19ème QUINZAINE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE organisée par l’Atelier Imaginaire autour de la remise des prix Prométhée et Max-Pol Fouchet (12 – 27 octobre 2003) |
Quinze jours durant le piémont pyrénéen va être une nouvelle fois l'objet d'une intense activité culturelle destinée au plus grand nombre. Plusieurs dizaines d'artistes et écrivains de tous horizons vont aller à la rencontre du public dans le cadre de la Décade littéraire et artistique puis des Journées magiques organisées à l'occasion de la remise des prix Prométhée et Max-Pol Fouchet décernés sur manuscrit par des lecteurs. Des comédiens, des musiciens, des conteurs vont se produire en Bigorre et en Béarn pour donner à voir, écouter, échanger. Outre la soixantaine d’animations mises en place dans les établissements scolaires en concertation avec le corps professoral, pas moins de vingt "rendez-vous de 17 h 30" sont programmés au Conseil Général des Hautes-Pyrénées et au Palais des Congrès de Lourdes pendant la Décade proprement dite (12 - 22 octobre). De même que les soirées prévues à 21 h, à Tarbes et à Lourdes, ces prestations sont en accès libre et gratuit, dans la limite des places disponibles. Le bénévolat des organisateurs, les conditions amicales consenties par les intervenants et l'aide décisive de nombreuses institutions ou entreprises permettent de relever le défi. A partir du 23 octobre, les jurés internationaux, les auteurs primés et les lauréats du Concours général convergeront vers les Pyrénées pour participer aux Journées magiques aux côtés de tous les amis et sympathisants de l’Atelier Imaginaire. L’association s’est donné pour mission de stimuler la création littéraire et artistique dans tous les domaines. Il s’attache à promouvoir des talents nouveaux, des créateurs mais aussi des passeurs de rêves et des professeurs d’enthousiasme. Alors que “le dévergondage des images” (Max-Pol Fouchet) et que l’échange à sens unique de paroles trop souvent creuses caractérisent de plus en plus notre société dite de communication, il importe que nous prenions le temps de rencontrer ceux qui savent que l’essentiel se trouve hors des sentiers battus. Bonne Décade! Bonnes Journées magiques ! Guy Rouquet |
DECADE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE (12 – 22 octobre 2003) La Décade précède les Journées magiques, avec lesquelles elle compose la dix-neuvième quinzaine culturelle de l’Atelier Imaginaire organisée à l’occasion de la remise du prix Prométhée de la nouvelle et du prix de poésie Max-Pol Fouchet (12 – 27 octobre). Dimanche 12 UN
SIECLE EN TOUTES LETTRES A travers quarante grandes figures marquantes de la création littéraire, qui vont d’Apollinaire à Le Clézio, l’exposition conçue par Maurice Petit permet d’avoir un aperçu significatif sur l’histoire littéraire française du 20ème siècle. Jalonnée de repères historiques, elle permet de suivre l’évolution littéraire en parallèle des révolutions qui ont bouleversé un siècle de «bruit et de fureur». Chaque panneau concernant les écrivains choisis comprend des repères biographiques, la liste des oeuvres essentielles et des citations brèves mais denses, «coups de plume» de l’auteur.Inaugurée le 12 octobre, à 17 h 30, l’exposition est en accès libre à compter de cette date jusqu’au dimanche 26 octobre inclus, de 10 h à midi et de 14 h à 17 h 30. Le Palais, Lourdes Lundi 13 HUGO
A LA QUESTION… Toto Hugo Ego soumis au questionnaire de Proust… Un hommage malicieux et facétieux au grand Victor. 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes
Après le Moyen-Age, Françoise Barret s’est emparée des textes anciens de la mythologie grecque, donnant une âme à ses héros-revenants, leur prêtant corps, voix et paroles… Elle retrouve en eux l’humain, notre humanité, et nous les montre porteurs d’une réalité tout à fait moderne et contemporaine. Le choix de la conteuse s’est fixé sur cinq grands moments, où les personnages – hommes, femmes, dieux, déesses, titans…- vivent des expériences fondatrices: du Chaos à Gaïa,nous assistons à la naissance du monde ; Narcisse se noie dans son image ; Tirésias doit répondre devant les dieux de sa double nature ;en Crète, la vengeance monstrueuse d’un dieu engendre le désir contre-nature de Pasiphaë ; enfin celle-ci appelle à son secours l’ingénieux Dédale. 17 h 30 - Le Palais, Lourdes Mardi 14 LIRE
JULIEN GRACQ Le but de cette lecture théâtralisée est de donner l’envie aux spectateurs de poursuivre, seuls, en tant que lecteurs, leur voyage dans l’œuvre de Julien Gracq, éditée en deux tomes aux éditions de la Pléiade. Méconnu du grand public, car s’étant toujours refusé à se prêter « au jeu » médiatique, Julien Gracq n’en demeure pas moins un passant considérable, « le plus grand écrivain vivant » selon Michel Tournier. Dans une mise en scène, une interprétation et un accompagnement musical d’une grande sobriété voulue par l’auteur, le comédien procèdera à une lecture-spectacle des Eaux étroites, un court récit, qui sera précédé de la lecture de quatre extraits de Lettrines relatifs à des moments importants de la vie de l’auteur. « Bien écrire ce n’est pas dire exactement ce qu’on voulait dire, c’est dire mieux ce qu’on voulait, en utilisant la langue comme tremplin. » (Entretiens). 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes FABULERIES Les poètes se plaisent à écrire ou réécrire des histoires d'amour et de mort, des épopées, des récits légendaires, des fables. Ils racontent, content, fabulent à l'envi avec passion,fantaisie, humour...Paule d'Héria et Isabelle Irène témoignent de la diversité de cette poésie narrative en se faisant les interprètes de Chrétien de Troyes, Jean de La Fontaine, Victor Hugo, Arthur Rimbaud, Guillaume Apollinaire, Charles Cros, Jacques Prévert, Geo Norge… 17 h 30 - Le Palais, Lourdes Mercredi 15 « EAU
FIL DE L’O » « Moi, se dit le petit prince, si j’avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine » Antoine de Saint-Exupéry (in Le Petit Prince). « Eau fil de l’O » est une lecture-spectacle à deux voix de textes inspirés par l’eau et puisés dans la littérature, le théâtre, la poésie ou la chanson française, au bord d’une rivière, d’une fontaine, près d’un ancien lavoir, dans une bibliothèque ou ailleurs ; avec, entre autres, les concours de Raymond Queneau, Jean Tardieu, Homère, Aimé Césaire, Charles Baudelaire, Jean de La Fontaine, Francis Ponge, Lewis Carol, Edmond Jabès, Marcel Pagnol, Guillaume Apollinaire, Théodore Monod… 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes ERIC
FRAJ C'est un récital sur mesure qu' Eric Fraj a confectionné spécialement pour la Décade: voici, pour une fois, un spectacle en solo encore plus multingue et encore plus poétique que les précédents: bien sûr, il y aura au menu du Boudou et du Robert Marty en occitan, du Jaime Siles ou du Caballero Bonald en espagnol, du Leclerc en catalan, mais aussi du Villon, du Brassens et du Ferré en français... Pluralité des langues, des textes et des genres musicaux pour un voyage tout en finesse avec la sensibilité pour fil conducteur. L'Académie du disque Charles Cros ne s'y est d'ailleurs pas trompée, qui vient d'octroyer à Eric Fraj un bien mérité "Coup de coeur" pour son dernier CD "Arranca me". Reconnaissance d'un talent mais aussi d'une fidélité à des langues d'enfance, d'un désir farouche de servir la poésie et de chanter la complexité de la vie des hommes. 17 h 30 - Le Palais, Lourdes
INSOLIVRES 21 h - librairie Lheiris, Tarbes Jeudi 16 VAGABONDAGES
DANS LA CHANSON FRANCAISE Nouveaux vagabondages dans la chanson française d’hier et d’aujourd’hui, dans le prolongement de ceux qui ont tant séduit le public l’an passé…Outre leurs propres compositions, Patrick Juillan et Sylvain Colin interprètent des chansons d’Hugues Aufray,Barbara, Guy Béart, Georges Brassens, Jacques Brel, Jean Ferrat, Léo Ferré, Georges Moustaki, Pierre Perret, Renaud Séchan, François Béranger, Pierre Vasiliu... 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes « EAU FIL DE L’O » cf. présentation du 15 17 h 30 - Le Palais, Lourdes Vendredi 17 FABULERIES cf. présentation du 14. 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes VAGABONDAGES
DANS LA CHANSON FRANCAISE 17 h 30 - Le Palais, Lourdes Samedi 18 COMEDIE
D’AMOUR - PIRANDELLO Alain Bauguil a choisi ce titre générique pour interpréter trois nouvelles de Luigi Pirandello parmi les 247 publiées sous le titre de Nouvelles pour une année parce qu’il s’agit bien d’une comédie que l’homme joue avec ses petits arrangements conjugaux. C’est avec humour, tendresse, voire avec mélancolie que l’interprète compose ces personnages masculins : Teodoro Piovanelli, le doux époux, timide et soumis ; Sarru Argentu, le paysan sicilien avec son sens tout personnel de l’honneur ; Bernardo Morasco, l’artiste, dont la création s’est enlisée dans la vie conjugale. La subtilité dramaturgique de Pirandello repose sur l’irruption d’un événement extrême dans le quotidien de ces hommes qui les amènera à tenter de conquérir une liberté, une dignité, un goût de vivre perdu. Fidèle à lui-même, le comédien s’emploie à interpréter l’homme dans sa réalité sociale et conjugale, son affrontement avec le quotidien de la vie, sa quête du bonheur, la reconquête de son identité. 17 h 30 - Le Palais, Lourdes Dimanche 19 « DES BOÎTES A PAROLES : DE DADA
A NOVARINA » Une brouette arrive sur scène… Dans cette brouette, des boîtes empilées, des boîtes colorées, des boîtes de toutes dimensions. Dans ces boîtes, des histoires, des paroles, des dessins d’enfants, des cahiers, des objets, des musiques. Au fur et à mesure que se déroule le récit, ces boîtes s’ouvrent ; des tas de feuilles, des rouleaux de parles, des rouleaux de dessins envahissent l’espace et servent de tremplin à l’imaginaire du spectacle. 17 h 30 - Le Palais, Lourdes Lundi 20 COMMENT
ON SE MARIE – COMMENT ON MEURT (ZOLA) Sur des textes d’Emile Zola, « Comment on se marie – comment on meurt », dans les milieux de l’aristocratie, de la haute bourgeoisie et des couches populaires... Un style vif, précis et acéré, un humour corrosif. Des gravures de l’époque et une musique acerbe ponctueront cette lecture-spectacle à deux voix donnée par deux familiers de l’Atelier Imaginaire réunis pour la première fois sur scène, avec, à la régie, Dominique Prunier. 17 h 30 - Conseil Général, Tarbes « AINSI
VA LA VIE » Paroles et mélodies. Paroles de contes populaires aux origines diverses, d’ici ou d’ailleurs, qui comme la vie nous entraînent pour nous confronter au monde, à la mort canaille, au sourire de l’autre. Mélodies de la guitare et de la voix qui rythment le souffle et nous guident à travers l’œuvre de Claude Nougaro, Boby Lapointe et Georges Brassens… 17 h 30 - Le Palais, Lourdes Mardi 21 « AINSI
VA LA VIE » 17 h 30 - Conseil Général, Tarbes « VEUX-TU
QUE JE TE DISE… BREL ? » Tout le monde connaît l’auteur-compositeur-interprète que fut Jacques Brel, disparu aux Marquises, « où gémir n’est pas de mise » le 9 novembre 1978, il y a donc vingt-cinq ans. A-t-on assez perçu la beauté, la force poétique de ses paroles qu’il habillait de musique ? Vers ciselés, comme les plus beaux des poèmes de la poésie contemporaine, univers impressionnistes de révoltés, portraits magnifiques, débordant de colère ou de tendresse. Maurice Petit souhaite dire ces textes comme on dit Rimbaud ou Eluard ; la seule musique à entendre ici est la mélodie des mots, l’harmonie des émotions, la force et le goût du dire et du partage. 17 h 30 - Le Palais, Lourdes ERIC
FRAJ 21 h - librairie Lheiris, Tarbes Mercredi 22 « UNE
ENFANCE »DE NATHALIE SARRAUTE Le livre est écrit sous la forme d’un dialogue entre Nathalie Sarraute et son double qui, par ses mises en garde, ses scrupules, ses interrogations, son insistance, l’aide à faire surgir « quelques moments, quelques mouvement encore intacts, ressurgis de l’enfance… ». Enfance passée entre Paris, Ivanovo, en Russie, La Suisse, Saint-Pétersbourg et de nouveau Paris. On peut voir se dessiner ici le futur grand écrivain dont la sonorité de l’oeuvre demeure unique à notre époque. 17 h 30 - Conseil Général, Tarbes ABDELKADER DJEMAÏ Abdelkader Djemaï vit en France depuis 1993. Il a déjà publié sept ouvrages, dont La Gare du Nord (Seuil, 2003). Pour son premier roman, Un été de cendres, il a reçu les prix Tropiques et Albert Camus Découvertes.En 2002, Camping, lui a valu le prix Amerigo Vespucci. Outre ses activités d’écrivain et de journaliste, il anime aussi de nombreux ateliers d’écriture tant dans les écoles ou les maisons de la culture que dans les prisons.L’ensemble de son œuvre est empreint d’une grande sensibilité et ne manque pas d’humour. L’auteurse reconnaît de nombreuses affinités humaines et sociales avec Albert Camus, quand on commence à écrire, que ce soit une nouvelle ou du théâtre ou un roman, il y a une matière qui ne lâche plus son auteur. Celui-ci développe alors l'univers qui est le sien et travaille dans la continuité. Tombé amoureux de la langue française à l'âge de quatorze ans, le français correspond à un choix délibéré et volontaire. Il s'agit pour lui de dire une mémoire algérienne avec la langue française. Il dit écrire pour les siens, parce qu'il n'est pas avec eux, pour combler l'absence. 17 h 30 - Le Palais, Lourdes « DES BOÎTES A PAROLES : DE DADA
A NOVARINA » 21 h - Médiathèque Aragon, Tarbes
Jeudi 23 octobre TANGUY
de Michel Del Castillo Bouleversant, d’une étonnante maturité littéraire, Tanguy, publié en 1957, est le premier roman de Michel Del Castillo. C’est le texte fondateur de l’ensemble d’une œuvre mais également d’une vie. Au sortir d’une enfance chaotique et incompréhensible pour celui qui la vit, l’auteur - alors âgé de vingt-quatre ans - tente, par la littérature, de retrouver un sens, un cadre cohérent aux nombreuses et terribles épreuves qu’il vient de traverser : « J’ai tenté de dire, avec des mots simples, des choses difficiles. J’ai écrit avec des lambeaux de phrases arrachés à la peau de mon enfance.(..) Je ne survis que dans mes livres. Le fantôme de cet enfant assassiné hante Tanguy, lui donne ce sourire timide et ce regard mouillé. » ( Michel Del Castillo) Un texte bouleversant d’une étonnante maturité littéraire. 17 h 30 - Le Palais, Lourdes ATAHUALPA
YUPANQUI « Mes forces me viennent de loin. De la vie libre conseillée par mes ancêtres basques, du silence de forêt et de pierre que mes ancêtres indiens mirent comme un dépôt sacré dans cette étrange caisse de résonance que m’a donnée la nature en guise de corps et d’esprit… Et je me suis trouvé face à un long chemin, attaché à une guitare, me disant que c’était là une énorme responsabilité. Et dans les limites de ma capacité, moins forte que ma conscience, j’ai pesé chaque parole d’une chanson, chaque couleur d’une copla, chaque senbtiment qui attendait le chant pour fleurir. » Atahualpa Yupanqui Bilingue, associant la voix, le chant et la musique, le récital sera agrémenté d’anecdotes et de réflexions rapportées par Alain Rivière, ami intime d’Atahualpa dans les années 70. 21h - Le Palais, Lourdes Vendredi 24 octobre
LES ATELIERS DE L’ATELIER Débats sur la création littéraire, l’édition, la nouvelle et la poésie… avec la participation d’une vingtaine d’écrivains associés aux travaux de l’Atelier Imaginaire. Deux ateliers distincts. 10 h 30 - Hôtel Alba – Lourdes ROULA
SAFAR : DE PARIS A ISPAHAN En s'inspirant d'une pratique ancienne, Roula Safar, à la croisée des cultures d'Orient et d'Occident, au travers des répertoires musicaux d'hier et d'aujourd'hui, propose des récitals d'airs d'opéra, de mélodies et de chants sacrés en s'accompagnant à la guitare et aux percussions. Son projet est inhabituel. Il s'agit d'interpréter des chants classiques en s'accompagnant à la guitare ou avec des instruments à percussion. Elle choisit aussi bien des œuvres prévues pour ces seuls accompagnements, comme en ont composées Schubert, Berlioz, Rodrigo, Mache, que des partitions d'opéras, de mélodies et d'airs sacrés qu'elle adapte elle-même pour la guitare et la percussion. Son répertoire ne se cantonne pas à la musique européenne, mais élargit son horizon aux chants orientaux. Elle propose des parcours particuliers où peuvent se mêler différentes cultures et formes d'expression. Son ambition : être une sorte de troubadour contemporain dont la quête d'authenticité musicale ne veut connaître aucune limite de temps ni d'espace. Roula SAFAR, obtient un premier prix de chant au CNR de Boulogne. Elle se perfectionne auprès de N. Fallien, professeur de chant à la Comédie Française. Elle participe à des master class avec A. Zedda sur Rossini, avec H. Crook et N. Rouillé sur la tragédie lyrique de Lully. Tout en donnant des récitals de mélodies et de lieder, elle participe à des oratorios et aborde les grandes oeuvres du répertoire lyrique et baroque en France et à l'étranger. Dans le domaine de la musique contemporaine, elle chante des œuvres de G. Aperghis, L. Bério, B. Jolas, F.B. Mâche… Elle participe à des tournées européenne, à l'IRCAM, à la Cité de la Musique, à Radio France, au festival Why Note, au festival Octobre en Normandie … Elle se produit sous la direction de Davin, Denève, Foster, My, Roullier, Rophé, Valade, avec notamment les ensembles Itinéraire, Musiques Nouvelles, Ensemble Fa, 2e2m, Orchestre pour la Paix… et participe à de nombreux enregistrements. 15 h - Auditorium de la Chambre de Commerce et d’Industrie, Tarbes FLORILEGE
DE FOUS « La marotte du fou a plus d’une grimace dans son sac. Facétieuse, fallacieuse, elle cache bien son jeu. Elle stigmatise la folie ordinaire, celle qui se déroule chaque jour sous nos yeux, la frénésie du pouvoir et l’idolâtrie religieuse. Mais à ces errements,elle préfère l’errance des esprits enlisés dans l’immensité de leur gloire inassouvie, de leurs désirs flétris. Elle accompagne les désolés, les grands abandonnés, qui, comme Melmoth, font entendre le désarroi d’un rire éclatant, éclaté, où le stridence répond en écho au néant. Le spectacle Florilège de fous ressemble à cette marotte, miroir de toutes les démences. Entre silence et cris, à force de pirouettes, il donne à la bouffonnerie une grâce subtile, à la désespérance une lueur mélancolique, à l’horreur une ironie polie, à l’anodin une parole subversive, à l’incohérence un accent lucide. A ce corps à corps puissant avec les textes d’une extraordinaire vertu poétique, se livrent Jean-Luc Debattice et Philippe Leygnac, deux vieux compères baladins, délurés lurons au talent imaginatif qui n’ont pas fini de nous étourdir et de nous étonner. A travers les interstices d’une langue foisonnante, ils nous montrent que la folie a ses raisons que la raison ne connaît point et que la beauté tient avant tout du paradoxe. » Marine Degli 17 h - Théâtre des Nouveautés, Tarbes CONCERT
D’HELENE Avec les compositions de la saxophoniste Hélène Artzen, nous partons à la découverte des traditions scandinaves à la frontière du jazz. « J’ai grandi sur une île minuscule, au sud-ouest de la Norvège, 59° parallèle nord. Là-haut, les contours d’un paysage de granit finement poli, les odeurs et rumeurs de la mer composent et accompagnent les êtres qui y vivent. La mer faisait partie de moi-même. Je respire, je pense, je songe et je vis avec ses flux et reflux. Depuis toujours la mer est ma source d’intimité et de créativité. Elle a nourri mes rêves dans la paix et la solitude du nord. La regard, ici, se porte sur un horizon qui n’a rien de chimérique. Le rêve est à portée de regard. mes compositions tentent de refléter toutes ces impressions. Puissent ces miroirs être à la hauteur des terres et mers qui les ont inspirées ! » Hélène Artzen Le concert – qui marie au saxophone le piano de Franck Monbaylet, la contrebasse de Claude Mouton et les flûtes de Luis Rigou - privilégie l’originalité à la nouveauté, un espace de liberté où l’oreille découvre une sonorité personnelle, à la fois fragile et puissante, aussi savante que populaire. 21 h - Le Palais, Lourdes Samedi 25 octobre ALLIANCES Il y a bel et bon temps qu'Hélène, Luis et Maurice ont fait alliance de leurs passions artistiques, musicales, poétiques et littéraires. Ces musiciens sont habités par la poésie et le comédien rêve souvent de musique. Hélène vient de Norvège, Luis d'Argentine et Maurice de France. La poésie ignorant les frontières, voilà qu'ils décident après leur dernier récital à Albi autour d'Andrée Chedid et de Jean-Pierre Siméon, de créer un spectacle autour de leurs univers d'origine, des fjords à la Pampa, en passant sous le pont Mirabeau; s'il est vrai, comme l'écrit Paul Valery, " qu'une seule personne est l'auteur de tous les livres qu'ils existent dans le monde" et que donc chaque être contient tous les êtres, alors chaque poème, chaque prose, toute création, est non seulement miroir du monde mais ajout au monde, alliance du vivant, du vécu, du passé et de l'émotion exprimée. " La poésie offre ce passionnant paradoxe d'être inscrite dans l'intimité d'un individu, la particularité de sa langue et de sa culture maternelles et d'être simultanément le lieu et l'occasion d'un échange et d'un partage d'une " conversation souveraine" pour le dire comme René Char ", écrit Jean-Pierre Siméon. C’est ce miracle-là qu'Hélène Artzen, Luis Rigou et Maurice Petit souhaitent donner à entendre, en voix et en musique, cette langue qui vient des territoires de trois mondes et non de celui, plus confiné, d'une seule patrie et d'une seule culture. 10 h 30 - Le Palais, Lourdes GASTON
COUTE OU LE MISTRAL DE LA BEAUCE Sous la forme d’un cabaret théâtral, tous acteurs, chanteurs, musiciens content pour la première fois « l’histoire d’un gàs qu’a mal tourné », celle de Gaston Couté (1880-1911). « Ouvrez toutes les anthologies que vous voudrez, cherchez, fouillez, interrogez, furetez, ce grand poète n’est nulle part… Par-delà le tombeau, Gaston Couté est resté le poète maudit. Quel plus bel hommage eut-il pu souhaiter ? » Roger Monclin. « Gaston Couté emprunte un langage vivant parfois truculent, pour prendre distance, dire ce qu’il n’est pas convenable d’exposer et donner la parole à ceux qui ne l’ont pas puisqu’ils parlent mal. Il est une des voix les plus fortes du début du 20ème siècle, terriblement présent au cœur de sa parole dont la verdeur et la violence font qu’il demeure extraordinaire vivant. » Jacques Gaucheron « C’est la terre, la matière, les sexes, la turpitude et toute la volée de la chose en plein visage dans un relent de purin et d’étable, triviale et ordurière, mais qui exhalée vous parfume peu à peu de l’odeur des foins qui sentent bon. » Jacques Parant. 15 h - Théâtre des Nouveautés, Tarbes LES ATELIERS DE L’ATELIER Débats sur la création littéraire, l’édition, … (suite) 17 h 30 - Hôtel Alba – Lourdes BÏA Au terme de sa tournée européenne, Bïa, la Brésilienne polyglotte de Rio, qui aime à jeter l’ancre dans la langue française, a choisi de s’arrêter dans les Hautes-Pyrénées pour rencontrer ses amis de l’Atelier Imaginaire. Lancé le 4 mars 2003 au Québec, son dernier album, Carmin, s’installe dans le Top 10 des ventes dès la première semaine. Cet album, d’une grande maturité musicale où s’expriment sensualité et grâce, spiritualité et légèreté, fait l’unanimité de la critique québécoise et de nombreux journalistes l’élisent « coup de coeur ». La plupart des titres sont de sa composition, aussi bien dans sa langue natale qu’en français, sans oublier son auteur-fétiche, Chico Buarque, dont elle signe l’adaptation de « Terezinha » (« Dans mon cœur », en version française). Y figure aussi une adaptation en portugais de la chanson « J’ai vu », de M. Modo et H. Salvador, signée par Bïa et approuvée par l’auteur. « Jamais, je n’ai eu envie de rester dans le cadre de la musique brésilienne. Je ne veux pas être la porte-parole d’une tradition. Les Beatles, Bowie , Charlebois et Brassens font également partie de mon langage. Mais Atahualpa Yupanqui peut être mon tonton musical si je le veux. Le noyau de mon travail et de mon plaisir, c’est de mélanger les choses, de tisser des liens tout en respectant les gens et les cultures. » Bïa. Comme l’a joliment écrit Alexandre Vigneault du quotidien La Presse de Montréal, « l’univers de Bïa est un archipel, un chapelet d’îles comme autant de fragments d’une identité voyageuse, dispersée entre le Brésil, la France et le Québec. » Discographie : « La mémoire du vent » (1997 – Grand prix de l’académie Charles Cros) Sources (2000) – « Carmin » (2003). 21 h - Théâtre des Nouveautés, Tarbes Dimanche 26 octobre REMISE DES PRIX PROMETHEE ET MAX-POL FOUCHETà Roland Fuentès et Philippe Veyrunes Alain Absire, Olympia Alberti, Christiane Baroche, Marie-Claire Blais (Québec), Jean Claude Bologne (Belgique), Rachid Boudjedra (Algérie), Jacques Chancel, Georges-Olivier Châteaureynaud, Régine Detambel, Abdelkader Djemaï (Algérie), Christine Ferniot,Pierrette Fleutiaux, Louis Gardel, Nedim Gürsel (Turquie), Michel Host, Albert Memmi (Tunisie), Jean-Luc Moreau, Gisèle Pineau (Guadeloupe), Ghislain Ripault et Joël Schmidt remettent le 26ème prix Prométhée à Roland Fuentès pour son recueil de nouvelles Douze mètres cube de littérature (Editions du Rocher). Michel Baglin, Marie-Claire Bancquart, Claude Beausoleil (Québec), Jean Bertho, Eric Brogniet (Belgique), Georges-Emmanuel Clancier, Vahé Godel (Suisse), Guy Goffette (Belgique), Vénus Khoury-Ghata (Liban), Anise Koltz (Luxembourg), Werner Lambersy (Belgique), Jean-Pierre Lemaire, Charles Le Quintrec, Jean Métellus (Haïti), Claude Mourthé, Jean Orizet, Pierre Oster, Amina Saïd (Tunisie), André Schmitz (Belgique ) et Jean-Pierre Siméon remettent le vingt-deuxième prix de poésie Max-Pol Fouchet à Philippe Veyrunes pour La Gare levantine (Le Castor Astral, éditeur). Présentation, lectures et illustrations musicales en présence des jurés internationaux, des artistes associés aux travaux de l’Atelier Imaginaire, des éditeurs, et des lauréats du Concours général des lycées invités dans le cadre de l’opération 2000 jeunes. Présentée par Guy Rouquet, fondateur des prix et président de l’Atelier Imaginaire, la manifestation, placée sous la présidence d’honneur de Monsieur Jean-Pierre Artiganave, Maire de Lourdes, est ouverte au public. Elle sera suivie de la première signature publique des ouvrages primés. 10 h 30 – Le Palais – Lourdes RECITAL
GONGORA Le récital est donné à l’occasion de la publication bilingue aux éditions Bernard Dumerchez des 167 sonnets authentifiés de Gongora (1561 – 1627). Michel Host, traducteur inspiré de l’œuvre du poète cordouan, en déroulera le fil d’Ariane. Aujourd’hui reconnu comme un classique, Gongora fut perçu en son temps « comme un dynamiteur des formes établies de la langue poétique, un novateur, objet d’incompréhensions et de sarcasmes – de la part de Quevedo, entre autres – et d’enthousiasmes aussi absolus – comme de Cervantès – prolongés jusqu’à nous, à travers le relais que constitua l’admiration féconde que lui vouèrent les poètes de la « générations de 1927 », les Lorca, Alberti, Gerardo Diego… » Dans les Sonnets, on « devine un trajet existentiel et on découvre – dans les registres amoureux, burlesque, satirique, funèbre, religieux-,les émerveillements, les peines, les sourires et les fureurs d’un artiste hypersensible sans sensiblerie, soucieux de rendre l’éclat prismatique des jours et du temps dans une langue taillée comme diamant et un esprit d’une exacte lucidité, sachant au besoin user du concetto, pointe émouvante, plaisante ou assassine, ou d’une confondante beauté. » (Michel Host) 15 h – Le Palais – Lourdes IBERICA Ensemble de voix de femmes, Ligeriana interprète a capella le répertoire sacré du haut Moyen Âge européen. Ses voix graciles et aériennes proposent des polyphonies extraites de cinq manuscrits ibériques du XIIIème siècle. Célébrant le culte marial ou d’autres thèmes liturgiques, ces œuvres étaient initialement destinées à la pratique chorale des moniales catalanes, aragonaises ou castillanes. En les interprétant avec leurs voix mélodieuses, ces artistes ligériennes se réapproprient de façon troublante cette pratique séculaire et redonnent vie à de précieuses partitions qui mêlent aux puissants intervalles des polyphonies de l’Ars Antiqua les mélismes ensoleillés de la péninsule ibérique. Les polyphonies d'origine ibérique au temps de l'Ars Antiqua (XIIIe siècle) sont représentées dans cinq manuscrits (Recherches musicales : Katia Caré) :Codex Las Huelgas – Bibl. du monastère de las Huelgas – Burgos ; Codex del monasterio de la Cartuja de la Scala Dei – Tarragone ; .Manuscrit de Madrid - Bibl. Nac. 20486 - originaire de Tolède ; manuscrit Ripoll, monastère de Ripoll (Catalogne) ; Manuscrit de Tortosa – Bibl. de la Cathédrale. Katia Caré est chanteuse (mezzo) et instrumentiste, spécialisée dans la recherche, la restitution et l'interprétation des manuscrits médiévaux du IXe au XIIIe siècles. Etudes musicales au Maroc, à New York et au CNR de Versailles Participation à plus de 20 enregistrements discographiques : soliste ou direction. Nombreuses tournées internationales : USA, Canada, Australie, Japon, Russie et toute l'Europe. Enregistrements : Scala Dei et Iberica – Editions Jade – distribution Universal. 16 h30 – Le Palais – Lourdes FRIDA avec Salma Hayek, Alfred Molina, Diego Luna, Geoffrey Rush, Ashley Judd, Edward Norton, Antonio Banderas, Mía Maestro, Valeria Golino, Saffron Burrows, Roger Rees, Margarita Sanz, Patricia Reyes Spíndola et Felipe Fulop projection en présence de Rauda Jamis, auteur du premier livre en français consacré
à l’artiste Dans les années 20, Frida, jeune étudiante en peinture, est victime d'un terrible accident de bus. Blessée, mutilée, elle endurera un calvaire jusqu'à sa mort mais s'accrochera à la peinture, y faisant passer toute sa souffrance. Le célèbre peintre Diego Rivera saura reconnaître le talent de Frida qui, dans leur mariage, restera loyale en dépit des infidélités de son mari. Leur engagement communiste leur réservera des déboires, notamment à New York avec Nelson Rockfeller pourlequel il peignait une fresque. Mais jamais Frida ne se laissera abattre, s'acharnant à concilier art, amour, vie politique, en en payant le prix qu'il faut. Débauche de couleurs éclatantes, avec une mise en scène très travaillée, le film mêle intimement la vie et l'oeuvre de Frida Kahlo, les tableaux reflétant dans un style à la fois naïf et surréaliste les épisodes de sa vie. Rauda Jamis, auteur du premier livre en français
consacré au peintre (Frida Khalo, Babel éditeur), s’entretiendra avec
le public à l’issue de la séance. Lundi 27 octobre RENCONTRE
AVEC JOËL SCHMIDT Entre le moment où il parvient dans un maison d’édition et celui où sa publication est envisagée puis décidée, un manuscrit passe par une série d’épreuves… Pour raconter cette aventure singulière, Joël Schmidt est l’homme de la situation. Auteur d’une trentaine de livres dans tous les domaines - histoire, essai, roman, nouvelle, beaux livres, spiritualité -, il est lecteur de manuscrits depuis 1958. Membre du comité de lecture d’une maison d’édition parisienne, il a également dirigé pendant plusieurs années le service des manuscrits d’une autre maison d’édition. Il est aussi critique littéraire depuis plus de trente ans et membre des jurys d’une douzaine de prix littéraires. Par son expérience personnelle d’écrivain et par ses activités professionnelles, il connaît à merveille toutes les arcanes du monde de l’édition et les itinéraires empruntés par les manuscrits dans un monde quelque peu labyrinthique. 10 h 30 - Hôtel Alba – Lourdes |
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