Lourdes : Trains de pèlerinage

Comité de pilotage européen

(Jeudi 28 octobre 2004)

Les extraits de l'intervention de Jean-Pierre Artiganave, maire de Lourdes

Jean-Pierre Artiganave : "On constate que sur l’année 2004, les choses semblent aller mieux à propos de transport par trains de nos pèlerins à Lourdes. C’est un constat issu de la note de correspondance réalisée par le cabinet d'études Missions Publiques, et d’un certain nombre de prescripteurs, de directeurs de pèlerinages. La saison s’est passée très globalement mieux".

Nomination d'un "Monsieur ou Madame Pèlerinages "à Lourdes

"La visite de Guillaume Pépy (NDLR. directeur général délégué clientèle de la SNCF) à Lourdes.a pu déboucher sur la nomination à Lourdes dès vraisemblablement le début de la saison 2005 d’un Monsieur ou d’une Madame « Pèlerinages »

"Hier (NDLR. mercredi 27 octobre 2004) , nous étions ici puis aux accueils avec un certain nombre d’autorités de la SNCF. Une réunion a eu lieu en mairie de Lourdes en présence de Mgr Perrier. Puis a suivi la visite des accueils pour les pèlerins malades et handicapés Notre-Dame et Saint-Frai. Ce qui a permis une amélioration de la connaissance de la chaîne Transports et accueil sur Lourdes de nos pèlerins, notamment les pèlerins malades et handicapés".

" Nous (NDLR. MM. Artiganave, Mathieu, Latour, Pélegry) allons le 10 novembre au congrès de l’ANDDP à Tours. Nous rencontrerons les directeurs de pèlerinages et intervenir en trois temps sur notre problème".

"Je voudrais rappeler les objectifs de notre étude : définir une stratégie et un plan d’actions qui garantissent la pérennité puis le développement du transport par trains des pèlerinages européens à Lourdes. Lors de ce comité de pilotage, un certain nombre de propositions d’objectifs sur la période 2005-2008 (2008 sera un temps fort à Lourdes) a été fait. Cette proposition d’objectifs a été avalisée par le comité européen de pilotage aujourd’hui. Il s’agit d’abord d’améliorer l’expérience du déplacement des personnes malades et des pèlerins à Lourdes par trains ; de pérenniser puis de développer les pèlerinages par trains. Nous attendons un signe fort de la SNCF. Ce signe est donné, il faut le conforter. 402 trains spéciaux seront prévus en 2005.


"Il s’agit au-delà de 2005 de conforter cette approche et de développer ce mode de pèlerinage. Il s’agit aussi d’améliorer la vie des directeurs de pèlerinages, des agents de la SNCF, des hospitaliers et des gestionnaires des accueils et des sanctuaires".

Les propositions d'objectifs

"2ème volet : trouver une nouvelle économie et une nouvelle organisation des trains de pèlerins dans l’intérêt de tous ; optimiser l’occupation des accueils, soutenir l’évolution des pèlerinages de Lourdes et s’adapter à l’évolution des pratiques. Voilà pour les propositions d’objectifs qui doivent se traduire par des initiatives que ce comité de pilotage a aussi définies. Elles sont au nombre de trois :

1°) Modifier les méthodes de travail
2°) Développer le projet voitures/ambulances
3°) Savoir si l’organisation doit changer

- Modifier les méthodes de travail : il faut objectiver la qualité du service d’une part. Dans la démarche conjointe SNCF-ANDDP en 2005, nous aurons deux tests sur deux pèlerinages majeurs (le pèlerinage d’Arras en France et le pèlerinage de Tournai en Belgique). Il nous faut mieux communiquer, c’est l’objectif d’un tableau de bord.. Mettre en place les conditions d’une plus grande réactivité, en particulier et c’est peut-être l’une des missions de "Monsieur ou de Madame Pèlerinage" qui sera à Lourdes : mettre en place un système d’alerte. Modifier les méthodes de travail, c’est aussi créer les conditions pour plus d’échanges de bonne pratique.

- Le projet des voitures-ambulances. C’est un sujet très important. Très rapidement va être mis un groupe de travail autour des hospitalités, des accueils, de la SNCF. Quel sera la voiture-ambulance du futur ? Dans quelle économie aussi ? On a vu avec l’expérience italienne ce qu’il pouvait advenir d’une non utilisation pendant des périodes longues d’hiver de ce type de voitures. Il convient de définir les besoins et de traduire le projet des voitures-ambulances en cahier des charges, définir une structure qui porte le projet en soulignant que la SNCF ne portera évidemment pas seule le projet et le financement des voitures-ambulances futures.

On a rappelé combien l’expérience des accueils avait été profitable : 1- on définit le besoin, le cahier des charges ; 2- on définit l’économie ; 3- on définit la structure et on se met autour d’une table, on discute et on trouve le mode de financement.
La communauté de travail lourdaise au sens large doit se retrouver autour de cet objectif et ce assez vite car les besoins sont très forts. L’échéance est à 2006-2007, voire 2008
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- Savoir si l’organisation doit changer. "Plusieurs questions : quelle coopération avec la structure italienne puisque les Italiens ont considérablement avancé sur le sujet par l’achat de voitures mais aussi par la construction de voitures-ambulances. Avec eux, il s’agit d’un échange d’informations et d’arriver à une optimisation quelle que soit la formule retenue à la fois de ce parc dans un souci qualitatif pour les pèlerins qui y voyagent et avec le réalisme qui doit s’imposer.

Il nous faut réduire l’atomisation de l’achat de prestations. Il y a des grands pèlerinages, puis il y a des petits. En face, la SNCF pose des barèmes à la fois économiques et de remplissage des trains. Lourdes souffre de l’atomisation des structures. Il faut la réduire, il faut améliorer la mise en marché des pèlerinages à Lourdes sur ce vecteur"
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"Enfin, Il nous faut traiter du cas particulier des pèlerinages qui viennent d’ailleurs que la France et l’Italie. Des directions ont été prises vis à vis de nos amis belges, hollandais, allemands, suisses".

Propos recueillis par Gérard Merriot