Projet du lac
Libre-circulation et libre utilisation touristique
Amené par Joseph Basile, leader du Groupe d'Opposition
Municipale, le projet d'aménagement du Lac de Lourdes a été
l'occasion pour le maire d'apporter des éléments rassurants.
Jean-Pierre Artiganave n'a pas apprécié que l'on puisse
dire qu'il ne serait plus possible de circuler autour du lac. Et d'annoncer
que lui aussi et sa majorité emploieront tous les moyens pour
informer et non pas désinformer la population.
Il insista sur le niveau de précaution que la
délibération exercée par la directive "Habitats"
et par Natura 2000 et qui se traduit par des contraintes sur le site,
le plan d'eau et la tournière, ajoutant qu'il convenait de tenir
compte aussi des règlements du POS que personne ne peut ignorer
et également de la loi Montagne.
"Désinformation"
Joseph Basile
: "Vous n’ignorez pas quand même qu’il y
a une certaine inquiétude à Lourdes concernant le projet.
Je trouve dommage qu’on va préserver d’un côté
et défricher de l’autre. C’est notre rôle de
le dénoncer".
Jean-Pierre Artiganave
:" Je dénierai jamais le droit d’avoir une opinion
et une expression. Vous dites inquiétudes. Je crois que c’est
bien le mot. La différence que nous devons faire c’est
entre inquiétudes naturelles et explications et inquiétudes
naturelles et instrumentalisations. Ce n’est pas à vous
collectivement que je fais ce reproche. Que vous ne soyez pas d’accord
principalement sur un point, c’est-à-dire sur ce que relève
la cour des comptes en disant « privatisation », ça
je le comprends, c’est votre opinion, ce n’est pas forcément
la nôtre. Là où il y a instrumentalisation et encore
une fois nous ne vous en faisons pas ce reproche-là à
vous, là où il y a instrumentalisation c’est lorsqu’il
ya énoncées de faussetés en particulier sur deux
points essentiels : la liberté totale, entière d’utilisation
de l’espace du lac de Lourdes, de ses atours, par l’ensemble
de la population lourdaise et des visiteurs. C’est une inquiétude
nourrie par les instrumentalisations. (…) On verra à quel
moment dans le cheminement de ce projet, nous aurons à nous exprimer
vis à vis de la population lourdaise, de l’interroger et
de se concerter avec elle. Je crois, parce que le Lourdais est de bon
sens, que chacun pourra faire la part du feu. Au-delà encore
une fois de l’instrumentalisation, de fausses informations distillées
ici ou là, et d’une exploitation qui se réduit toujours
à la même chose".
(...) Aujourd’hui, nous avons une délibération
sur Natura 2000. Ce n’est pas n’importe quoi. C’est
un process compliqué qui garantit à cet environnement
et au lac de Lourdes la pérennité totale. J’ajoute
: pendant un siècle, personne ne s’est ému à
Lourdes alors que le lac de Lourdes et ses environs étaient propriété
de trois familles non locales, personne ne s’est émue de
la propriété privée et tout le monde pouvait jouir
des avantages des promenades ou voir des prises de poissons sur l’embarcadère
du lac de Lourdes, tenue alors par un autre privé. Je ne vois
vraiment pas ce qui va changer demain. Le reste c’est de la politique
et ce n’est pas à vous ici que je vous en ferai le reproche.
On aura l’occasion nous aussi de tout faire pour rassurer ceux
qui sont inquiets et aussi pour les convaincre sur l’embarcadère
et sur le golf, avec la situation qui est la nôtre aujourd’hui.
Je le dis vraiment tranquillement mais de manière aussi déterminée
que possible. En plus j’ajoute une chose : l’immérite
de la politique c’est le côté obscur et de faire
les choses que l’on n’a pas dites. Ce que nous faisons modestement
sur le lac de Lourdes, nous l’avons dit il y a longtemps, en 2001.
Je ne veux pas pour les Lourdaises et pour les Lourdais et pour leur
avenir aussi, vous verrez que par rapport à ce que nous allons
connaître dans ce département dans les semaines et dans
les mois qui viennent et que j’appelle de tous mes vœux,
vous verrez que nous n’aurons pas à rougir dans les années
qui viennent de ce que nous allons essayer de faire du lac de Lourdes".
Joseph Basile
: "Si j’ai bien écouté, vous avez dit tout
à l’heure que le moment venu vous allez interroger et vous
concerter avec les Lourdais. Est-ce que vous avez une idée du
procédé ?"
"Mensonges"
Jean-Pierre Artiganave
: "Aujourd’hui, nous avons deux corps de délibérations.
Ce soir, c’est une étape de plus. Nous avons une délibération
attenante à un bail emphytéotique. Aujourd’hui,
nous commençons à décréter un périmètre
règlementaire de protection du site : la libre utilisation dans
le respect à la fois de la directive Natura 2000 et par rapport
à l’environnement du lac. Aujourd’hui, il n’y
a pas encore de projet. Il y a un pétitionnaire Nous n’avons
pas signé le bail emphytéotique. La promesse de vente
s’arrête au 1er janvier 2006. Qu’est-ce qui va se
passer ? Le pétitionnaire va faire un projet. Il nous sera présenté.
La concertation s’ouvrira à partir de là. (...)
Dans cette affaire, je suis déterminé à ne pas
me laisser marcher sur les pieds par des arguments encore une fois permettez
moi de vous le dire ce n’est pas à vous que je m ‘adresse,
à la fois fallacieux et évidemment faux. Je suis très
déterminé par rapport aux mensonges. Quel est le maire
de Lourdes qui pourrait aller voir les Lourdais et leur dire : vous
savez demain matin pour rentrer sur le lac il faudra payer un péage,
passer un mirador et être empêché d’aller consommer
où l'on veut , ce que nous faisons tous et avant nous nos parents
et grands-parents depuis un siècle".
"Du violon !"
Dans la partie de la salle réservée au public,
Christian Agius s'est tout de suite senti visé par les reproches
du maire. Et il s'ensuivit l'échange suivant :
Christian Agius
: "Du violon, du violon, de la clarinette ..."
Jean-Pierre Artiganave
: "Du violon ? Je crois qu’on est assez tolérant..."
Christian Agius
: "C’est de la désinformation..."
Jean-Pierre Artiganave
: "Ce n’est pas à vous c’est à M.
Basile… Croyez-moi, je sais parfaitement faire la part du feu
entre…"
Christian Agius
: "C’est une politique de bas étage UMP ! …"
Jean-Pierre Artiganave
: "Entre les exhibitionnistes et les responsables politiques..."
Christian Agius
: "Cette musique, en concert on peut aller ailleurs…
Jean-Pierre Artiganave
: "Je suis désolé mais je ne…
Christian Agius
:"Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on
combat le projet."
La discussion s'acheva par le départ de Christian
Agius, véritablement remonté. La suite au prochain numéro...
Gérard Merriot