Le point presse de Jean-Pierre Artiganave

Lundi 31 janvier 2005

Le maire de Lourdes se réjouit de l'implantation du centre de déconstruction d'avions à TLP


Le projet majeur de TLP

"Je me réjouis que la nouvelle d'un engagement industriel majeur et durable sur la plate-forme aéroportuaire Tarbes-Lourdes-Pyrénées soit dorénavant officielle. C'est une annonce particulièrement importante pour notre département. Si nous conjuguons toutes nos forces, ce qui semble être le cas, nous voilà en mesure de modifier le long feuilleton de la mort économique annoncée pour nos territoires. Je voudrais saluer ici l'engagement du ministre de la Défense, Mme Michèle Alliot-Marie, et du gouvernement dans l'accompagnement de cette décision. Ceci notamment dans le respect de la parole donnée aux salariés du Giat. Et je remercie très chaleureusement et sincèrement Monsieur le Préfet Bilaud dont l'action a été forte et déterminante dans la gestation de ce projet". C'est par ces propos que le maire de Lourdes a ouvert la conférence de presse. De toute évidence, la suite allait le démontrer, Jean-Pierre Artiganave voit dans ce projet la grande chance du bassin Tarbes-Lourdes. Et de souligner que l'investissement des Lourdais sur l'aéroport il y a quelques années aura porté ses fruits. "Il s'agit d'éco-industrie, a-t-il poursuivi. On se situe dans le cadre d'un développement durable avec une forte préoccupation environnementaliste. C'est un projet qui se situe fortement dans le pôle de compétitivité aéronautique Midi Pyrénées-Aquitaine. Aujourd'hui, à nous élus de définir ensemble les moyens et la forme d'une organisation territoriale sereine et efficace afin de gérer cette formidable perspective aux côtés des industriels."

Comme nous l'avons déjà exposé, ce projet créera la 1ère année 70 emplois avec un investissement de l'ordre de 18 à 20 millions d'euros. Des emplois qui devraient concerner en premier lieu les salariés du Giat qui ont là matière à reconversion. "Le process industriel qui est en cause, c'est toute la déconstruction Photo Gérard Merriot d'avions civils et sans doute aussi d'avions militaires. Le marché est très important. Ce n'est pas uniquement les ferrailleurs sur Tarbes-Lourdes-Pyrénées. C'est aussi la récupération de pièces essentielles dans le cadre du développement durable. L'engagement d'Airbus Industries est fort. C'est le premier groupe aéronautique mondial qui s'engage dans une démarche pareille. Ensuite, imaginez ce qu'il y a derrière. Imaginons surtout sur l'ensemble de la zone aéroportuaire et des territoires qui la concernent les conséquences d'une telle implantation en matière industrielle. Dans 10 ans, on va se retrouver avec une zone qui sera beaucoup plus facile pour nous - je pense en particulier à Toulicou - de pouvoir engager là un process d'aménagement et d'installations d'industries dans toutes autres conditions. On ne peut pas mesurer aujourd'hui le nombre d'emplois induits par cette activité à terme comme on ne peut pas aujourd'hui préjuger d'installations connexes à ce projet tous azimuts. Derrière, je suis sûr qu'au centre nerveux du développement économique de ce département, il y aura en matière de développement durable et d'éco-induitrie de travailler énormément de secteurs dans le cadre d'in pôle de compétences".

Sur la paternité du projet, le maire de Lourdes a salué les initiateurs. "Je leur dis que nous sommes aujourd'hui comme hier à leurs côtés. Moi, je ne fais de la politique que dans ce sens-là. Peu m'importe qui a été à l'origine ou pas d'une installation de ce type. C'est un processus qui fait appel à des relations, des connaissances, voire des amitiés. Surtout, ce qui m'a intéressé dans cette démarche depuis le début, c'est de pouvoir ensemble configurer un territoire qui nous a toujours semblé être le moteur futur du développement économique de ce département. Il y a des rapprochements humains qui se font, il y a aussi des rapprochements qui se font en matière d'analyse".

Et comme si les explications de JPA ne suffisaient pas, Michel Azot ajoutait :" Cette zone, ce département, cet ensemble dont aujourd’hui le développement économique et industriel repose sur la base du renouvellement industriel du 21ème siècle, c’est à dire autour du recyclage et de la déconstruction d’avions, je crois que c’est plus qu’un signal. Nous sommes dans une démarche environnementale. Tout à l’heure, on parlait de pôle de compétences. Les Allemands se sont saisis de la compétence environnementale dans le domaine physico-chimique. Ils ont transformé ça en véritable industrie. Ils sont aujourd’hui parmi les premiers Nous avons peut-être l’opportunité de nous saisir de cet élément-là. Ce n'est pas quand on va faire de la déconstruction d’avions pour faire du recyclage de matériaux qu’on va gaspiller l’environnement qui est à côté. Au contraire. Nous allons le préserver".

Propos recueillis par Gérard Merriot