Signature du contrat de site du bassin tarbais
et du protocole d'engagement politique
pour la zone aéroportuaire Tarbes-Lourdes-Pyrénées

Les déclarations
(Jeudi 31 mars 2005)

Jean-Pierre Aubert, Délégué Interministériel aux Restructurations de Défense et aux Mutations Economiques

"Ça fait presque 6 ans que je viens régulièrement dans les Hautes-Pyrénées avec le sentiment d’avoir été un témoin actif, et peut-être un acteur, de l’évolution du dynamisme économique. Un moment crucial est symbolisé aujourd’hui par la signature de ce contrat de site. J’ai eu l’honneur avec mes amis de la DATAR de présenter le projet de mandat pour élaborer ce contrat de site. Pour moi, compte tenu de mon ancienneté dans ce dossier, je partage le plaisir d’être parmi vous aujourd’hui.

Je voudrais évoquer les aspects de ce que je pense être quand même grâce aux efforts de tous l’apparition d’un certain renouveau du dynamisme économique et industriel de cette région. Même s’il faut toujours être prudent en termes économiques. J’ai en tête toute une série d’étapes qui ont été franchies. Je pense par exemple à tout ce qui a été fait pour soutenir cet effort-là autour de l’enseignement supérieur, du pôle universitaire. Grâce aux efforts des uns et des autres, on a consolidé voire développé à Tarbes une vraie faculté qui est un appui important pour le tissu économique. Je pense notamment à ce qui a été fait autour d’Alstom en associant des laboratoires de recherches extérieurs (CNRS) autour de ce que l’on a appelé la première opération Pearl qui maintenant fait l’objet d’une nouvelle opération dans le contrat de site. L’implantation de la SAGEM auquel le ministère de la Défense s’est fortement associé. C’est un point non seulement significatif du point de vue de l’emploi créé sur le site de Giat et qui est un élément important de l’avenir de ce site. Cela prouve qu’il y a une reconnaissance des compétences de cette région en mécanique et aussi dans d’autres domaines.

Enfin, je salue la présence aujourd’hui d’industriels qui confirme le nouveau projet sur l’aéroport de démantèlement d’avions (Airbus, SITA, SOGERMA). Dans mon esprit, c’est aussi la reconnaissance des liens de ce bassin d’emplois avec les grands pôles aéronautiques.
C’est d’ailleurs marqué par le fait que ce projet et la région tarbaise est associée à la candidature autour de ce pôle. M. Thomas en est un des concepteurs. C’est annonciateur de phénomènes encourageants pour l’avenir.

Je voudrais remercier tous ceux et je dirai un mot particulier pour le préfet Bilaud. Il a fallu un élément fédérateur. Il avait un mandat de l’Etat. Il a pu grâce à vous, à toutes les collectivités locales (région, conseil général, l’agglomération de Tarbes, les villes de Tarbes et Lourdes) contribuer à avoir une réalisation importante pour l’avenir du département.
Ceci est positif. Il faut intégrer là dedans les difficultés de Giat-Industries. Je veux réaffirmer ici l’attention du ministère de la Défense face à cette évolution. Etre attentif à l’évolution des personnels et que chacun trouve une solution. Les moyens existent. Cela suppose une attention de tous les instants. J’affirme que le ministère de la Défense sera au côté de Giat-Industries et attentif au sort de chacun
".

Alain Chalandre, directeur de SAGEM
"Nous, on s’engage à créer 200 emplois sur le bassin. Ce sera fait en 2007. Actuellement, on en est à une trentaine. On a une trentaine de postes affichés sur le Giat. On prévoit d’afficher une cinquantaine de plus cette semaine. Aujourd’hui, tous les postes sont affichés au Giat. On n’en cherche pas dehors".

Patrice Dauvin, PDG SITA France
"Notre projet est moins avancé puisque nous sommes aujourd’hui dans l’attente d’une réponse des structures européennes. Nous avons déposé un dossier dans le cadre des procédures LIFE, un dossier que nous avons joliment appelé PAMELA. Ce dossier vise à mettre au point en fait un nouveau métier. La déconstruction des avions civils et militaires existe mais de façon très artisanale. Avec l’appui d’Airbus et avec le partenariat industriel de SOGERMA, nous souhaitons faire un nouveau métier, professionnalisé, industriel. Donc, ce projet devrait pouvoir démarrer concrètement par le démantèlement d’un premier avion "pilote" en fin d’année 2005. Ce travail nous permettra d’obtenir une labellisation en termes de qualité, en termes de sécurité, en termes de traçabilité qu’apportera Airbus et de façon générale et ce pour le groupe EADS, nous engagerons à partir de là l’industrialisation de cette activité. Les échéances ne sont donc pas malheureusement aussi rapprochées que celles qu'annonçait M. Chalandre. Mais on peut penser que dans une première étape, nous aurons une trentaine de personnes travaillant sur cette déconstruction. Nous avons annoncé que lorsque l’industrialisation serait vraiment lancée et lorsque les activités connexes se seront jointes à cette plateforme de démantèlement, le projet de SOGERMA permettra d’installer une activité de stockage, cocooning, maintenance légère pour des appareils non utilisés. C'est intéressant pour nous puisque ce sont ces appareils qui éventuellement ont donné lieu à des montages. Ils ne sont pas réutilisés par les compagnies. Là, on a chiffré en tout à 70 le nombre de salariés qui pourraient être occupés par ces activités de ce que l’on appelle la plateforme de stockage et de démantèlement".

Jean-Marc Thomas, président d'Airbus France

"Tarbes et cette région possèdent dans son aéroport et dans sa zone aéroportuaire des capacités et des perspectives très intéressantes. Dans ce cadre-là, dans le cadre du projet de pôle de compétitivité porté par Midi-Pyrénées et par Aquitaine, il y a trois projets structurants majeurs :
L’un d’entre eux s'intitule Aerospace Campus. Il s'agit de faire sur la région notamment toulousaine le premier campus aéronefs et espaces d’Europe. Le deuxième, c’est l’implantation très forte scientifique d’un lieu d’information et de communication à Bordeaux. Et puis ici à Tarbes ce projet de stockage et de démantèlement. M. Malvy en est témoin, puisque le 28 février nous étions ensemble pour la présentation officielle et la remise officielle de ce dossier de candidature à l’Etat français. Ce projet de stockage et de démantèlement à Tarbes est un projet très structurant pour cette région. Ça sera un projet phare déposé dans ce pôle de compétitivité
".

Propos recueillis par Gérard Merriot