Plan de cohésion sociale

Le service public de l'emploi

Michel Bilaud, préfet des Hautes-Pyrénées, a tenu hier matin une conférence de presse sur le plan de cohésion sociale, en présence de Jean-Pierre Barnet, directeur départemental du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle. "Nous sommes en train de nous organiser pour mettre en œuvre au plan départemental les objectifs de ce plan de cohésion sociale présenté par M. Borloo. L’objectif étant d’être opérationnel le plus vite possible. Au moins dès le début 2005 et sur certains points avant.", a souligné le représentant de l'Etat.

Hier, il a été seulement question du volet "Emploi". Les deux autres volets - le logement et l'égalité des chances - seront abordés ultérieurement.

Deux cibles fortes

Ce plan de cohésion sociale vise à simplifier un dispositif jusqu'alors un peu complexe. Il s'agit de le rendre plus performant, plus efficace."On a deux cibles fortes, précise le Préfet : les Rmistes (4300 dans les Hautes-Pyrénées, +10% depuis le début de l’année) et les jeunes demandeurs d’emploi. Les moins de 25 ans dans les demandeurs d’emploi représentent 18%. Le plan de cohésion sociale nous fixe des objectifs forts".

S'agissant des jeunes, le premier volet de ce dispositif emploi passe par un renforcement considérable des objectifs et des performances en matière d’apprentissage. "Pour les entreprises, il va y avoir un encouragement fort pour prendre des apprentis. Pour les jeunes, il y a aussi un encouragement avec des mesures techniques telles que le régime fiscal des rémunérations". De nouveaux outils seront mis en place dont l’un est déjà opérationnel, à savoir le contrat de professionnalisation qui remplace d’anciennes formules (le contrat de qualification, le contrat d’orientation et le contrat d’adaptation). Bref, on simplifie les contrats aidés avec un seul contrat : le contrat de professionnalisation.

La deuxième grande cible, c’est les publics en difficulté et les Rmistes. "On n’est pas encore opérationnel, reconnaît Michel Bilaud. Pour les publics en difficulté, là où il y avait 6 dispositifs (CES, CEC, SIF, SCF et SAE) on simplifie avec deux dispositifs (contrat d’accompagnement dans l’emploi et le contrat initiative emploi)".

Pour les titulaires des RMI ou des minima sociaux, l'accent va être mis sur deux initiatives : une dans le secteur marchand (RMA, il n'y en a aucun dans le département à ce jour) et l’autre dans le secteur non marchand (Contrat d’avenir).

Les maisons de l'emploi

Le plan de cohésion sociale prévoit aussi des instruments de mise en œuvre avec les Maisons de l’Emploi. "On va s’organiser avec tous les partenaires en réseaux pour être plus efficaces solidairement", précise M. Bilaud.

A Bagnères-de -igorre, une maison emploi-formation, largement financée par le conseil régional et qui regroupera dans un même lieu tous les partenaires du service public de l’emploi est en voie de création . Cette maison emploi-formation de Bagnères pourrait être une des premières maisons de l’emploi du département. Une deuxième candidature sur Vic-Bigorre (acteurs de l’insertion, formation et emploi) est en discussion.. Il devrait y en avoir d'autres, dont une sur le bassin tarbais.

"La situation évolue favorablement"

Pour Jean-Pierre Barnet, directeur départemental du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, la situation de l'emploi dans le département des Hautes-Pyrénées évolue tout de même assez favorablement et de manière assez contrastée par rapport aux évolutions régionale et nationale. Les chômeurs de plus d’un an sont en baisse sur douze mois de presque 2%. "S’agissant des chômeurs de plus de deux ans on a également une très forte baisse dans ce département (-6,6%) alors que c’est une catégorie de chômeurs qu’on a beaucoup de mal à toucher. On a du mal à les remobiliser et à les requalifier".

Gérard Merriot