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Vœux du préfet Brice Blondel : les 5 questions de notre rédaction lourdaise

mardi 29 janvier 2019 par Rédaction

C’était une première ce matin pour la cérémonie des vœux à la presse du préfet Brice Blondel, lequel était entouré de 10 membres du corps préfectoral. Les journalistes avaient été invités à aborder tous les sujets. Il y eut beaucoup de questions, certaines avaient été préparées, d’autres non. Pour notre part suite au conseil municipal de Lourdes du 19 novembre 2018, on s’était interrogé sur certains points méritant à nos yeux des éclaircissements. Voilà donc les questions et les réponses (c’est du verbatim)

Question 1. La ville de Lourdes a perdu le surclassement démographique dont elle bénéficiait de longue date. Quelles sont les conséquences sur les agents recrutés après le déclassement de la ville et nommés sur la grille indiciaire correspondant au surclassement ou dont le recrutement a été possible grâce au surclassement alors même que celui-ci était devenu caduque ?

Réponse de Samuel Bouju, secrétaire général

« En 2006, il appartenait effectivement à la mairie de Lourdes de redemander son reclassement en tant que commune de station de tourisme. Ce qui a été fait par arrêté d’octobre 2014. Après ce renouvellement en station de tourisme, il lui appartenait également de demander le renouvellement de son surclassement. Ce qui n’a pas été fait, pour des raisons qui appartiennent à la mairie de Lourdes. A partir du moment où elle n’est plus classée au titre du surclassement démographique, pour les agents recrutés précédemment au titre de ce surclassement, il n’y a pas de problème, ils continuent à toucher leur salaire et à bénéficier des conditions qui étaient les leurs au moment du recrutement. Ensuite, pour les nouveaux recrutements, évidemment on est sur une grille salariale et un process de recrutement qui est celle des communes qui ne sont pas surclassées démographiquement, ce qui a été le cas pour la nouvelle directrice générale des services qui a bien été recrutée en tant qu’attachée sur une grille indiciaire correspondant à son grade. Si demain, il y avait une demande de surclassement démographique, après instruction de la procédure, il est fort probable d’y avoir accès. Les recrutements suivants pourraient être faits au titre de ce surclassement démographique ».

Question 2. La ville de Lourdes a constitué un dossier en vue de bénéficier de l’opération Cœur de Ville pour son projet de prolongement de l’avenue Peyramale (qui n’est pas géographiquement au cœur ou au centre de la ville). Pourriez-vous nous donner les informations sur l’état d’avancement de l’instruction de ce dossier ? Ce dossier est-il éligible ?

Réponse de Samuel Bouju

« La convention a été signée par la préfecture et la CA TLP (Communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées) en septembre 2018. Les projets que vous évoquez sont effectivement étudiés. Ils ont déjà été évoqués lors des précédents comités de pilotage, notamment pour l’avenue Peyramale prolongée. Sauf qu’aujourd’hui, le projet doit faire l’objet d’études, ce qui n’a pas été le cas à ce stade. Viendra ensuite une présentation officielle, avec un dossier, la demande d’une subvention. Je rappelle que pour l’action Cœur de ville, on est sur des crédits DSIL (Dotation de soutien à l’investissement local). Une enveloppe est réservée au sein de cette dotation pour l’action Cœur de Ville. Dès l’année dernière, un certain nombre de projets matures en accord avec les élus de la CA TLP, à la fois la maire de Lourdes et le maire de Tarbes, sont sortis : c’est la place du Foirail, le pôle multimodal et la place de la mairie à Tarbes. En revanche, le projet que vous évoquez n’était pas considéré comme mature par les élus eux-mêmes et feront l’objet cette année d’études qui permettront de voir dans quelle mesure une demande concrète de subvention peut-être faite. On verra en fonction du dépôt de dossier ».

Question 3. Lors du conseil municipal du 19 novembre 2018, il semblerait que 3 délibérations soient entachées d’illégalité : élections des membres de la commission d’appel d’offres, de la commission de délégation des services publics locaux, et des délégués de la commune au sein du Centre Communal d’Action Sociale. Qu’en est-il exactement ?

Réponse de Samuel Bouju

« Il y a deux cas différents. Les délibérations relatives aux commissions de délégation des services publics d’une part et du social d’autre part sont régulières. Là, pas de difficultés. Une difficulté est apparue sur laquelle nous avons saisi la mairie de Lourdes de la situation, c’est sur le renouvellement de la commission d’appel d’offres. Il n’y avait pas d’obligation de renouvellement intégral de la commission d’appel d’offres puisque la personne qui n’en faisait plus partie avait un suppléant qui pouvait monter dans la commission, c’est le premier point. Deuxième point, c’est l’application du mécanisme de représentation proportionnelle au plus fort reste qui n’a pas été respectée. Sur la 3ème liste, un candidat était seul et n’avait pas de suppléant. Il n’aurait pas dû être retenu. C’est celui figurant sur la 1ère liste (de la majorité) qui aurait dû être désigné. La délibération doit être retirée pour revenir sur le processus que j’ai évoqué précédemment. Une des possibilités est de faire monter le suppléant de la personne qui ne fait plus partie de la commission. Je ne préjuge pas sur l’avenir. On dit juste là qu’il y a un sujet qui a été détecté au titre du contrôle de légalité. On est dans un échange normal avec la collectivité dans le cadre de ce contrôle de légalité. Il lui appartiendra ensuite de prendre les mesures. On est encore dans la phase de cet échange là au titre du contrôle de légalité ».

Question 4. Lors du conseil municipal du 19 novembre 2018, plusieurs élus de la majorité municipale, passés dans l’opposition à titre individuel ont été évincés de l’ensemble des commissions municipales permanentes en même temps que la réduction du nombre des membres de chaque commission. Est-ce bien légal ?

Réponse : C’est légal

NDLR. Nous avions rajouté la question suivante qui ne concernait d’ailleurs pas ce conseil municipal :

Question 5. Lors de la signature des conventions de sécurisation du Sanctuaire NDL et du Pic du Midi, le chiffre de 1,2 million de pèlerins a été évoqué. Ce chiffre semble bien loin de la fréquentation lourdaise affichée depuis des décennies. Sur quels critères, la direction du Sanctuaire s’est-elle basée pour vous communiquer ce chiffre de 1,2 million ?

Réponse de Sophie Pauzat, directrice de cabinet du préfet :

« Trois éléments essentiels permettent de retenir ce chiffre de 1,2 million : le système de réservation des Sanctuaires, les nuitées de l’INSEE et les taxes de séjour données par l’office de tourisme. La répartition est la suivante : pèlerinages diocésains 33%, individuels 49%, agences de voyages 15%, chaines 3% »

La conférence de presse a permis d’aborder les dossiers concernant le sort des salariés de l’usine Toupnot de Lourdes, la RN 21 et l’éperon rocheux d’Adé, le nouvel hôpital commun Tarbes-Lourdes dont le projet est examiné ce soir à Paris par le COPERMO (Comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins), les travaux sur les gorges de Luz, le projet de porcherie industrielle d’Ossun, le projet de l’abattoir de Luz recalé par le dernier conseil communautaire de la communauté de communes Pyrénées Vallées des Gaves, le projet de rénovation urbaine de Bel Air à Tarbes et de l’Ophite à Lourdes. On en reparle dans de prochains articles.