Projet d’aménagement du Lac de Lourdes

 

Un aménagement à taille humaine

Un restaurant, une unité de séjours touristique, un parc aventure

 

Jean-Pierre Artiganave : "Les commissions municipales ont travaillé sur la base d’une proposition ferme d’aménagement du lac de Lourdes au droit de l’embarcadère, de Baloum et Arrouach. Il s'agit d'un aménagement à taille humaine, sans déflorer l’environnement du lac de Lourdes ni son plan d’eau, ni ses berges, ni l’aspect réglementaire qui occupe la zone du lac de Lourdes. Aujourd’hui, nos avocats et notre partie administrative et la partie du pétitionnaire sont chargés d’établir une proposition juridique d’abord sous couvert de baux ruraux, l’un sur l’embarcadère ceci afin d’y réinstaller un restaurant genre bodega ; l’autre sur Baloum et Arrouach  pour créer une unité de séjours touristique qui ne sera pas un immeuble, qui ne sera pas un hôtel. Ensuite s'ajoute un parc aventure toujours sur la réserve Baloum-Arrouach,  sur la base d’un projet global, durable qui nous permette d’intervenir sur l’économie du golf de Lourdes par l’apport de droit de jeux, c’est-à-dire permettre au golf de Lourdes, de vivre mieux, de réduire son déficit en fonctionnement par la vente à l’occupant de Baloum et Arrouach de cartes ou de droits de jeu à l’année pour jouer sur le golf du lac de Lourdes. Ceci dans un premier temps. Dans un deuxième temps, en ce qui concerne l’occupation commerciale du lac de Lourdes (les pédalos et les barques), comme pour l’avenir du golf de Lourdes en gestion à terme, il y aura une loi Sapin puisque nous sommes dans un domaine concurrentiel".

 

Voici les principales interventions du maire de Lourdes concernant ce projet qui va intéresser les Lourdais, très attachés à cette partie de leur patrimoine :

 

Jean-Pierre Artiganave :

"Résumons-nous bien :

Premier aspect du problème : la zone de l’embarcadère, la zone de Baloum et Arrouach : bail rural avec une durée. Je précise que la commune ne vendra pas, en particulier Baloum et Arrouach. C’est un domaine public au sens de sa fréquentation. L’accès est libre et non payant. Le bail rural fixera la durée, celle-ci étant à comparer avec le prix d’offre de location  du pétitionnaire. Ce dernier doit nous faire une offre de conventionnement avec le golf du lac de Lourdes à propos des droits de jeu.

Deuxième étape : Nous mettrons vraisemblablement en 2004 – si l’opération est agréée par le Comité de massif – C’est une opération que l’on peut imaginer raisonnablement dans l’intersaison 2003-2004.

Ensuite nous avons un occupant sur le golf, c’est une régie municipale. Et nous avons un occupant du restaurant. Puis ensuite nous avons une activité commerciale sur l’eau. La gestion du golf et la gestion du golf seront soumises à une loi Sapin en 2004".

 

"Nous voulons un aménagement sur le lac de Lourdes qui répond à trois aspects du problème :

1°) En finir de l’équipement actuel. Les Lourdaises et les Lourdais l’attendent

2°) Faire un aménagement durable, compatible avec l’environnement du lac de Lourdes et léger, ceci afin de respecter l’environnement, ne pas s’imposer à l’environnement

3°) Consolider le déficit en fonctionnement du golf du Lac de Lourdes dans le cadre d’une opération neutre pour la commune  au sens de ses finances publiques

 

Le projet pourrait voir le jour à la prochaine saison".

 

(...) "Ce n’est pas une opération de bétonnage de Baloum-Arrouach. Vous verrez, je crois que vous serez surpris. Je crois que c’est une opération intéressante parce que je voulais une diversification de l’offre touristique lourdaise".

 

"Ce n’est pas non plus une opération immobilière au sens d’un lotissement ni d’un camping". Des Bungalows ? "C’est un produit qui tourne autour de ça mais dont je pense que vous serez surpris de le découvrir et d’un parc aventure".

 

"L’économie de l’hébergement sur Baloum et Arrouach, l’économie de séjour alimentera  l’économie du golf. C’était dans notre cahier des charges. C’est une option liée à ce qu’est le golf de Lourdes aujourd’hui. Il y avait aussi une forte partie environnementaliste dans cet aspect du problème3.

 

L'unité de séjours aura-t-elle un caractère saisonnier ? "Les conditions économiques font penser que ça ne sera pas simplement une occupation saisonnière. On ira dans cette affaire, tranche par tranche. Il faudra qu’il nous fasse une proposition financière. Ensuite, l’opération sera soumise à l’approbation du comité de massif".

 

"Il s’agit de restituer l’embarcadère dans le sens d’un produit réhabilité, à savoir un restaurant tout public, populaire. Sur Baloum et Arrouach, créer une des conditions de diversification de l’offre par de l’hébergement qui ne soit pas un hôtel, qui ne soit pas un centre de loisirs, qui soit un hébergement qui correspond à un produit dont il semble qu’il est très compétitif en France mais aussi surtout dans les pays anglo-saxons, en Hollande, au Danemark, en Allemagne .... Dans un cadre choisi qui demandera peu de bouleversements du site et un parc aventure (dans les arbres), donc on ne déflore pas l’environnement. Bien évidemment il y aura des échanges avec les gens qui se sentent concernés (riverains, associations de défense du lac et de l’environnement). Pour nous c’est le projet d’aménagement du lac de Lourdes".

 

"Les Lourdais attendent que le lac de Lourdes redevienne un lieu de villégiature, de loisirs, de promenade, sous un mode de développement durable. Sans bétonner, sans bouleverser l’écosystème bien évidemment, sans traumatiser le lac de Lourdes. On veut du développement durable. Refaire une guinguette à l’embarcadère ce n’est pas bouleverser le lac de Lourdes".

 

"Le chemin du Lac demeure mais il sera sans doute amélioré. J’aimerai en faire une deuxième coulée verte. Ce chemin doit être privilégié et respecté. C’est pour ça qu’on ne touche pas aux berges".

 

Le golf : "J’ai un souci pour les Lourdaises et les Lourdais, c’est de ne pas continuer à créer des conditions de déficit. A partir de 2006, deux millions de francs d’annuité d’emprunt  vont disparaître. Je veux si possible passer un jour le témoin dans des conditions durables sur le golf. C’est pour cela que j’invoque la loi Sapin. Je veux me débarrasser de la gestion du golf".

 

Droits de jeux ? "Dans un premier temps, ce sont des droits de jeu, c’est une convention qui est passée entre le gestionnaire de ce modeste hébergement et le golf en disant voilà : chaque année on s’engage à prendre tant de droits de jeux, ceci afin de conforter l’économie du golf, évitant que l’on verse au pot tous les ans".

 

"Je ne ferai jamais le maire qui fera un casino à Lourdes. Il n’est pas possible pour la ville de Lourdes d’avoir un casino".

 

(Propos recueillis par Gérard Merriot)