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Entretiens déjà parus

 

 

 

Daniel Frossard, président de l'association des maires des Hautes-Pyrénées : "L'association départementale des maires se devait d'être présente. Nous serons aux côtés des arsenalistes et nous continuerons de suivre cette situation. Un représentant de l'association des maires assistera régulièrement aux réunions du collectif de défense GIAT. Une délégation sera reçue aujourd'hui par M. le Préfet. Nous lui demanderons : l'annulation du comité central d'entreprise de mercredi, l'adoption du moratoire présenté par le collectif de défense de GIAT"

Daniel Gerbaut, délégué CGT : " Le gouvernement a osé. En acceptant les solutions du PDG de Giat Industries, Michelle Alliot-Marie donne son accord politique à la mutilation du GIAT. Nous savons qu'après une intervention chirurgicale aussi lourde le GIAT ne se relèvera pas, que les 150 emplois qui doivent rester à la pyrotechnie et à DUAL Tech Tarbes disparaîtront également. Pourquoi détruire cette entreprise dont la vocation première est de participer directement à la sécurité du territoire français et de ses citoyens. Nous constatons une mobilisation magnifique des arsenalistes, de leurs familles qui depuis une semaine, se battent et doivent encourager le rassemblement de toutes celles et ceux qui ne veulent pas de ça. De la manifestation, ils reçoivent une immense solidarité. Merci à nos femmes, à nos compagnes qui se sont prises en main également et qui ont fait signer plus de 10 000 pétitions. Le combat ne fait que commencer. Faisons annuler ce comité central d'entreprise du 16 avril, faisons accepter la demande de moratoire, mettons le bon sens, mettons l'imagination et la créativité populaire au service de tous. Il va falloir se battre fort, mobiliser ensemble encore plus de monde. Le rassemblement de ce jour en appelle bien d'autres. Pour la manifestation du 16 avril à Paris, le train spécial est d'ores et déjà plein. D'ores et déjà, nous mettons en perspective l'idée d'un grand rassemblement des Tarbaises et des Tarbais, et bien au-delà, à Saint-Jean-de-Luz, chez Michelle Alliot-Marie. Pas de résignation, pas de désespérance. Nous sommes victimes d'un coup terrible. A nous de réagir au même niveau. La raison l'emportera et on gagnera".

Gérard Trémège, maire UMP de Tarbes : "Tarbes a perdu 9 000 habitants en moins de 25 ans. Nous sommes inquiets de voir nos efforts anéantis par le départ éventuel de ces 600 familles. J'insiste sur le côté humain. Nous avons besoin de ces personnes-là pour le développement de notre ville"

Jean Glavany, député PS et président du Grand Tarbes : "Je me félicite de l'union sacrée qui se fait autour de Giat. Nous ne sous-estimons pas l'importance de cette manifestation qui s'est traduite par la participation de nombreux maires. Il est hors de question que nous nous nous compromettions dans de quelconques compromissions. Je fais trois demandes : le refus de ce plan inacceptable, le report du comité central d'entreprise et la mise en oeuvre d'un moratoire".

Jean-Pierre Artiganave, maire UMP de Lourdes : "Quand une entreprise nationale comme le GIAT ferme quasiment, on ne peut exprimer qu'une solidarité départementale à un résultat de 12 à 15 années d'errances sur un dossier aussi humainement, nationalement et industriellement sensible que celui du GIAT. Beaucoup de Lourdais, sans doute moins qu'à Tarbes et moins que dans la communauté urbaine de Tarbes, sont touchés par le GIAT. On peut qu'être humainement sensibilisés d'abord aux problèmes des familles, aux problèmes des arsenalistes directement ou indirectement qui sont touchés par un pareil résultat. Maintenant, il va falloir s'attacher à trouver des solutions. Elles passent sans doute par une revisatation du plan de démenbrement du GIAT . Elles passent aussi par un effort que doit conduire le gouvernement sur la restructuration du pôle industriel tarbais. Le pôle industriel tarbais c'est fondamentalement important pour le département des hautes-Pyrénées".

Claude Gaits, conseiller régional PRG : "La colère est justifiée par la brutalité de la décision qui débouche sur la fermeture d'un établissement totalement intégré à la vie de Tarbes et du département des Hautes-Pyrénées. Colère également basée sur une décision qui ne repose sur aucune considération industrielle, économique. Quand on voit que 700 personnes vont se retrouver sans emploi dans un contexte économique déjà difficile, c'est quelque chose totalement inacceptable".

Pierre Forgues, député PS : "C'est un désastre humain d'abord. C'est un désastre industriel et c'est un désastre au plan stratégique, au plan de la souveraineté de la défense nationale et aussi pour la construction européenne. C'est une page de l'histoire du département et de Tarbes que l'on veut tourner, elle ne l'est pas encore tout-à-fait car tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir. L'arsenal c'est la culture industrielle de notre département, c'était notre fleuron. Ici, ça prend une résonance tout-à-fait particulière".

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Gérard Merriot