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Tribune libre : le constat sévère d’un lecteur
"J’aimerais vous parler de la notion de « mort kilométrique ». Il s’agit d’une des premières leçons que l’on apprend en école de journalisme : le lecteur trouvera toujours plus intéressant que l’on parle de l’accident de voiture en bas de chez lui que d’un accident de la même importance survenu au Sri Lanka. Cette notion est également transposable pour des sujets plus légers : la presse locale parlera plus volontiers de la naissance d’un panda dans un zoo situé à proximité que de la naissance du même animal en Chine.
Étonnamment, la notion de mort kilométrique ne semble pas s’appliquer à la presse lourdaise. Et plus généralement, elle ne semble pas non plus émouvoir nos dirigeants politiques. Et pourtant. Lourdes se meurt de jour en jour. Son commerce de proximité disparaît. Ses hôtels ferment. C’est devenu un sujet tellement récurrent que plus personne ne semble y faire attention.
La semaine dernière, le magasin Eram rue Saint-Pierre fermait ses rideaux. Ma mère y travaillait. La boutique marchait bien. Elle était mieux que bien située au cœur de la ville. Mais tout s’est dégradé très vite. Et on peut dater précisément le début des ennuis pour le magasin : dès le jour de la fermeture du parking souterrain.
Passons les vaines explications de la municipalité en place : elle est l’unique responsable de la fermeture de ce parking, faute d’entretien, faute de suivi des dossiers, faute d’expérience, faute de sérieux.
S’est ajouté à cela la fermeture de l’église qui, là aussi, faute de sérieux budgétaire est condamnée depuis plusieurs mois.
La mort du magasin Eram à Lourdes, tenu depuis des années par des vendeuses d’exception, n’est que le symptôme supplémentaire d’un manque de rigueur et de vision politique de l’actuelle municipalité.
Savez-vous combien de fois, en près de 6 ans de mandat, madame Bourdeu a honoré de sa visite le magasin Eram ? Dites un chiffre ! Zéro. La maire de Lourdes n’est pas passée une seule fois en près de 6 ans de mandat dans une boutique du centre-ville ouverte depuis 25 ans.
Alors, évidemment, ce ne sont « que » deux salariées qui se retrouvent désormais sans emploi. C’est rien, hein, madame Bourdeu. Mais 2 + 2 + 2,... qui tiennent (ou tenaient) des magasins à Lourdes, créaient du lien social, faisaient en sorte que Lourdes ne périclite pas tout de suite, ça commence à faire du monde.
La mort du petit commerce n’est pas loin de chez nous. C’est en bas de chez nous. On ferme les yeux et on va au Leclerc. Vous avez raison : il y a un parking. Ou on va à Tarbes. Vous avez raison : la politique municipale y est attractive pour les commerçants.
L’unique responsabilité n’incombe donc pas aux Lourdais : elle n’est que le fait de la gestion au doigt mouillé de la municipalité actuelle."
Pierre Courade
rédaction
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