Tout d'abord, la
subvention énorme de 204 000 Euros versée à l'ACP
(Association pour la cohabitation pastorale) située en Ariège
dont le nombre d'adhérents semble être une sorte de nébuleuse.
Quant à l'utilisation de la subvention pour élever des
chiens et en faire la promotion
assurer les placements
"
Du point de vue budgétaire, il apparaît surtout, vu la
structure des ressources de l'association, que la direction régionale
de l'Environnement dispose à travers elle d'une cellule "
chiens patous " quasi entièrement financée sur fonds
publics. L'association emploie six personnes dont l'effectif se confond
en partie avec celui des adhérents. Les intérêts
des employeurs et des salariés ne sont pourtant pas forcément
convergents. Cela pose un réel problème de gestion interne.
Le personnel instruit également les dossiers de subventions pour
le recours aux chiens patous, où il ne peut être en vérité
que juge et partie, puisque c'est la raison d'être de l'association.
" Voilà qui en dit long
. Est-ce une association
à but non lucratif ou une société commerciale ?
Quant à
l'ADET - Pays
de l'ours " Faiblement bénéficiaire dans
les années 1990 de subventions du ministère de l'Écologie
et du développement durable, elle a reçu ensuite un soutien
croissant, qui s'établit pour l'année 2005 à 121.745
euros. " alors que dans le même temps, l'IPHB
(Institution Patrimoniale du Haut-Béarn) décrié
autant par le Ministère de l'écologie que par les pro-ours
(Cf. "L'ours
des Pyrénées - Les 4 vérités")
ne touchait que 151 469 Euros pour une activité autrement plus
consistante. Mais la rumeur des scribes fut plus redoutable que la raison
puisque pour 2007 l'IPHB sera privée de toutes aides et missions
de la part du Ministère de l'Ecologie. L'ADET crie "
au scandale ! " pour ses emplois mais ne s'est pas beaucoup
soucié de ceux de l'IPHB. C'est bien là que l'expression
" charité bien ordonnée commence par soi-même
" prend tout son sens.
Nous avons également
la confirmation que la " communication " est plus importante
que les actions en faveur de l'ours. C'est en tout
cas la preuve d'une faillite morale de la part de l'ADET puisque l'adhésion
sociale des populations des vallées n'a jamais été
acquise comme l'ont prouvé les manifestations et la vitalité
des associations de "sauvegarde du patrimoine
pyrénéen". Le député note
: "
ces dépenses de communication mettent au jour
non seulement les contradictions du discours gouvernemental sur la réintroduction,
mais aussi le gâchis financier que ces incohérences entraînent
pour le contribuable. " C'était aussi le discours des
associations comme le WWF, FERUS, l'ADET, l'ACP, l'AMOPYC, le FIEP
et toute une nébuleuse derrière le collectif Cap-Ours.
Aujourd'hui nous sommes fixés.
Le Député
de l'Ariège Augustin Bonrepaux a inclus les coûts induits
par cette réintroduction dont ceux occasionnés par le
refus populaire des vallées en invoquant
la convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à
la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe.
Son article 11 précise notamment :
" Dans l'exécution des dispositions de la présente
Convention, les Parties contractantes s'engagent à :
(
)
- à encourager la réintroduction des espèces
indigènes de la flore et de la faune sauvages lorsque cette mesure
contribuerait à la conservation d'une espèce menacée
d'extinction, à condition de procéder au préalable
et au regard des expériences d'autres Parties contractantes à
une étude en vue de rechercher si une telle réintroduction
serait efficace et acceptable ;
- à contrôler strictement l'introduction des espèces
non indigènes. "
Le lecteur aura
vite compris que nous sommes loin du compte. Encourager n'est pas imposer
et le terme " procéder au préalable "
a vite été remplacé par une explication de texte
à posteriori. Encore une fois, le Ministère de l'écologie
a tout faux.
Nous pouvons constater
que charges induites non incluses, ce qui est un " Les aides
aux éleveurs ne représentent donc qu'environ 600.000 euros,
soit un tiers, du volume budgétaire du programme de réintroduction,
les deux tiers restants étant consacrés au suivi et à
la promotion de l'ours brun. " montant dérisoire par
rapport à certaines affirmations des défenseurs de l'ours.
Par contre ACP + ADET ont reçu en 2005 la modique somme de 355.469
Euros. Sans doute un détail qui ne justifie pas une mission d'information
selon Monsieur Arcangéli. On le comprend
enfin nous comprenons
ses motivations.
Enfin, Augustin
Bonrepaux évoque l'avenir et les conditions financières
qui s'imposeront dans le futur telles que des charges permanentes et
des charges progressant avec la population d'ours (indemnisations).
Il s'interroge également des conséquences financières
de l'abandon des estives déjà engagé cette année
dans certains secteurs (vallée de l'Ozoum), sur l'environnement,
la biodiversité, les paysages et le tourisme ,donc toute l'économie
locale. Cet aspect du développement durable n'a manifestement
pas été la préoccupation des protagonistes de l'importation
d'ours slovènes.
Nous ne pouvons
qu'inviter à lire la
totalité de ce rapport qui est un véritable camouflet
pour le Ministère de l'écologie et ses services mais aussi
pour les associations de défense de l'ours en particulier l'ACP
et l'ADET pour lesquels nous sommes en droit de nous interroger quant
aux raisons pour lesquelles elles continuent à être fortement
subventionnées contrairement à l'IPHB.
Par ailleurs, le
contribuable pourra se faire une idée de la manière dont
son argent est utilisé à moins que, comme le dit François
Arcangéli, maire d'Arbas et Président de l'ADET "
qu'à sa connaissance, les missions d'information de la commission
des Finances de l'Assemblée nationale portent d'habitude sur
des interventions publiques d'un volume budgétaire très
supérieur au programme de restauration de l'ours brun dans les
Pyrénées. Il s'est étonné qu'un programme
d'un montant si faible puisse constituer à lui seul l'objet d'une
mission d'information." Ce qui pour lui l'autoriserait sans
doute à faire n'importe quoi avec l'argent public.
Chacun appréciera.
Louis
Dollo, le 14 décembre 2006
Note
: Associations de " sauvegarde
du patrimoine pyrénéen" = des associations
hostiles à l'introduction de l'ours mais établies sur
les bases d'association de protection de l'environnement et du patrimoine
en général ont été constituées dans
tous les départements de la chaîne des Pyrénées.
Le même phénoméne existe en Espagne, dans les Monts
Cantabrique, dans les Alpes et tout l'arc alpin (Suisse, Italie, Allemagne,
Autriche, Croatie, etc...) - Retour