l’opposition, il réussit par lui-même. Telle sa crise en public avec les syndicats lors d’une réunion du SIMAJE. On a retrouvé ce jour-là, la véritable nature de Titi 1^er qui a du mal à contrôler ses nerfs. Certains proches collaborateurs et/ou proches collaboratrices en ont fait les frais dès le début de la mandature jusqu’à devoir quitter leurs fonctions pour échapper au caractère très complexe et souvent injuste du chef de la collectivité.

Bien entendu, celui-ci s’est exprimé auprès du Cartel médiatique pour justifier son comportement à la limite de l’exercice démocratique. S’il a éconduit les syndicats, il était selon lui dans son droit parce-que tout simplement « ils (les syndicats NDLR) n’étaient pas conviés […] le temps syndical n’est pas le bon […] il subit un lynchage médiatique orchestré par les syndicats […] la méthode ne trompe pas, ou ne trompe plus personne et elle est contestable. » Yo Soy, tel Caliméro, est donc une victime.

Cependant, toutes les gesticulations, toutes les annonces de notre Micron local ne cacheront pas et ne feront pas oublier que le changement tant annoncé de Lourdes se fait attendre malgré les sempiternelles ritournelles « Lourdes change, Lourdes est condamnée à réussir ». Aujourd’hui, constat est fait que seules de toutes petites actions ont été réalisées et que nous sommes bien loin du bouleversement en profondeur et d’envergure promis par les fameux PAL, CAL, etc… 

Les 23 actions prioritaires à objectif 2025 sont reportées faute de capacité de financement de la ville de Lourdes. Et pourtant…. Et pourtant, le PAL miraculeux devait nous permettre de rayonner à nouveau. C’était prendre les Lourdaises et les Lourdais pour des ignares, les tromper, les trahir. Notre rédaction a toujours souligné que la part restant à charge de la collectivité était très importante au vu de sa trésorerie. Il est navrant, voire inquiétant, de constater que Yo Soy et son équipe ne l’avaient pas compris alors que c’était expressément indiqué (Annexe 2 du PAL) ou alors qu’ils ont joué à fond le jeu des annonces du Gouvernement pour duper les administrés et faire de la communication pour de la communication au service de la vieille politique politicienne. Dans les deux cas, c’est très grave car ce sont les habitants qui ont été pris en otages à des fins de communication personnelle pour permettre à notre Micron local d’exister.

Pour reprendre ses propos utilisés régulièrement à l’encontre de ses opposants tant durant la précédente campagne, qu’encore récemment pendant son mandat : « la méthode ne trompe pas, ou ne trompe plus personne et elle est contestable. »

Mais soyons assurés que d’ici peu, il sera demandé aux Lourdaises et aux Lourdais de lui redonner un blanc sein pour poursuivre les actions du PAL et/ou les projets en cours car Lui seul est à même de mener à bien, en étant l’instigateur et le seul à avoir des relations privilégiées avec l’Elysée et le pouvoir national. Dans quelques mois, il nous sera demandé de refaire confiance au chef de file de la liste LPQV 2.0, liste profondément remaniée pour 2026 avec « des prises de guerre » qui n’en sont pas, tellement ces accords contre-nature sont évidents et risibles pour qui se souvient des échanges houleux et acerbes entre les listes qui étaient adversaires lors du second tour des municipales de 2020. A ce sujet, les articles, vidéos et audios sont toujours disponibles sur notre site.

En attendant notre prochain article sur la communication de notre édile au mois de mars, mois du printemps, du renouveau, nous verrons si la stabilisation est pérenne ou si elle s’est dégonflée comme un ballon de baudruche. Et si à l’emphase des débuts, son utilisation à outrance au service de l’ego fait « pschitt ».