Jean-Pierre Artiganave : "Faire
un bilan après deux ans, c'est un peu compliqué.On a lancé
pas mal d'opérations. Par rapport à ce que nous avions
dit durant la campagne, l'important - selon nous - c'est d'agir avec
une priorité sur le centre-ville (Halles, place du Champ-Commun,
rue Lafitte, place Marcadal, place Peyramale).Il faut retrouver un cadre,
pas simplement pour une question esthétique, mais aussi pour
des questions d'achalandise, afin de donner aux habitants de Lourdes,
aux commerçants de meilleures conditions de vie. Le projet du
mandat, c'est la réhabilitation, la reconstruction de la halle
alimentaire, de la place du Champ-Commun parce que l'on pense que -
étant le coeur central de la ville - en retrouvant un cadre d'animation
avec des halles refaites, des halles aux normes, esthétiquement
à la hauteur de ce qu'est ce Baltard, Lourdes retrouvera un coup
de jeune. C'est une opération lourde, qui demande du temps. Nous
avons travaillé ce dossier pendant quasiment deux ans. Il va
falloir accoucher de ce projet. Pour nous c'est le projet majeur de
ce mandat.
Ce que je regrette, c'est le temps qu'il faut passer pour arriver à
sortir les projets des cartons. On est à une époque d'attente,
mais aussi de craintes vis-à-vis de l'avenir. On dit beaucoup
de choses sur Lourdes. Il faut remonter sur tous les paramètres.
Le premier, c'est celui de la confiance dans l'avenir.La confiance se
gagne sur des résultats. Quand on parle d'économie ou
de développement économique, on touche le point. En politique,
on ne fait pas toujours que des
satisfaits mais la politique c'est sans
doute plus un art qu'une science. Je ne sais pas si je suis parfait
là-dedans. Aujourd'hui, l'art c'est savoir se concerter, savoir
prendre une décision qui vise à l'intérêt
général. La difficulté, c'est le temps qui passe
entre la décision de faire quelque chose et l'application et
le résultat de cette décision". |
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Restauration des halles
: 45 millions de francs |
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S'agissant de la restauration des halles, d'aucuns estiment que l'opération
sera coûteuse pour les contribuables. Avez-vous l'assurance d'obtenir
les subventions que vous annoncez ? |
Jean-Pierre
Artiganave : "Je ne suis pas inquiet sur les
subventions à obtenir, à la fois sur les halles alimentaires
qui ne dépasseront jamais 50% du coût, j'en suis convaincu.
Je suis encore plus convaincu du niveau de subventions que nous pourrons
atteindre sur la médiathèque. La médiathèque
rentre dans le droit fil d'une politique culturelle décentralisée.
C'est ce que veut le ministre de la Culture, c'est aussi ce qu'il transfère
auprès de l'autorité régionale. Donc parler avec
prudence d'un niveau de subventions de 70% sur la médiathèque,
ça ne me semble pas inconvenant. Avec les halles, nous faisons
un pari. Nous, ce sont les Lourdais. On voulait que cette opération
importante soit possible sans perturber la politique de désendettement
que nous avons mis en place depuis 1995; ensuite sans alourdir la fiscalité
en respectant le pacte fiscal et rendre cette opération possible
politiquement, c'est-à-dire avec un niveau d'acceptation et de
consensus des commerçants des halles, des riverains de la place
du Champ-Commun et plus globalement des Lourdaises et des Lourdais.
C'est un défi. Quand je dis les Lourdaises et les Lourdais, on
fait collectivement un pari, c'est moins un défi financier ou
fiscal qui nous attend, qu'un défi politique, c'est-à-dire
retrouver un centre-ville qui se tienne, où il fait bon vivre,
où les commerçants retrouvent de la chalandise, où
il y a des bâtiments rénovés, où il y a des
façades commerciales réhabilitées. Nous devons
avoir des commerces qui marchent mieux parce qu'ils se trouvent dans
un cadre rénové, réhabilité où la
chalandise est meilleure.
Le coût global du projet se situe autour de 45 millions de francs.
Sur trois exercices, c'est un coût net pour la commune de l'ordre
de 12 à 15 millions de francs".
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On a parfois l’impression que l’équipe majoritaire
que vous conduisez se plaint de ne pas être assez souvent associée
à la marche des affaires. Certains vous reprochent de ne vous
appuyer que sur trois ou quatre personnes ? Quelle est votre réponse
à ce sujet ? |
Jean-Pierre
Artiganave :"Il
en a été toujours ainsi. C'est vrai, je le reconnais,
un maire, un conseiller général, un conseiller régional,
doivent s'appuyer sur des compétences qui ne sont pas super étendues.
Quoi qu'il arrive, je me soumets à la décision souveraine
du conseil municipal. Vous avez vu que parfois ça ne manque pas
de poser un certain nombre de problèmes. Sur l'information, chaque
municipalité a eu des élus plus présents que d'autres.
Quelles que soient les municipalités, j'ai toujours entendu des
conseillers municipaux se plaindre à la fois d'un manque d'informations
mais parfois aussi de ne pas être présents lorsque l'information
est diffusée. On ne fait jamais le bonheur de tous. Même
dans un conseil municipal. Certains ont parfois la chance de trouver
le bonheur dans le conseil municipal. Je n'ai jamais raison sur tout
contrairement à une espèce d'image qui est véhiculée.
On ne peut pas travailler seul aujourd'hui dans le monde tel qu'il est
et dans Lourdes tel qu'il est". |
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La grogne du RPF |
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Puisque l’on évoque votre équipe municipale, c’est
de notoriété publique qu’une scission s’est
fait jour avec le RPF et votre adjointe Ginette Héry. Ainsi,
a-t-on pu remarquer l’absence de cette frange majoritaire lors
du vote du budget. Ça ne doit pas vous faire plaisir tout ça
car la quasi-rupture apporte de l’eau au moulin de votre opposition
… |
Jean-Pierre
Artiganave :
"Je ne sais pas s'il y a rupture. S'il y a rupture, c'est clair
que lorsqu'on ne vote pas un budget municipal, ça pose quelques
problèmes. Ça veut dire qu'on met le maire dans une situation
pas forcément agréable. Le dossier qui a focalisé
cette opposition, est le projet de la médiathèque. Il
y a eu un débat municipal, un débat en commission, un
débat en majorité plénière. Chacun prend
ses responsabilités. Je ne serai pas le fauteur de rupture sur
un dossier particulier. La vie est longue, elle dure six ans. On vit
dans une situation parfois un peu précaire. Moi, la précarité
je la vis depuis longtemps. Je vais voir jusqu'à quand je pourrai
l'assumer. L'opposition est dans son rôle. On peut avoir des débats
même pas houleux, un peu épidermiques. Il ne me semble
pas que l'opposition dite municipale soit non plus tout à fait
cohérente de ce qu'on regarde depuis un certain nombre de mois.
Quand je dis cohérence, ce n'est pas par rapport à des
compétences intellectuelles, je dirai par rapport à des
situations politiques".
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N'avez-vous pas pensé un moment retirer sa délégation
à Madame Héry ? |
Jean-Pierre
Artiganave :
" D'abord retirer une délégation,
c'est compliqué. C'est compliqué sur un plan juridique
parce qu'il faut vraiment une opposition qui mette le maire sur des
éléments objectifs en mesure de pouvoir retirer, ce qui
est un acte important. Je vais pas à pas dans cette affaire.
Et puis je regarderai les éléments qui font qu'en effet
il y ait une rupture sur le plan organique. Pour le moment et objectivement,
hors les considérations personnelles, il y a d'autres choses
derrière". |
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Relations avec les
élus de gauche |
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En tant que maire de Lourdes, classé dans le camp de la majorité
présidentielle , quelles sont les relations entretenues avec
les élus de gauche du département ? Chantal Robin-Rodrigo,
la députée, aimerait être davantage associée
à la vie municipale. |
Jean-Pierre
Artiganave : "Sur
le plan des relations, je m'efforce d'être un homme à
l'écoute et d'être un homme conscient aussi de la responsabilité
des autres. Ça vaut pour tous les élus de ce département.
Après, il y a le combat politique. C'est un temps d'élection.
Après, il faut prendre acte des positions des uns et des autres.
On dit cordialité, oui. Je ne suis pas quelqu'un qui va montrer
des signes d'énervement par rapport à des élections
perdues ou gagnées. Si on veut retrouver une forme de dignité
de la politique, c'est une attitude qui peut aider.
Chantal Robin-Rodrigo est invitée à chacune des manifestations
où elle souhaite venir. Que ce soit du fait de la municipalité,
de personnes privées ou d'associations. C'était le cas
à l'Astazou, l'autre jour. Ce n'est pas de mon fait si Chantal
Robin-Rodrigo, invitée par le président de l'association
familiale de l'Astazou, n'est pas venue à ce rendez-vous où
j'étais. Elle n'a à attendre aucun ostracisme de notre
part, tant sur des manifestations que sur un certain nombre de réunions.
Chacun a aussi sa limite de circonférence et sa limite politique.
Je suis maire de Lourdes, je n'ai pas forcément tous les matins
à prendre le pouls de la députée sur l'ensemble
des problèmes qui se posent tous les jours - quand je me lève
- sur la ville de Lourdes. Le contraire est aussi vrai. Il y a des
sujets, des dossiers, des moments où l'on se retrouve (La RN
21, l'aéroport, le contrats de pays ...). Chantal Robin-Rodrigo
est députée de la 2e circonscription des Hautes-Pyrénées,
il est évident que ce n'est pas quelqu'un que l'on contourne
sur un certain nombre de choses. C'est aussi une règle républicaine.
J'entends l'appliquer comme j'entends aussi qu'on m'applique sur d'autres
sujets ce même type de règle républicaine. Je
n'ai pas trop à me plaindre là-dessus".
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Le passage de l'UDF
à l'UMP |
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Sur le plan politique, vous avez quitté François Bayrou
pour rejoindre l’UMP et Alain Juppé. D’aucuns vous
l’ont reproché dans le camp centriste. Est-ce que les choses
se sont améliorées et avez-vous pu faire admettre facilement
ce franchissement du rubicon ? |
Jean-Pierre
Artiganave :
"Pourquoi suis-je allé
à l'UMP ? Je vais essayer de le redire. Avec François
Bayrou, je suis allé au bout de ma parole et de mon engagement
(J'ai voté pour lui aux élections présidentielles).
Je lui ai donné mon soutien en tant qu'élu. Une fois les
élections présidentielles passées, chacun a fait
une analyse. Personnellement, j'ai fait l'analyse de l'union. Chacun,
dans son histoire politique personnelle, a payé un tribut à
la désunion. Je ne veux plus revivre ça. La France a besoin
d'un bipartisme clair, afin de ne pas retomber en particulier vis-à-vis
du Front National dans les errements qu'on a pu connaître. Ensuite,
par rapport à ce qui a pu se passer politiquement ces dernières
années, j'ai voulu faire moi aussi un pas et dire "aujourd'hui
il faut que nous retrouvions, en particulier dans les Hautes-Pyrénées,
derrière une même bannière parce que ça doit
nous permettre de garder à la fois nos positions et d'en regagner
d'autres. Politiquement, il est plus sain de faire ainsi et arrêter
parfois une stratégie de mort électorale que nous avons
subie les uns et les autres depuis trop longtemps, particulièrement
dans les Hautes-Pyrénées. Quand j'ai quitté l'UDF,
je l'ai fait dans les formes.Je me suis adressé à mon
président départemental pour lui dire mon analyse. Je
l'ai fait par écrit une fois le congrès fondateur de l'UMP
passé. (...) Concernant l'arrondissement de la 2e circonscription,
il y a l'UMP et l'UDF. Ces deux formations travailleront en bonne entente.
Les échéances doivent être préparées
ensemble.Et le plus rapidement possible. |
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Aucun ostracisme contre
le RPR |
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Vous êtes le patron départemental
de l’UMP et vous vous retrouvez aux côtés des anciens
du RPR qui vous ont durement combattu au moment des municipales 2001,
de même qu’à Tarbes avec Gérard Trémège,
cela ne doit pas être joyeux lorsque vous vous réunissez.
On peut penser que la soupe à la grimace est souvent au menu
des vos cogitations ? |
Jean-Pierre
Artiganave :
"Non. D'abord, je
ne suis pas le patron de l'UMP. Je serai peut-être le secrétaire
départemental. Depuis hier soir, il y a un patron départemental
: c'est le président du comité départemental de
l'UMP, Gérard Trémège. Je suis un ouvrier de l'union.
J'essayerai de faire mon boulot de secrétaire départemental
du mieux possible pour arrondir les angles et faire en sorte que les
choses, dans l'entente et dans l'union, se passent bien. C'est bien
de me donner l'occasion de le dire : je n'ai jamais eu aucune forme
d'ostracisme, de combat contre le RPR. Depuis 30 ans, le RPR pour moi
est incarné par José Marthe. Rappelons deux choses : ma
première expérience politique, je l'ai eue auprès
de José Marthe. J'ai toujours respecté José Marthe,
c'est un homme pour lequel j'ai beaucoup de considération; on
a parfois des analyses sociétales, politiques qui peuvent être
différentes, ça n'empêche que ce qui doit prévaloir
c'est d'abord le respect. Et moi, je respecte José Marthe. Après,
il y a eu un épisode à Lourdes avec les élections
municipales de 2001 qui a laissé des traces. Je n'ai jamais mené
un combat personnel contre José Marthe. J'ai mené une
campagne digne, sans aucune attaque personnelle, ni vis-à-vis
de lui ni vis-à-vis du RPR en général. C'est une
des raisons qui m'ont amené - ce n'est pas une raison tactique
- de faire la démarche vis-à-vis de l'UMP. Moi, je ne
revendique pas une place éminente au sein de l'UMP. Il se trouve
qu'Alain Juppé a choisi Jean-Pierre Artiganave comme délégué
départemental provisoire de l'UMP. Cela n'est pas outrageant
pour les uns et pour les autres, et certainement pas pour José
Marthe". |
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"José
Marthe est incontournable" |
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Les premières échéances
électorales s’annoncent l’an prochain avec les régionales
sur lesquelles vous aurez évidemment votre mot à dire,
d’autant que votre prédécesseur et ami, le maire
de Toulouse Philippe Douste-Blazy, surveillera cela de très près.
Serez-vous candidat dans l’équipe conduite à priori
par Jacques Godfrain, le députe-maire de Millau ? Quid des sortants
et notamment de José Marthe, Jean-François Calvo qui n’ont
jamais été vos supporters …Les municipales n’auront-elles
pas laisser des cicatrices profondes ? |
Jean-Pierre
Artiganave :
"Pour moi et pour José Marthe, les municipales sont loin
derrière. On a renoué un contact tout à fait amical,
au-delà parfois d'un certain nombre de désagréments.
Récemment, les élections à l'UMP l'ont montré.
Ici à Lourdes, nous avons parfaitement joué le jeu. Il
va y avoir des régionales. Il semble que Jacques Godfrain soit
désigné pour tête de liste à ces élections.
Je trouve que c'est une bonne chose. Jacques Godfrain est un homme d'expérience.
C'est un homme de valeur, qui connaît bien Midi-Pyrénées.Je
sais qu'il aura un projet pour Midi-Pyrénées. Si à
un moment ou à un autre, Jacques Godfrain souhaite que le maire
de Lourdes soit à ses côtés, je lui répondrai
oui car mener ce combat ensemble m'intéresse.Vis à vis
de José Marthe, que les choses soient très claires. José
Marthe a été vice-président du conseil régional,
il est sortant. Pour Jean-Pierre Artiganave, José Marthe est
incontournable dans cette dynamique dont j'espère qu'elle sera
une dynamique de succès. Je lui ai déjà dit. Nous
devrons aborder cette élection dans la meilleure union possible.
Toute union implique des sacrifices. Je serai à la place qu'on
me désignera si on souhaite me désigner à une place". |
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Pour terminer, revenons sur
le plan local, la saison lourdaise s’approche. Selon les renseignements
en votre possession, comment s'annonce-t-elle ? |
Jean-Pierre Artiganave
: "Chaque année, plane toujours une forme d'incertitude
sur la saison touristique lourdaise. Cette année peut-être
encore davantage par rapport aux évènements que l'on connaît
et qui auront des répercussions importantes sur le plan de l'économie
mondiale. D'après les informations qui sont à notre disposition
aujourd'hui, il faut s'attendre à une saison qui ne sera pas
catastrophique mais qui ne sera pas forcément une très
bonne saison non plus, vis-à-vis d'informations que nous avons
en termes de réservations, de fréquentation générale.
Nous rentrons dans un monde d'incertitudes. Cette guerre pèsera
sur l'état du monde, sur l'économie touristique du monde.
On va voir rapidement les répercussions du conflit en Irak. Peut-être
moins dans l'avant-saison. Le pèlerinage militaire est maintenu.
Sur les premiers gros pèlerinages de début de saison,
.il n'y a pas d'inquiétude. Ce qui inquiète les Lourdaises
et les Lourdais, c'est que les choses ont changé. L'économie
touristique lourdaise est bouleversée, de même que l'économie
hôtelière lourdaise. Nous sommes, dans l'histoire de Lourdes,
à un moment de bascule. C'est à ce moment-là qu'il
faut poser l'armature et l'architecture économique de cette ville
pour l'avenir, pour lui permettre d'affronter des années incertaines
sur le plan mondial comme elle a pu le faire dans le passé". |