Journée de la fraternité

Le 25 mai est inaugurée au niveau national la première journée de la fraternité. Dans un contexte socio-économique fragilisé marqué par la persistance des situations d'exclusion et le délitement des liens sociaux, cet événement est destiné à valoriser les initiatives d'intérêt général soutenues par une association ou un collectif de personnes et d'organismes reconnus et impliqués dans l'action sociale.

Le champ de la santé

Plusieurs initiatives sont conduites en direction des pathologies négligées ou insuffisamment prises en compte.

Le programme national ALZHEIMER consiste à doter les structures d'hébergement de personnes âgées dépendantes (EHPAD) , de places d'hébergement temporaire et d'accueil de jour de personnes atteintes de la maladie d'ALZHEIMER ou de maladies similaires. Six places d'accueil de jour et 4 places d'hébergement temporaires ont été créées à ArgelèsGazost. D'autres projets de création de places sont en cours d'instruction sur le reste du département.

Quatre appartements de coordination thérapeutique sont financés auprès de l'association PAGE ACCUEIL à Tarbes pour les personnes isolées atteintes du VIH ou de pathologies invalidantes.

En juillet 2003, s'est constitué un Groupement d'Intérêt Public Réseau Douleur Soins Palliatifs 65, expérience unique dans la Région Midi-Pyrénées, né de la volonté des établissements publics et privés de santé et de plusieurs acteurs de terrain ( association de professionnels de santé libéraux, association de soins palliatifs). Une montée en charge progressive a permis l'inclusion de 115 patients en 2003 avec un objectif de 250 en 2005.
Enfin, par décision de l'Agence Régionale de l'Hospitalisation, 20 lits pour les établissements publics de santé , 3 lits pour l'établissement participant au service public, 15 lits pour la clinique de l'Ormeau ont été identifiés soins palliatifs au sein de leur capacité autorisée.

La gestion des risques d'intempéries
Certains évènements climatiques occasionnent des risques importants parmi la population soumise à des conditions de vie difficile.

En période hivernale, les personnes sans domicile fixe sont particulièrement exposées aux risques liés au grand froid. Un plan d'urgence sociale hivernal organise à partir d'un dispositif de veille sociale, les modalités d'accueil et de prise en charge des personnes concernées (31 places )

A la suite de la canicule d'Août 2003, un dispositif local de gestion de la canicule sera mis en place dès cette année.

L'aide à domicile renforcée

Le financement des auxiliaires de vie appelées à intervenir dans les actes de la vie courante, en complément des aides allouées par le conseil général ou les organismes d'assurance maladie.
Environ 50 personnes, adultes et enfants, bénéficient de ce programme dans les Hautes-Pyrénées.

La prévention des ruptures sociales et le soutien aux familles

Les ruptures sociales et économiques et la perte des liens sociaux qu'elles entraînent sont susceptibles de précipiter les personnes dans la grande précarité. Parmi celles-ci, la rupture des liens familiaux liée à la séparation, aux violences conjugales ou à la perte d'un parent.

L'Etat a engagé plusieurs actions destinées à la prévention de la rupture des liens familiaux et à la protection des personnes victimes de violences intra familiales. Le développement de la médiation familiale en découle. La médiation familiale est un processus de gestion des conflits en matière de séparation ou de divorce destiné à aider les personnes à organiser sereinement les conséquences de cette séparation, en prenant notamment en compte l'intérêt des enfants. En soutenant les associations engagées dans cette pratique, il s'agit pour l'Etat de garantir la fiabilité et l'accessibilité de cette mesure à l'ensemble des familles concernées.

Les violences intra familiales sont une réalité dans ce département, et parmi elles les violences conjugales qui touchent plus spécifiquement les femmes.

La commission d'action contre les violences faites aux femmes, animée par la déléguée aux droits des femmes a mis en évidence qu'au delà de la nécessité d'informer, de soutenir et d'accompagner les femmes qui en sont victimes, le besoin d'un lieu refuge pour les femmes en situation de détresse suite à des violences conjugales devait être pris en compte.

A l'initiative du Centre d'Information des Droits des Femmes et des familles (CIDF), deux appartements temporaires conventionnées au titre de l'ALT, existent et permettent d'apporter une réponse concrète et spécifique à une problématique complexe qui nécessite un accompagnement social adapté.

Aucune publicité n'a été faite sur cette offre auprès du grand public, dans le souci d'assurer une protection maximale des femmes accueillies.

Hébergement d'urgence
pour les femmes victimes de violences

Depuis mars 2002, le centre d'information sur les droits des femmes dispose d'un appartement de type T2 pour accueillir et héberger, de façon temporaire et en urgence, les femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants.

Dans le cadre de l'accompagnement des femmes victimes de violences, le service des droits des femmes et de l'égalité a accordé au centre d'information sur les droits des femmes 3 237 € de subvention en 2002 et 2 447 € au titre de l'année 2003.

Occupation de l'hébergement

 
2002
2003
Nombre de personnes hébergées
3
1*
Nombre de demandes non satisfaites
30
31
*Personne hébergée pour une période de 10 mois.    

Le centre d'information sur les droits des femmes va ouvrir un deuxième appartement d'urgence pour répondre à une réelle demande qui ne cesse de s'accroître.

Violences faites aux femmes
Données chiffrées

Depuis 2002, nous disposons de données fiables sur la réalité du phénomène des violences exercées à l'encontre des femmes. Chaque structure nous communique, deux fois par an, l'ensemble des données dont elle dispose sur le sujet, qu'il s'agisse des services de police, de gendarmerie, du parquet ou du réseau associatif. A terme, elles seront un élément d'analyse et de compréhension important dans la mise en oeuvre et l'évaluation des actions que nous impulsons dans le cadre de la commission départementale d'action contre les violences faites aux femmes.

Les services de police et de gendarmerie font état pour l'année 2003 de 766 cas de violences perpétrées sur des femmes dont
• 340 cas de violences conjugales.
• 87 cas de violences sexuelles.
• 339 cas de violences autres.


Dans cette rubrique qui recouvre l'ensemble des autres violences dont les femmes peuvent faire l'objet (harcèlement sexuel, proxénétisme... ) les violences commises par un ex-conjoint sont loin d'être négligeables. Elles représentent 44,7% de l'ensemble des « dépôts de plaintes > et 28,5% des «mains courantes ».