Les Journées Magiques 2004

La parole à Guy Rouquet, président de l'Atelier Imaginaire

(Jeudi 28 octobre 2004)

Guy Rouquet : "Cette opération "2000 jeunes pour l’an 2000" a été imaginée en 1988 et concrétisée immédiatement. Dans mon esprit, il s’agissait de compléter le dispositif de l’Atelier Imaginaire puisque dans le cadre de la Décade Littéraire et Artistique, nous allons dans tous les lycées et collèges de la grande région lourdaise, des Hautes-Pyrénées et du Béarn. Nous allons à la rencontre de tous les lycéens et collégiens qu’ils soient dans le public ou le privé (enseignement général, enseignement professionnel, enseignement technique).

"Tout ce qu’on fait ici auprès des nouvelles générations c’est dans une démarche comme l’a dit un jour un inspecteur d’académie une « démarche égalitaire ». Cette démarche, avec l’opération 2000 jeunes, est commele soulignait ce même inspecteur d’académie " Photo Gérard Merriotune démarche élitaire". Donc l’Atelier Imaginaire c’est à la fois égalitaire et élitaire. Il n’y a pas de rejet, pas d’ostracisme. Pourquoi ne pas récompenser les meilleurs lycéens de France auxquels sont d’ailleurs associés des élèves méritants des Hautes-Pyrénées (dont deux de Lourdes) ? Ces meilleurs lycéens de France sont là non pas pour être en concurrence comme très souvent dans les concours de haut niveau mais pour apprendre à être au service des autres. Je crois que c’est une idée importante. Très souvent et certains l’ont écrit parmi ceux qui sont venus dans le passé, on leur apprend à être en quelque sorte des « tueurs », à être le premier absolument et donc à défaire l’autre, à dominer l’autre. Ici, je ne leur apprends pas à devenir les premiers mais les meilleurs et à posséder des qualités morales et que ce qu’ils savent, qu’ils ont appris parfois durement ou d’une façon parfois plus douce parce qu’ils ont des dons exceptionnels, qu’ils en fassent profiter les autres en leur transmettant cet enthousiasme. Ils sont jeunes et doivent faire en sorte que l’enthousiasme demeure. Max-Pol Fouchet disait cette expression qui me touchait beaucoup : il disait qu’il voulait devenir un professeur d’enthousiasme. Beaucoup seront peut-être enseignants, des gens de haut niveau. Peut-être qu’on a là un futur prix Nobel mais qu’il soit au service des autres et qu’il soit professeur d’enthousiasme ".

Propos recueillis par Gérard Merriot