Extraits de l'entretien paru ce vendredi 15 octobre
dans la Nouvelle-République des Pyrénées
et La Dépêche du Midi (édition Hautes-Pyrénées)

"Nous souhaitons offrir aux Lourdais un projet authentique à taille humaine qui s'intégrera au site et non détruire le site pour réaliser un projet démesuré. Cela passera par le choix de matériaux naturels, les chalets en bois par exemple, des constructions de plain-pied, un habitat léger et espacé (150 chalets sur près de 15 hectares à Baloum-Arrouach) qui exclut bien évidemment les immeubles bétonnés et une densité d'habitat incompatible avec le site. Nous voulons un projet léger qui se veut à forte identité pyrénéenne, loin des projets pharaoniques des années 90, pour répondre avant tout à une clientèle « verte » amoureuse des Pyrénées et à la recherche d'une identité locale. Nous voulons offrir aux Lourdais et aux Bigourdans des services tournés vers la nature (Parc Aventure, VTT, pêche, promenades à cheval. . . )".

"On ne rasera pas la forêt. On s’adaptera simplement au projet touristique. Mais que les Lourdais se rassurent : le site du lac de Lourdes est soumis à la loi montagne à laquelle nous devrons nous conformer très strictement, nous ne pourrons déroger. Les diverses institutions chargées de son application surveilleront nos faits et gestes. Nous ne voulons pas mais nous ne pouvons pas non plus réaliser un projet qui échappe aux normes environnementales les plus rigoureuses".

"Nous avons travaillé pour éviter les pièges du surdimensionnement et de l’inadéquation entre l’offre et la demande. Seul un projet réaliste qui prend en compte le marché touristique pyrénéen sera économiquement viable et permettra la pérennisation du site. Nous ne « visons » pas en premier lieu la clientèle de pèlerinage mais plutôt le marché « vert » qui représente plusieurs centaines de milliers de personnes transitant par Lourdes sans s'y arrrêter et aussi la nouvelle clientèle du Nord de l’Europe et des citadins en RTT. Ce qui ne veut dire que nous ne serons pas équipés pour accueillir des pèlerins. L'aspect défiscalisation ne fera partie du projet. Même si le projet sera léger, il n'en sera pas moins ambitieux car on va tâcher d'offrir aux Lourdais le projet que mérite à mon sens le plus beau lac du piémont pyrénéen. Un projet minimaliste est voué à l'échec au vue de la concurrence qui se développe au Pays Basque, dans Gers, dans le Béarn..."

"Les Lourdais vont enfin pouvoir s'approprier le lac et ses abords en toute sécurité", assure Stéphane Pollato «non seulement les parkings et les accès seront publics et gratuits mais en plus nous allons effectuer un entretien quotidien afin d'éviter que le site périclite. Le respect du site passe avant tout par sa mise en valeur. Quoi de plus élitiste et de confidentiel qu'un site fréquenté seulement par quelques promeneurs ?». Quant à l’Embarcadêre, il sera reconstruit avec un grand chalet en bois et une terrasse mais restera "un bistrot classique avec des prix convenables".