À trois mois de la liberté, il choisit la cavale

L’histoire de Y.B., un Lourdais jugé pour évasion, illustre une lutte entre la réinsertion et les démons du passé. En avril dernier, alors qu’il bénéficiait d’une mesure de placement extérieur à Perpignan, l’homme a décidé de quitter son logement sans prévenir, optant pour une fuite vers Lourdes. Là, il trouve un emploi et un logement, espérant reconstruire sa vie. Mais la justice ne l’entend pas ainsi.

Malgré une détention qui s’était déroulée sans accroc et une remise de peine imminente, il ne parvient pas à patienter trois mois de plus. La raison ? Une détresse psychologique et la crainte de replonger dans un milieu néfaste. À la barre, il explique son état dépressif et justifie son départ comme une tentative de sauver sa peau. Pourtant, son choix hâtif lui vaut un mandat de recherche. Interpellé peu après, il reconnaît ses torts.

Son avocate plaide une situation bien différente de ses antécédents, évoquant une décision motivée par un besoin vital de changement. Mais la procureure reste inflexible, soulignant une incapacité à respecter les règles. Résultat : quatre mois de prison ferme et retour en détention. Un destin qui interroge sur la complexité de la réinsertion et le poids des erreurs passées.