Jean-Pierre Aubert, Délégué
Interministériel aux Restructurations de Défense et aux
Mutations Economiques
"Ça
fait presque 6 ans que je viens régulièrement dans les Hautes-Pyrénées
avec le sentiment d’avoir été un témoin actif,
et peut-être un acteur, de l’évolution du dynamisme
économique. Un moment crucial est symbolisé aujourd’hui
par la signature de ce contrat de site. J’ai eu l’honneur
avec mes amis de la DATAR de présenter le projet de mandat pour
élaborer ce contrat de site. Pour moi, compte tenu de mon ancienneté
dans ce dossier, je partage le plaisir d’être parmi vous aujourd’hui.
Je voudrais évoquer les aspects de ce que
je pense être quand même grâce aux efforts de tous l’apparition
d’un certain renouveau du dynamisme économique et industriel
de cette région. Même s’il faut toujours être
prudent en termes économiques. J’ai en tête toute une
série d’étapes qui ont été franchies.
Je pense par exemple à tout ce qui a été fait pour
soutenir cet effort-là autour de l’enseignement supérieur,
du pôle universitaire. Grâce aux efforts des uns et des autres,
on a consolidé voire développé à Tarbes une
vraie faculté qui est un appui important pour le tissu économique.
Je pense notamment à ce qui a été fait autour d’Alstom
en associant des laboratoires de recherches extérieurs (CNRS) autour
de ce que l’on a appelé la première opération
Pearl qui maintenant fait l’objet d’une nouvelle opération
dans le contrat de site. L’implantation de la SAGEM auquel le ministère
de la Défense s’est fortement associé. C’est
un point non seulement significatif du point de vue de l’emploi
créé sur le site de Giat et qui est un élément
important de l’avenir de ce site. Cela prouve qu’il y a une
reconnaissance des compétences de cette région en mécanique
et aussi dans d’autres domaines.
Enfin, je salue la présence aujourd’hui d’industriels
qui confirme le nouveau projet sur l’aéroport de démantèlement
d’avions (Airbus, SITA, SOGERMA). Dans mon esprit, c’est aussi
la reconnaissance des liens de ce bassin d’emplois avec les grands
pôles aéronautiques.
C’est d’ailleurs marqué par le fait que ce projet et
la région tarbaise est associée à la candidature
autour de ce pôle. M. Thomas en est un des concepteurs. C’est
annonciateur de phénomènes encourageants pour l’avenir.
Je voudrais remercier tous ceux et je dirai un mot particulier pour le
préfet Bilaud. Il a fallu un élément fédérateur.
Il avait un mandat de l’Etat. Il a pu grâce à vous,
à toutes les collectivités locales (région, conseil
général, l’agglomération de Tarbes, les villes
de Tarbes et Lourdes) contribuer à avoir une réalisation
importante pour l’avenir du département.
Ceci est positif. Il faut intégrer là dedans les difficultés
de Giat-Industries. Je veux réaffirmer ici l’attention du
ministère de la Défense face à cette évolution.
Etre attentif à l’évolution des personnels et que
chacun trouve une solution. Les moyens existent. Cela suppose une attention
de tous les instants. J’affirme que le ministère de la Défense
sera au côté de Giat-Industries et attentif au sort de chacun".
Alain Chalandre,
directeur de SAGEM
"Nous, on s’engage à créer 200 emplois sur
le bassin. Ce sera fait en 2007. Actuellement, on en est à une trentaine.
On a une trentaine de postes affichés sur le Giat. On prévoit
d’afficher une cinquantaine de plus cette semaine. Aujourd’hui,
tous les postes sont affichés au Giat. On n’en cherche pas
dehors". Patrice
Dauvin, PDG SITA France
"Notre projet est moins avancé puisque nous sommes aujourd’hui
dans l’attente d’une réponse des
structures européennes. Nous avons déposé un dossier
dans le cadre des procédures LIFE, un dossier que nous avons joliment
appelé PAMELA. Ce dossier vise à mettre au point en fait
un nouveau métier. La déconstruction des avions civils et
militaires existe mais de façon très artisanale. Avec l’appui
d’Airbus et avec le partenariat industriel de SOGERMA, nous souhaitons
faire un nouveau métier, professionnalisé, industriel. Donc,
ce projet devrait pouvoir démarrer concrètement par le démantèlement
d’un premier avion "pilote" en fin d’année
2005. Ce travail nous permettra d’obtenir une labellisation en termes
de qualité, en termes de sécurité, en termes de traçabilité
qu’apportera Airbus et de façon générale et
ce pour le groupe EADS, nous engagerons à partir de là l’industrialisation
de cette activité. Les échéances ne sont donc pas
malheureusement aussi rapprochées que celles qu'annonçait
M. Chalandre. Mais on peut penser que dans une première étape,
nous aurons une trentaine de personnes travaillant sur cette déconstruction.
Nous avons annoncé que lorsque l’industrialisation serait
vraiment lancée et lorsque les activités connexes se seront
jointes à cette plateforme de démantèlement, le projet
de SOGERMA permettra d’installer une activité de stockage,
cocooning, maintenance légère pour des appareils non utilisés.
C'est intéressant pour nous puisque ce sont ces appareils qui éventuellement
ont donné lieu à des montages. Ils ne sont pas réutilisés
par les compagnies. Là, on a chiffré en tout à 70
le nombre de salariés qui pourraient être occupés
par ces activités de ce que l’on appelle la plateforme de
stockage et de démantèlement".
Jean-Marc Thomas,
président d'Airbus France
"Tarbes et cette région possèdent dans son aéroport
et dans sa zone aéroportuaire des capacités et
des perspectives très intéressantes. Dans ce cadre-là,
dans le cadre du projet de pôle de compétitivité porté
par Midi-Pyrénées et par Aquitaine, il y a trois projets
structurants majeurs :
L’un d’entre eux s'intitule Aerospace Campus. Il s'agit de
faire sur la région notamment toulousaine le premier campus aéronefs
et espaces d’Europe. Le deuxième, c’est l’implantation
très forte scientifique d’un lieu d’information et
de communication à Bordeaux. Et puis ici à Tarbes ce projet
de stockage et de démantèlement. M. Malvy en est témoin,
puisque le 28 février nous étions ensemble pour la présentation
officielle et la remise officielle de ce dossier de candidature à
l’Etat français. Ce projet de stockage et de démantèlement
à Tarbes est un projet très structurant pour cette région.
Ça sera un projet phare déposé dans ce pôle
de compétitivité".
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