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Ours, loup, lynx, les bergers de montagne n’en peuvent plus !

vendredi 20 juillet 2012 par Rédaction

L’ours, le loup et le lynx ne sont pas des animaux
spécifiques de la montagne. Aujourd’hui, tous ces grands prédateurs sont
partout, y compris en plaine, au plus proche des exploitations et des villages.
Les éleveurs, bergers et chasseurs ne sont plus les seuls à être en contact
avec eux. Les randonneurs, automobilistes, habitants des vallées et des plaines
sont de plus en plus confrontés à la problématique. Mais ceux qui paient le
plus lourd tribut en France restent les éleveurs de moutons mais aussi de
bovins, chevaux, volailles, etc...

Les syndicats agricoles sont préoccupés par cette situation
imposée aux éleveurs. José Bové, <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/Loups/Cohabitation-Danger-Comportement-Homme/Position-Jose-Bove-Euro-Depute-Europe-Ecologie-tuer-loup.html">http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/Loups/Cohabitation-Danger-Comportement-Homme/Position-Jose-Bove-Euro-Depute-Europe-Ecologie-tuer-loup.html
 à l’encontre de son parti politique,
Europe-Ecologie, se souvenant sans doute de son passé syndical, adopte une
position radicale à l’égard du loup : le tuer. De son côté, le syndicat
majoritaire, la FNSEA, avec la FNO (Fédération Nationale Ovine) et les Jeunes
agriculteurs, adoptent une position plus nuancée avec, néanmoins un
objectif : l’arrêt des prédations. <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Syndicats-Agricoles/FNO-Federation-Nationale-Ovine/2012-07-19-Loups-ours-FNO-FNESA-JA-Communique-Presse.pdf">http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Syndicats-Agricoles/FNO-Federation-Nationale-Ovine/2012-07-19-Loups-ours-FNO-FNESA-JA-Communique-Presse.pdf

C’est dans ce contexte de crise, autant au sujet du loup que
de l’ours et du lynx, que les dirigeants syndicaux et associatifs (FAR,
Eleveurs et Montagne, ADDIP/ASPAP/ASPP65…) se sont réunis hier, à Valence, dans
la Drôme.

 

Les syndicats agricoles montent au créneau

 

« C’est la guerre ! » dit l’un d’eux. « Une
question de survie »
pour d’autres. Mais unanimement, à la sortie
d’une réunion des syndicats qui s’est tenue jeudi à Valence, « la
situation doit cesser »
. Pour les syndicats, « L’objectif est
toujours le même depuis un an. L’arrêt des prédations »
. Et de mettre
en avant l’article L113-1 du Code Rural. <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Droit/Article-L113-1-Code-Rural.html">http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Droit/Article-L113-1-Code-Rural.html
 Mais que faire face à un ministre de
l’agriculture qui tape en touche vers la Ministre de l’Écologie, laquelle ne
semble pas spécialement ouverte aux problèmes des éleveurs. Et il y a urgence
lorsque nous voyons les prédations journalières, parfois en très grosse
quantité. C’est le cas ce jeudi matin
avec pas moins de 86 brebis tuées dans le Dévoluy à la suite des deux attaques
de loups malgré la présence d’un berger, un parcage et des chiens de
protection. La situation des bergers devient intenable, et pas seulement l’été
en alpage, mais aussi en vallée, le reste de l’année,<span
style='mso-spacerun:yes'> au plus proche des exploitations dans les
enclos.

 

Les prédations s’accumulent

 

« Bien heureux les naïfs qui pensent que les
prédations diminuent »
. En Ariège, dans le Biros, c’est l’ours qui
pose problème. Daniel Chertier, éleveur transhumant nous dit : « Les
attaques d’ours c’est tous les jours sur Urets et Bentayou et il y a deux
bergers sur chaque estive »
. Et nous savons qu’une bergère <span
style='mso-spacerun:yes'> y a laissé la vie dernièrement en travaillant
seule. Au-dessus de Salau, à l’estive de Pouilh, le berger ne sait plus à quel
saint se vouer face aux attaques de loups pratiquement toutes les nuits malgré
un chien de protection et un regroupement nocturne sans un enclos.
Dans les Alpes du sud comme du nord, même observation concernant le loup sur
tous les alpages. Près de 5000 brebis tuées l’an dernier « dans des
conditions les plus horribles »
nous disent des bergers et éleveurs la
larme à l’œil. « Et on nous parle de
bien-être animal… ».
Et ils poursuivent : «  Et maintenant
c’est aussi en Lozère, en Ardèche... Le Massif Central est atteint comme
le reste des massifs … Et comme s’en débarrasser ? »
Dans
les Vosges, le loup ne se limite pas à la montagne. Il est aussi en plaine.

Dans le reste de l’Europe, même situation. Dans le Trentin,
la région arrête son aide et veut réduire de moitié la population d’ours. En
Espagne, dans le massif des Cantabriques (Picos de Europa), la situation est
catastrophique. La moyenne de brebis par exploitation dans les Asturies est de
5. Est-ce vraiment encore une exploitation
agricole ou de l’élevage de brebis tondeuses occasionnelles ? Dans les
Pays Scandinaves, nous ne pouvons pas dire que tout est serein. Bien au
contraire. Et pourtant, les associations écologistes prétendent que tout se
passe bien ailleurs en Europe. Et inversement, dans ces pays, ils disent que
tout se passe bien... en France. Mensonge ? Manipulation ? A
l’évidence il y a des mensonges. Mais il existe des faits évidents : ça se
passe mal en France quel que soit le massif ou le type de grand prédateur.

 

Les syndicats agricoles exaspérés.

La FNSEA, les Jeunes Agriculteurs, la FNO (Fédération
Nationale Ovine) sont exaspérés depuis des années. Mais cette fois il faut « en
finir »
selon de nombreux responsables réunis le 19 juillet à Valence.
« Il faut remettre les pendules à l’heure » disent-ils. La
FNSEA « alerte le gouvernement pour le sensibiliser à toutes les
biodiversités »
. Et pour eux ce n’est pas en sauvegardant 3 espèces
emblématiques que l’on protège la biodiversité. «  La biodiversité c’est
un ensemble pas seulement 3 bêtes »
. Cette dimension ne semble pas
être prise en compte par l’État. Et personne ne parle de développement
durable... L’élevage est bien une activité économique dont on dit qu’un emploi
direct induit 7 emplois indirects.

 

La colère des éleveurs est bien visible sur tous les massifs
français et jusque dans les plaines. Le gouvernement laissera-t-il faire en
estimant qu’il est urgent de ne rien faire en attendant des palabres futures
incertaines. Actuellement, c’est la pagaille dans les alpages et les estives
pour « le plus grand bonheur d’écologistes irresponsables et de
fonctionnaires incompétents »
. Le ton est donné et les mois qui
viennent risquent d’être chauds des Pyrénées aux Vosges en passant par les
Alpes, le Jura et le Massif Central.

 

Louis Dollo

 

  • Communiqué des syndicats
    FNSEA, JA et FNO du 19 juillet 2012 <a
    href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Syndicats-Agricoles/FNO-Federation-Nationale-Ovine/2012-07-19-Loups-ours-FNO-FNESA-JA-Communique-Presse.pdf">http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Syndicats-Agricoles/FNO-Federation-Nationale-Ovine/2012-07-19-Loups-ours-FNO-FNESA-JA-Communique-Presse.pdf<span
    style='mso-spacerun:yes'>