Réunion publique de Jeanine Dubié : une occasion de plus de louer le travail d’une parlementaire qui a défendu son territoire

Devant quelque 130 personnes, Jeanine Dubié, députée sortante de la deuxième circonscription des Hautes-Pyrénées et son suppléant François Tabel, ont tenu, hier soir, au palais des congrès de Lourdes, une réunion publique dans le cadre des élections législatives 2017. À la tribune, se trouvaient à leurs côtés Michel Pélieu, président du conseil départemental des Hautes-Pyrénées ; Josette Bourdeu, maire de Lourdes et Bruno Vinualès, conseiller départemental et adjoint au maire de Lourdes, Chantal Robin-Rodrigo, ancienne députée et directrice de campagne. Parmi le public on notait la présence de nombreux élus : Pascale Péraldi, conseillère régionale, Louisou Armary, conseiller départemental, des maires et conseillers municipaux plus particulièrement du pays de Lourdes et du sud de la circonscription.

La réunion a débuté par la projection d’une vidéo retraçant l’activité parlementaire et la présence sur le terrain de Jeanine Dubié (cliquez), suivie de l’arrivée sur scène des acteurs de la soirée sur la musique du groupe tarbais Boulevard des Airs (audio).

Les interventions

Première à intervenir, Josette Bourdeu, maire de Lourdes, déclare d’emblée : « On n’entre pas sur un territoire par effraction, avec des méthodes (…)

Je ne crois pas que la recomposition politique appelée par chacun d’entre nous doive nécessairement passer par une décomposition, un reniement de notre identité ou de nos convictions. Le PRG a toujours été une force de rassemblement. Il a toujours été un partenaire attentif, un allié incontestable et un appui solide à tous les gouvernements de gauche successifs. Il a toujours été de façon incontournable un point d’articulation essentiel de notre Parlement et du pouvoir législatif. Jeanine, c’est d’abord la constance dans son engagement, sur la base d’une expérience professionnelle au service de la personne, qui a montré l’exemple durant plusieurs années au centre hospitalier de Lourdes. C’est aussi une combattante qui a fait de l’hémicycle de l’assemblée nationale son arène par sa présence et sa participation active au débat (…) Jeanine c’est la fidélité à un territoire, dont elle revendique la coloration rurale. C’est aussi la fidélité à une famille politique, ce qui par les temps qui courent demeure rare ». Et de rappeler qu’il y avait parfois entre elles des divergences de points de vue « Nous ne partageons pas toujours les mêmes idées, en particulier sur la délimitation du périmètre de ce qui est devenu la communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées ». Mais de rassurer l’auditoire dans la foulée et de s’en prendre aussitôt sans les citer aux concurrents de Jeanine Dubié, les yeux fixés sur le papier que son service de communication lui avait préparé : « Ce qui nous rassemble est plus ancien et pérenne. Je serai toujours là pour te soutenir. Car permettez-moi de préférer une élue d’expérience, qui chaque semaine monte à Paris avec dans ses bagages beaucoup de ce territoire qui est le nôtre et sur lequel nous avons enraciné notre engagement plutôt que l’inverse avec une personne qui serait chez elle à Paris dans ses réseaux dont les mouvements concentriques ignorent les contraintes. Une personne qui descendrait tous les week-ends à Lourdes pour nous imposer une forme de pensée unique, un optimisme forcé, déconnecté des réalités du terrain avec les dangers que cela représente toujours de grossir à terme les rangs des extrêmes. Ce danger-là est malheureusement bien réel ». (AUDIO)

Michel Pélieu : « Jeanine Dubié une députée qui a marqué son époque »

Michel Pélieu qui a toujours plaisir à venir à Lourdes, ce qui lui rappelle ses années de scolarité qu’il a passées dans la cité mariale, il y a bien longtemps c’est vrai, au siècle dernier se plaît-il à rajouter. « J’ai toujours été marqué par cette ville et quand Jeanine m’a demandé de venir à la réunion de ce soir lui apporter son soutien, cela a été un plaisir puisque j’ai accepté de présider son comité de soutien. Je ne ferai pas de discours politicien, je suis simplement venu ici pour apporter un témoignage à quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de considération. Je connais Jeanine Dubié depuis très longtemps (…) Elle est une députée qui a marqué son époque par son travail parlementaire, pas seulement sur la loi montagne mais aussi sur la réforme territoriale pour laquelle elle s’est bien battue. Heureusement qu’elle a été présente pour défendre le département des Hautes-Pyrénées. Elle a été également là au moment des crues qui ont coûté 100 millions d’euros au département avec 60 % de subventions de l’État. Elle s’est battue pour les entreprises. On se bat l’un et l’autre pour achever la liaison Tarbes-Lourdes, route nationale qui relève pourtant de l’État. Comme pour la bretelle de Juillan, on ne reste pas les bras ballants. Il en va de même pour les gorges de Luz, un dossier hyper compliqué ».

Michel Pélieu a fait savoir que Jeanine Dubié n’aurait eu qu’un mot à dire pour être investie par la République En Marche. « Elle a voulu rester fidèle à son parti, le PRG ». Le président du département a dit qu’il fondait beaucoup d’espoir dans la présidence Macron mais qu’il se méfiait d’une assemblée nationale qui serait majoritairement constituée de députés peu expérimentés. S’agissant de la moralisation de la vie politique, il n’est pas contre mais il met en garde de ne pas tomber dans les excès inverses. (AUDIO)

François Tabel, suppléant PS, a mis en exergue le travail et le suivi des dossiers effectués par Jeanine Dubié, laquelle, a-t-il dit, n’a pas été une frondeuse. Après avoir souligné qu’ils avaient été les seuls candidats à visiter toutes les communes de la circonscription, il a invité les électeurs à voter Jeanine Dubié dès le premier tour. (AUDIO)

Avant d’échanger avec l’auditoire, Jeanine Dubié remerciait les intervenants pour les propos élogieux tenus à son égard. Pendant une demi-heure, elle a évoqué son action pendant ses 5 années de parlementaire et dont ont parlé les précédents orateurs. Elle a reconnu que l’on se trouvait aujourd’hui dans une situation politique inédite. « On a un président de la République Emmanuel Macron qui a réalisé une opération extraordinaire mais qui n’a pas de force politique derrière lui. Il lui faut une majorité au Parlement. En ce qui me concerne, je suis fidèle aux Radicaux de gauche. Il n’est pas question de me renier. C’est un parti où j’ai appris à militer et où c’est l’amitié qui nous lie (…) Si c’est pour siéger dans une majorité parlementaire, je n’ai aucun souci. Je ne suis pas dans l’opposition à Emmanuel Macron. Je suis dans une gauche humaniste qui assume ses responsabilités et une gauche de gouvernement. Cela ne me pose aucun souci d’être dans une majorité d’abord présidentielle, le plus important aujourd’hui c’est la majorité parlementaire. C’est dans cette majorité-là que je m’inscris et si demain je suis élue c’est dans cette majorité là que je siégerai et non pas dans En Marche mais à côté  ». (AUDIO)

La soirée s’est terminée autour d’un pot républicain.

G.M.