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Pro D2 2014-2015 : ’’Le New Deal’’
La LNR dans le cadre du ’’New deal’’ a modifié quelques règles de l’IRB pour les appliquer cette saison en Top 14 et en Pro D2.
1- Si le bonus offensif reste fixé à trois essais d’écart, le bonus défensif passe de sept à cinq points.
2- Le temps pour buter est limité à 1 minute pour les pénalités et à 1 minute 30 secondes pour les transformations.
3- Au bout de trois cartons jaune le joueur sera automatiquement suspendu pour un match.
4- Le calendrier des matchs Retour ne sera plus calé sur celui des matchs Aller.
UN TPR AMBITIEUX APRES DEUX SIXIEMES PLACES CONSECUTIVES
L’an passé, le TPR n’avait pas su profiter d’un calendrier favorable à l’extérieur (Béziers, Bourg-en-Bresse, Bourgoin-Jallieu) et avait dû jouer le couteau sous la gorge les premières rencontres à domicile. Une situation rendue encore plus inconfortable par la défaite à Trélut contre Pau. Les Tarbais ont retrouvé leur rythme de 2012 pour terminer en trombe mais ils ont une nouvelle fois échoué au pied du podium des demi-finales ! Cette fois, les dirigeants et le staff n’hésitent pas à annoncer qu’ils visent la Qualif ! Un brin ambitieux quand on voit les moyens financiers et les effectifs des prétendants : Agen, Pau, Narbonne les derniers demi-finalistes, les relégués à gros budget Perpignan et Biarritz, mais aussi Mont-de-Marsan, Aurillac, Béziers, Carcassonne, Colomiers, Albi et même Dax qui visent mieux cette année. Les deux promus connaissent la Pro D2 et les recettes pour bien y figurer. Massy en remontant un an après sa relégation et Montauban,, qui a su patienter cinq ans pour tout rebâtir après une relégation financière du Top 14 à la Fédérale, ont prouvé qu’ils avaient du caractère et de l’ambition. Reste le cas de Bourgoin-Jallieu qui commence la saison avec dix points de pénalité au classement pour non respect financier.
Un premier bloc déterminant
Souvent, le premier bloc de cinq matchs est déterminant pour le classement final. L’an dernier Lyon, Agen, La Rochelle et Pau, occupaient les quatre premières place à l’issue de la cinquième journée ! Narbonne 12ème avait réalisé un exploit en décrochant au final la cinquième place. Comme l’an dernier, le TPR a hérité d’un premier bloc piégeux avec les réceptions de Dax en ouverture (23/08), de Perpignan (6/09), de Colomiers (13/09) et deux déplacements à Béziers (30/08) et à Biarritz (20/09). Pour la première fois depuis des lustres, le TPR va débuter à domicile ce qui n’est pas une sinécure contrairement à ce qu’on pourrait penser avec toute la pression que cela implique. De plus face à un adversaire qui à priori ne fait pas peur et qui viendra pour réaliser un exploit et lancer sa saison.
La Pro D2 franchit un nouveau cap
La Pro D2 a encore franchi un cap cette année avec la relégation de deux places fortes du rugby français et même européen : Perpignan et Biarritz titrés sur les deux tableaux ces dernières années. De plus ils alignent les deux plus gros budgets et un effectif estampillé Top 14 même si ce n’est pas l’assurance d’une remontée. Mais il faudra certainement compter avec eux.
Biarritz (11 M€) possède le plus gros effectif avec une pléthore d’internationaux et un Président qui en impose au corps arbitral.
Perpignan (11,5 M€), poussé par la grinta catalane et la furia de ses fidèles supporters, sera redoutable dans son antre. Les Catalans possèdent en outre un effectif impressionnant par la qualité des joueurs.
Agen (8,5 M€) a échoué en finale contre les Rochelais mais a prouvé qu’il avait trouvé les clés de la Pro D2. De plus, avec seulement cinq départs, les joueurs trouveront de suite leurs marques. Malgré des finances revues à la baisse le SUA est le favori logique à la montée directe.
Pau (9,6 M€) a régressé sportivement la saison dernière mais les Palois, à l’instar des Rochelais, pourraient bénéficier de la prime de l’assiduité en phase finale et d’un budget en nette augmentation.
Narbonne (4,3 M€), qui s’était invité aux dernières demi-finales, a l’intention de récidiver malgré des moyens financiers sévèrement revus à la baisse. Mais à l’instar d’Aurillac ou de Carcassonne, la saison dernière, les Narbonnais pourraient payer leur important changement de joueurs.
Tarbes (4,5 M€) pourrait lui aussi tirer les bénéfices de deux belles saisons consécutives et s’inviter enfin aux demi-finales. Les Bigourdans ont le handicap de reconstruire entièrement un cinq de devant. Si celui-ci, a priori renforcé, se met au diapason, la ligne de trois-quarts, qui n’a perdu qu’un élément et qui s’est étoffée, pourrait jouer un rôle important.
Mont-de-Marsan (5,3 M€) a revu son budget et son effectif à la hausse, preuve des ambitions retrouvées. Les Montois qui ont trouvé la carburation Pro D2 lors des matchs ’’Retour’’ pourraient s’inviter dans le groupe des cinq cette saison.
Béziers (5,5 M€), qui a augmenté son budget et qui s’est renforcé, veut jouer le haut du tableau..
Dax (4,7 M€) a aussi fait un effort au niveau des finances et du recrutement et veut le concrétiser sur le terrain.
Colomiers (5 M€) avec un budget à la hausse, veut continuer sa progression vers le haut du tableau.
Aurillac (4 M€), qui a marqué le pas la saison dernière, compte jouer à nouveau les trouble-fêtes.
Carcassonne (4 M€) veut se racheter d’une saison ratée.
Albi avance masqué avec un budget non dévoilé mais qui devrait tourner autour des 4 M€ minimum. Les jeunes albigeois pourraient créer la surprise cette saison.
Montauban (4,5 M€) a su se relever d’une sévère relégation financière du Top 14 à la Fédérale ! Les Tarn-et-Garonnais, ont une telle culture rugby et telle une volonté de retrouver leur place dans le rugby hexagonal, qu’ils peuvent en surprendre plus d’un.
Massy (3,7 M€), malgré son envie aura du mal à tenir toute la saison compte tenu de son effectif.
Bourgoin-Jallieu (3,5 M€), c’est la grande inconnue après une inter-saison agitée par des problèmes financiers et une pénalité de dix points au classement !
Les budgets 2014
Perpignan : 11,5 M€
Biarritz : 11 M€
Pau : 9,6 M€ (+ 1,3 M€)
Agen : 8,5 M€ (- 1,5 €)
Béziers : 5,5 M€ (+ 0,7 M€)
Mont-de-Marsan : 5,3 M€ (+ 0,5 M€)
Colomiers : 5 M€ (+ 0,5 M€)
Albi : Non Communiqué (4,7 M€)
Dax : 4,7 M€ (+ 0,6 M€)
Tarbes, 4,5 M€ (égal)
Montauban : 4,5 M€
Narbonne : 4,3 M€ (- 1,7 M€)
Aurillac, Carcassonne : 4 M€ (égal)
Massy : 3,7 M€
Bourgoin-Jallieu : 3,5 M€ (égal)
Quatre favoris et douze outsiders
Quatre clubs font office de favoris pour l’accession en Top 14. Les deux relégués du Top 14 Perpignan et Biarritz possèdent les plus gros budgets et les plus gros effectifs et ils entendent remonter aussitôt. La qualité de leurs joueurs pourrait s’avérer décisive dans les matchs clés. Agen s’affiche cependant comme le favori pour la montée directe. Pau troisième plus gros budget joue gros cette saison. Derrière tout est ouvert avec Mont-de-Marsan en outsider de luxe, mais avec un cinquième budget qui pèse la moitié de celui du quatuor de tête. Béziers et Colomiers, sont un ton au dessus financièrement que Dax, Tarbes et Montauban qui précèdent Carcassonne et Aurillac. Cette saison, même si Albi n’a pas dévoilé son budget qui était de 4,7 M€ de l’an passé, il n’y a que deux budgets inférieurs à 4 M€. Des budgets à la hausse malgré la crise avec cinq augmentations de capital, quatre identiques et deux diminutions. Cette saison encore la course pour le haut du tableau sera difficile et la lutte pour le maintien sera encore acharnée même si Massy et Bourgoin-Jallieu, les deux plus faibles économiquement, semblent condamnés. Surtout Bourgoin sous le coup de dix points de moins au classement !
Tarbes change son pack et renforce ses trois-quarts.
Gros ménage devant avec huit départs ou arrêts de joueurs clés. Tout un cinq à reconstruire et un jeu à mettre en place avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur des avants. Changement de stratégie aussi avec un recrutement de joueurs du Top 14 ou de la Ligue Celte plutôt que de Fédérale comme ces deux dernières saisons. Petit à petit le TPR change de visage et se reconstruit. Il ne reste plus que quatre rescapés de l’ère Bérot-Mavrodin et sept de l’an I Broncan-Nadau !
Domec, Domolaïlaï et Siale, sont les seuls rescapés de l’ère Bérot-Mavrodin, avec Mirstkhuluva, qui entame sa quatrième saison en Bigorre. Les autres anciens, recrutés par le tandem Broncan-Nadau, attaquent leur troisième mandat. C’est le cas de Lilo, Veau, Collet, Nemsadze et Grobler, qui sont devenus des titulaires incontestables. Thuries, miné par les blessures, et Basauri, peu utilisé mais précieux par sa polyvalence, font aussi partie de la première fournée. Moecke, Manu, Bézian, Chevchenko, Laharrague, recrutés la saison dernière, sont devenus incontournables sur une feuille de match. Le jeune Haddon a confirmé ses promesses, alors que Poï n’a pas pu déboulonner Delaï au centre. Promesse tenue aussi chez le jeune Rubio qui s’est fait une place à l’aile.
Etat d’esprit préservé
Malgré les nombreux changements devant et le départ de Pierre-Henri Broncan, l’état d’esprit, qui a fait la force des Bigourdans ces deux dernières saisons, a été préservé. Le stage de Soustons, basé sur la solidarité et la cohésion (course d’orientation, épreuves en binôme, sauvetage côtier), a soudé le groupe et favorisé l’intégration des recrues. Les matchs de préparation ont montré que les recrues s’étaient fondues dans le moule de la solidarité et de la combativité qui avait été la marque de fabrique du TPR made in Broncan-Nadau. La patte Frédéric Garcia, s’est fait sentir en mêlée et en conquête dès le premier match amical à Pau (14-19) pour une victoire logiquement arrachée en fin de match (3 essais à 2). Le pack et la mêlée ont été moins en vue lors du second match de préparation contre Biarritz perdu 21-19 (3 essais partout), mais les trois-quart ont montré des choses intéressantes. Une impression confirmée lors de la troisième rencontre contre Carcassonne remporté 49-3 (7 essais) avec une large revue d’effectifs et des absences de part et d’autre.
L’effectif 2014
Quinze recrues
Pilier
Agustin Costa Repetto : 33 ans, 1,76 m, 111 kg, Argentin (Mogliano Rugby en Italie)
Florian Houeri : 22 ans, 1,74 m, 105 kg (CF Castres)
Kakhaber Koberidze :29 ans, 145 kg, Georgie (Albi)
Jérôme Schuster : 29 ans, 1,85 m, 117 kg (Leicester)
Tudor Stroe : 21 ans, 1,84 m, 112 kg, (CF Pau)
Talonneur
Théo Béziat : 20 ans, 1,80 m, 102 kg (CF Narbonne)
Deuxième ligne
Marius Antonescu : 21 ans, 1,97 m, 108 kg, Roumanie
Sione Timani : 30 ans, 1,96 m, 123 kg, Tonga, (Scarlets)
Cyril Veyret : 26 ans, 1,95 m, 110 kg (Grenoble)
Demi de mêlée
Gilen Queheille : 22 ans, 1,85 m, 92 kg
Nicolas Vergallo : 31 ans, 1,69 m, 77 kg, Argentine (Lyon)
Centre
Andrea Cocagi : 20 ans, 1,85 m, 1020 kg, Fidji (CF Stade Français)
Jean-Baptiste Lamotte : 24 ans, 1,85 m, 103 kg, (UBB)
Arrière
Johan Demai-Hamecher : 20 ans, 1,81 m, 80 kg, (CF Auch)
Thomas Poitrenaud : 26 ans, 1,86 m, 92 kg, (Narbonne)
Vingt-huit restants
Pilier
Irakli Mirtskhuluva : 26 ans, 1,84 m, 117 kg (Georgie)
Jean-Rémy Tourreau : 23 ans, 1,80 m, 115 kg
Ouvreur
Nicolas Laharrague : 32 ans, 1,82 m, 87 kg, Grenoble
Ash Moeke : 25 ans, 1,83 m, 88 kg, Northland, Nouvelle-Zélande
Talonneur
Hans Grobler : 28 ans, 1,82 m, 111 kg (Afrique du Sud)
Romain Casals : 26 ans, 1,81 m, 110 kg
Deuxième ligne
Isoa Domolaïlaï : 33 ans, 2,03 m, 133 kg (Fidji)
Troisième ligne
Inaki Basauri : 30 ans, 1,98 m, 107 kg (Int. USA)
Benjamin Collet : 25 ans, 1,84 m, 103 kg
Giorgi Nemsadze : 30 ans, 1,96 m, 120 kg (Georgie)
Richard Haddon : 23 ans, 1,97 m, 112 kg (Nouvelle Zélande)
Romain Bézian : 26 ans, 1,99 m, 112 kg
Filipe Manu : 29 ans, 1,90 m, 102 kg, (Nouvelle-Zélande)
Lucas Cazac : 23 ans, 1,95 m, 108 kg
Demi de mêlée
Brice Chevchenko : 25 ans, 1,77 m, 83 kg
Ouvreur
Nicolas Laharrague : 33 ans, 1,82 m, 87 kg
Ash Moeke : 26 ans, 1,83 m, 88 kg (Nouvelle-Zélande)
Trois-quarts
Jérôme Cabannes : 21 ans, 1,83 m, 94 kg (Centre Formation)
Adrien Domec : 24 ans, 1,77 m, 87 kg
Vungakoto Lilo : 31 ans, 1,93 m, 107 kg (Tonga)
Morgan Rubio : 22 ans, 1,78 m, 84 kg (Centre Formation)
Christofer Siale : 31 ans, 1,78 m, 99 kg (Australie)
Benjamin Thuries : 27 ans, 1,82 m 92 kg
Maxime Veau : 26 ans, 1,78 m, 89 kg
Jérôme Vincent : 21 ans, 1,90 m, 90 kg
Arrière
Jordan Matié : 22 ans, 1,84 m, 88 kg
(Nicolas Laharrague, Adrien Domec)
Quinze sorties
Le TPR va devoir reconstruire le pack qui faisait sa force ces dernières années avec huit départs ou arrêts de titulaires. Iribaren à la mêlée et Delaï au centre sont deux autres lourdes pertes. Au total le TPR a perdu dix joueurs clés. Les départs de Zeiss, Pautard et Devcich sont plus anecdotiques compte tenu de leur peu de temps de jeu. Le cas de Maumus, pur bigourdan formé au club, est à part.
Pilier : Garcia (Arrêt), Muzzio (Mont-de-Marsan), Pointud (Bayonne), Maumus (Lille), Zeiss, Pautard
Seconde ligne : Coetzer (Arrêt), Bernard (Dax), Sirbe
Troisième ligne : Chkaikdze, Fono (Biarritz)
Demi-de-mêlée : Iribaren (Montpellier), Bats
Centre : Delaï (Mont-de-Marsan)
Arrière : Devcich (Northarbour)
Jean-Jacques Lasserre
Ci-dessus nous vous proposons le trombinoscope du TPR (saison 2014-2015). Vous pouvez laisser vos commentaires en cliquant ici.
Rédaction
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