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Le point-presse de Jean-Pierre Artiganave
Lundi 31 janvier 2005
Point-Presse de Jean-Pierre Artiganave
- Jean-Pierre Artiganave, maire de Lourdes, qui avait à ses côtés
son bras-droit Michel Azot, a tenu son premier point-presse de l'année.
Plusieurs sujets ont été évoqués : le centre
de déconstruction des avions à l'aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées,
un projet majeur pour
l'axe Tarbes-Lourdes, dont il ne revendique d'ailleurs pas la paternité;
la nomination et l'installation à Lourdes, dès le mois de
février, de David Nicota, le "Monsieur Pèlerinages"
choisi par la SNCF; la réhabilitation de la cité Lannedarré
et la concertation avec les habitants du quartier ; la mise au point et
la mise en garde sur les tribulations lourdaises d'une personne qui n'est
en rien concernée par le projet d'aménagement du lac de
Lourdes; sa position sur le référendum réclamé
par l'opposition municipale et le comité de vigilance lourdais
sur le lac de Lourdes.
D'entrée, le maire de Lourdes s'est réjoui de l'implantation
à Tarbes-Lourdes-Pyrénées du centre de déconstruction
d'avions dont nous avons largement parlé. Pour tout savoir sur
le commentaire de Jean-Pierre Artiganave, cliquez
ici...
Trains de pèlerinages
: arrivée de M. "Pèlerinages" et définition
d’un label "Qualité" - Début
février, Monsieur David Nicota va débarquer à Lourdes.
Qui est M. Nicota ? "C’est le chef du produit « Pèlerins
», « Monsieur Pèlerins », répond
le maire JPA. M. Nicota est rattaché au directeur d’axes
de la transversale sud. Il est rattaché à la direction des
grandes lignes Corail par le biais de son directeur régional, M.
Rivals. Que va faire M. Nicota à Lourdes ? Il va animer et coordonner
les actions liées aux pèlerinages en lien direct avec l’ensemble
des entités opérationnelles des grandes lignes, des filiales
et des régions SNCF. Avec des effets directs sur : la mise en qualité
globale du produit « pèlerins » ; les relations entre
la SNCF, les autorités locales et les organisateurs de pèlerinages
; l’image de marque de l’entreprise SNCF vis à vis
des médias".
Le comité de pilotage a conduit des études, en particulier
par le biais de M. Mathieu. Les directeurs de pèlerinages se plaignent
que contrairement à d’autres voyageurs les pèlerins
ne disposent pas de la même qualité que les autres (qualité
du matériel roulant, qualité du service). "Pour
M. Nicota, analyse le premier magistrat lourdais, il va s'agir
de veiller à la définition d’un label « Qualité
Pèlerin » parce que le pèlerin, en particulier le
pèlerin malade et handicapé, n’est pas une personne
comme une autre. Il faut y apporter une plus grande attention du fait
de la spécificité de ce transport. Voilà pourquoi
cette année, il y aura deux tests (un sur un pèlerinage
français, sans doute Lille ; l’autre sur un pèlerinage
européen, sans doute le Belge de Tournai ). On va suivre ces trains
de pèlerinages du début jusqu’au retour et à
la fin. A partir de là, le but est de définir à partir
de 2005 un label « Qualité Pèlerins ». Qu’attendent
les pèlerins de la SNCF aujourd’hui ? Le respect des horaires
; connaître la bonne ou la mauvaise marche du train avec les conséquences
sur la chaîne « pèlerinages ».
Trains de pèlerinages (bis)
: objectif 20 voitures-ambulances neuves pour 2008
- L'année 2008 sera marquée par le 150ème anniversaire
des apparitions. Un grand évènement, préparé
autant par les sanctuaires que par la municipalité lourdaise. Pour
Jean-Pierre Artiganave, maire de la cité mariale, il faudra qu'à
cette date-là soit réglée
la question des voitures-ambulances étroitement liée au
dossier des trains de pèlerinages (voir ci-dessus). "Les
semaines qui viennent vont voir au-delà d’un certain nombre
de contacts (SNCF, Lourdes-Développement, comité de pilotage
de cette étude) la définition d’une convention de
partenariat avec l’évocation d’un montage juridico-financier
pour arriver à avoir 20 voitures-ambulances neuves, climatisées,
modernisées à l’horizon 2008, a fait observer
JPA. Nous connaissons le besoin. Aujourd’hui, on sait qu’il
tourne autour de 20 voitures-ambulances (aujourd’hui il y en a 27
; 17 ont été construites en 1977 et 10 en 1983). Avec 20
voitures ambulances, nous pensons couvrir 98% des besoins. Ce que nous
souhaitons plutôt - mais c’est à voir avec la SNCF
- des voitures Corail. Il nous faut donc formater juridiquement et trouver
des solutions financières à ce problème.
"Formater juridiquement, ça veut dire : quelle sera la
structure maître d’ouvrage par exemple ? Moi, je souhaite
que ce soit la SEM de l’Accueil. Si la SNCF nous donne des exemples
dans le cadre de cette société, et livre des voitures Corail,
ça sera à la SEM de les moderniser, de les équiper
selon un concept à établir. Le but du jeu c’est de
savoir quelle voiture-ambulance aurons-nous pour les 50 ans qui viennent
? Qui va définir ce nouveau concept ? La convention cadre signée
entre les partenaires dont la SNCF et que je proposerai au conseil municipal
cette année en tiendra compte. 20 voitures-ambulances, ça
veut dire 8 ou 9 millions d’euros. Avec la SNCF, nous avons un engagement
: c’est de dire nous participons au financement de cette opération.
2005 sera pour nous l’ouverture du tour de la table qui doit nous
amener à mobiliser la communauté de travail lourdaise autour
de ce problème. C’est une question essentielle pour l’avenir
du pèlerinage à Lourdes. Il faut que les voitures-ambulances
de nouvelle génération soient en circulation en 2008. Ça
c’est l’objectif. Nous avons bien avancé à ce
sujet. Cela ne concerne pas uniquement les seuls pèlerins français.
(…) Les pèlerins malades et handicapés espagnols ne
viennent pas en trains, ils viennent à Lourdes largement en bus.
C’est une question qui tient aussi au niveau d’équipements
ferroviaires de l’Europe demain. Si on arrive à ça,
nous aurons une augmentation de la fréquentation de Lourdes par
les Espagnols. Mais il nous faut d’abord définir le cadre
juridique. Ensuite, on s’intéressera aux moyens pour arriver
au but".
Chantal Robin-Rodrigo, députée (PRG apparentée PS)
s'est toujours montrée intéressée par ce dossier
des trains de pèlerinages. Dernièrement, elle a adressé
un satisfecit au maire de Lourdes pour son action. "Le
soutien de la députée a-t-il été efficace
?" avons-nous demandé le plus sérieusement
du monde et sans arrière-pensée. Réponse de JPA :
"Euh ! Euh ! Euh ! Moi, je n’attaquerai
jamais…Chacun jugera..."
Le
Haut Débit : autre projet
majeur - Lors de son point-presse, le maire de Lourdes
a évoqué un second projet majeur pour le bassin tarbo-lourdais
: celui du haut débit. "Avec Jean Glavany, président
de la communauté d’agglomération du Grand Tarbes,
a-t-il annoncé, nous souhaitons créer une boucle haut
débit sur les quatre territoires (NDLR. Tarbes, Communauté
d'agglomération du Grand Tarbes, Communauté de communes
du canton d'Ossun et Communauté de communes du pays de Lourdes).
Il va falloir pour ce projet majeur haut débit trouver une organisation
qui puisse favoriser ces projets. Les uns et les autres, nous allons nous
y atteler sous la houlette de M. le Préfet. Il est clair que les
années qui viennent vont voir une organisation territoriale beaucoup
plus dense et beaucoup plus formatée au cœur de ce département
en particulier qui aura vocation à « gérer »
cette problématique du projet majeur".
Reste à convaincre
le maire de Tarbes
On sait que le maire de Tarbes n'est pas sur la même longueur d'ondes
sur ce dossier. Il a, lui, son projet. "J’espère
convaincre, j’espère y parvenir maintenant, le maire
de Tarbes afin de permettre à cette question du haut débit
de se déployer sur l’ensemble des quatre territoires concernés.
Je comprends Gérard Trémège. Il a un opérateur
qui lui dit : « J’équipe et on le fait très
vite ». Nous, on a d’autres soucis. Moi, j’ai un souci
à Lourdes et dans le pays de Lourdes, c’est qu’aujourd’hui
avec l’interlocuteur dont il s’agit - France Telecom –
c’est d’abord Tarbes, après on verra", précise
JPA.
"Nous le disons avec le président de la communauté
d’agglomération : nous voulons une délégation
de service public. Nous voulons un appel à candidature, à
concurrence. Nous avons, nous, estimé le niveau de nos engagements
financiers pour créer cette boucle. Nous savons combien ça
va nous coûter. C’est un investissement absolument nécessaire.
Il l’était avant l’annonce de ce projet majeur (NDLR.
le centre de déconstruction d'avions), il devient par nature
encore plus important aujourd’hui du fait du projet majeur. On n’équipe
pas des zones de développement avec un bout de paysager et un peu
de voirie. Aujourd’hui, c’est la première des choses
à faire. C’est un préalable pour pouvoir accueillir
de nouvelles entreprises. Donc, il faut que nous convainquions le maire
de Tarbes d’adhérer à ce process". Gérard
Trémège acceptera-t-il de jouer "groupés"
?
Lac de Lourdes : Mise en garde et mise au
point du maire - Au cours de sa conférence de presse,
le maire de Lourdes a tenu à faire une mise au point et une mise
en garde s'agissant des contacts pris par une personne (il a cité
le nom de Monsieur Galland) qui serait donc totalement étrangère
au projet d'aménagement du lac, notamment de l'embarcadère.
"Le seul titré, a-t-il souligné, sur ce
projet est jusqu'à présent du fait de la promesse de bail
emphytéotique dont nous avons délibéré en
conseil municipal est Monsieur Bonnin. Ceci pour avertir les gens…
Tout le reste, c’est des supputations qui parfois paraissent dangereuses
parce qu’elles peuvent impliquer la bonne foi de gens, ça
il n’en est pas question".
Le projet d'aménagement du lac et
le référendum : la réponse de JPA
- Nous avons interrogé le maire de Lourdes
sur l’offensive actuelle menée par certains (opposition municipale
et comité de vigilance) concernant la demande d’un référendum
d’initiative locale. Est-ce que cela interpelle le premier magistrat
ou est-ce que cela le laisse indifférent ? Réponse de Jean-Pierre
Artiganave : "Moi, je ne suis indifférent à rien.
Je ne suis pas indifférent à l’inquiétude,
je ne suis pas indifférent à la démocratie, je ne
suis indifférent à rien de tout cela. Par contre, quelle
est la question ? Et ce n’est qu’en connaissant la question
qu’on peut éventuellement apporter des réponses à
cette question. Voilà, c’est tout ce que j’ai à
dire. Je ne me satisferai pas d’un procédé incantatoire
disant - et ce n’est pas le fait de l’opposition – à
des gens, à la sortie des écoles en particulier : «
Le lac de Lourdes sera demain matin barbelé, avec des miradors,
une impossibilité de circuler, de profiter du cadre, etc. ».
Ça, c’est intolérable mais on aura l’occasion
d’y revenir. Je le répète, je ne suis pas indifférent
loin de là à l’inquiétude, au questionnement,
etc".
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