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Tourisme : Faut-il un miracle pour avoir un ministre ? Le débat qui agite les bérets de Lourdes

lundi 13 octobre 2025 par rédaction

Le soleil de fin de journée dorait les façades de Lourdes, jetant de longues ombres sur les rues animées par les pèlerins et les touristes. Sur un banc public, face au gave de Pau, Monsieur Dubois, un retraité local à l’air jovial et au béret vissé sur la tête, discutait avec Madame Dupont, une commerçante énergique qui tenait une boutique de souvenirs religieux.

— Alors, vous avez vu ça, Germaine ? Pas de ministre du Tourisme dans le gouvernement Lecornu 2 ! grommela Monsieur Dubois en tapotant le journal qu’il tenait.

Madame Dupont haussa les épaules, un sourire en coin.
— Oh, vous savez, Robert, avec tous les miracles qui se passent ici, je me demande si on a vraiment besoin d’un ministre pour attirer les foules !

Monsieur Dubois soupira théâtralement.
— N’empêche, j’ai entendu dire que dans l’entourage du maire, certains étaient un peu verts de déception. Il paraît que leur favori, un certain Gontran des Hôtelleries-du-Pèlerin, laissait entendre qu’il avait été approché pour le poste ! On le voyait déjà inaugurer la nouvelle navette électrique pour la Grotte, avec son ruban tricolore et son discours sur "l’avenir lumineux du tourisme spirituel" !

Madame Dupont éclata de rire, imaginant la scène.
— Gontran ? Avec son costume en lin et ses sandales de marche ? Il aurait surtout inauguré la buvette du coin ! Mais sérieusement, Robert, s’il n’y a pas de ministre du Tourisme, ça risque de pénaliser la ville miraculeuse, non ? Imaginez, plus personne pour subventionner les statues phosphorescentes ou organiser le défilé des parapluies estampillés "Je crois au miracle" !

— C’est bien ce que je dis ! renchérit Monsieur Dubois, l’air grave. Qui va nous défendre face à la concurrence des autres sanctuaires ? Demain, on aura des pèlerins qui iront à Fatima en trottinette électrique parce que c’est "plus tendance" et "mieux marketé" ! On finira par être une simple étape sur le Tour de France, entre deux cols !

Madame Dupont secoua la tête, amusée.
— Allons, allons, Robert. Lourdes a survécu à bien des gouvernements et à bien des réformes. La Vierge Marie est notre meilleure attachée de presse ! Et puis, entre nous, un ministre du Tourisme, ça ferait surtout des discours. Ici, on a des miracles, c’est mieux que n’importe quelle campagne publicitaire, non ?

Elle désigna d’un geste large la foule qui déambulait, certains brandissant des cierges, d’autres souriant, l’air apaisé.
— Regardez-les. Ils viennent pour l’espoir, pas pour un dépliant officiel. Et tant qu’il y aura de l’espoir, il y aura Lourdes, avec ou sans ministre.

Monsieur Dubois finit par sourire, vaincu par la logique de sa voisine.
— Vous avez sûrement raison, Germaine. Mais quand même, Gontran aurait fait un si joli ministre... Il aurait pu nous obtenir des lampadaires avec des auréoles lumineuses !
— Et vous, Robert, vous auriez été son conseiller spécial pour les gaufres à la confiture de myrtilles, j’en suis sûre !

Ils éclatèrent de rire tous les deux, le soleil se couchant doucement sur la cité mariale, indifférente aux querelles ministérielles.