Sommaire*

Lourdes et les SDF

L'immobilier immobile

Les mésaventures de Miss Bigoudi

TLP

L'ortie ou l'orchidée

* NDLR - Ce sont les cinq articles que nous avons retenus dans ce 4ème numéro


LOURDES ET LES SDF

Depuis plusieurs années, les Lourdais sont confrontés à la présence recrudescente des SDF. Ce qui pose des problèmes de plus en plus difficile à gérer. Nous voyons assis sous les portes cochères, près des sanctuaires, un peu partout dans la ville ces SDF accoster, voire agresser les passants. Cette situation est intolérable, tant pour les Lourdais et pour les touristes que pour les SDF eux-mêmes. Et c'est bien là le signe flagrant de l'appauvrissement croissant de la population, mais aussi de la déliquescence de notre société.

Quant aux problèmes de sécurité que cela pose, on ne peut que constater le laxisme des autorités.

Pourquoi ne pas appliquer à Lourdes comme à Tarbes ou dans bien d'autres villes françaises la réglementation en vigueur sur le délit de vagabondage ? La plupart des villes touristiques ont su prendre les mesures nécessaires et réglementaires (Perpignan, Carcassonne, Cannes, La Rochelle, Valence, Carpentras, Nîmes, Montpellier, Sète, Mende, Toulouse, Millau, et plus près de nous Pau, Tarbes). Ce n'est sans doute pas la panacée, mais que faire ? Tous les foyers d'accueil, soupes populaires, restos du coeur, CMU, ou autres mesures sociales n'y changeront rien ! Si elles sont bien sûr indispensables pour secourir ces gens en situation de très grave précarité, elles n'empêcheront pas ces vagabonds de rester sur les trottoirs et d'importuner les passants ! Les nombreuses expériences le prouvent. Alors, devons-nous nous résigner à nous faire apostropher à tout bout de champ ? Que faire face à ces gens qui refusent toute aide ? Tel ce vagabond qui réclamait du travail et un logement, mais n'est pas venu au rendez-vous proposé par une adjointe au maire qui était en mesure de l'aider. Nous ne voulons bien sûr pas leur jeter la pierre. Pour beaucoup, la vie n'a pas été généreuse. Mais jusqu'où peut-on aller dans la tolérance de la marginalité ? Pouvons-nous, devons-nous supporter sans rien dire?

Il n'appartient pas aux citoyens de supporter dans leur vie quotidienne l'incurie des Pouvoirs Publics!

Thémis

L’Immobilier immobile !

Un vieil adage prétend que quand l'immobilier va , tout va. Les Français veulent pouvoir investir pour acquérir un logement ou une résidence secondaire, grâce à des taux d'intérêt faibles. Or, ne voyant rien de tel à Lourdes, l'équipe de l'Impertinent a décidé d'enquêter. Depuis quelques temps, les Lourdais voient fleurir, avec plus ou moins dé réussite, des constructions d'immeubles, des rénovations d'hôtels transformés en studios et appartements, des résidences hôtelières. Et tant pis s'il n'y a pas la demande, l'offre se veut toujours plus importante! Ce qui commence à inquiéter les propriétaires qui ont des difficultés à relouer leurs biens. De plus, ces projets sont déconnectés de toute étude sur les besoins en logement.

« La politique municipale est-elle de laisser faire pour engranger des impôts et des taxes quel que soit le coût des revenus pour le marché ? Mystère...et s'il ne s'agit que de vendre de la défiscalisation, cela n'a rien à voir avec de l'immobilier, c'est de la spéculation » nous assure un promoteur immobilier.

C'est un effet pervers de la loi, car ces projets sont vendus à des investisseurs de toute la France et sont gérés à Pau, Paris, Toulouse... Nous sommes surpris d'apprendre que les capitaux pour la construction de la rue Darrespouey sont suisses (Sté Pireneos à Pully en Suisse)

Au dernier recensement, on trouvait à Lourdes : 45% de propriétaires contre 61% dans l'ensemble du département et 49% de locataires contre 34% pour le département, ce qui est un indice de faiblesse de revenus des Lourdais.

Notre ville ne semble pas très attractive!
Est-ce un problème d'urbanisme, de culture, de rentabilité liée à une taxation bien supérieure à celle des autres villes de même catégorie ? On ne voit aucune maison à 500 000 euros ni aucun appartement à 200 000 euros à la vente dans les agences immobilières (chose courante, nous confirme-t-on dans les villes avoisinantes)!

« Pourquoi toute cette agitation immobilière autour de la commercialisation du sommeil ? » , interroge inquiet un agent immobilier.

Au dernier recensement toujours, on comptait 900 logements vacants, 225 occasionnels ou secondaires, 3754 en collectif, 2645 en maison individuelles, soit 7733 logements recensés. Le logement collectif se répartit en à raison de 63% pour le Privé et de 37% pour le parc social. Les propriétaires au nombre de 8113 représentent 35% contre 14 144 locataires qui équivalent à 61%. 918 personnes, soit 4% sont logées gratuitement.

A l'Ophite, sur 552 logements, 15% sont vides. Quel propriétaire privé pourrait se permettre d'avoir 15% de logements vides? (ce qui équivaut à une année de taxes foncières).
Le Toit Familial et l'OPAC, en demandant à la ville de Lourdes de leur accorder des garanties d'emprunt se devraient en contrepartie d'axer tous leurs efforts sur trois priorités :
1- Accession à la propriété facilitée par un apport personnel minoré et calculé à l'ancienneté du locataire.
2- Destruction de bâtiments anciens verticaux, certains ne répondant plus aux normes de sécurité, de confort et/ou d'habitat (voir à Lannedarré)
3- Construction d'habitats horizontaux avec jardins privatifs (forte demande).

Le mot « Urbanisme » a-t-il un sens à Lourdes ou ne serait-il qu'une dent creuse ? Les règles d'urbanisme s'apparentent à de l'implantation sauvage de bâtiments aux façades disparates, sans aucune cohérence dans les couleurs, les matériaux ( toits en ardoise, en tuiles, en éverite, en éternit, en bac acier, etc ...) . C'est un inventaire à la Prévert ! Pas de plan de façade, pas de plan de lumière, pas d'alignement, pas d'harmonie des couleurs, pas d'identité bigourdane !

« Il y a urgence à embaucher un descendant du Baron Haussmann ou du Marquis de Tourny. L'urbanisme a une histoire et pas besoin de professeur. Il va falloir réviser ! Comment peut-on aménager une ville alors que le plan de circulation est le même depuis le XIXème siècle ?» s'indigne une responsable d'agence.

La Municipalité a fait appel au cabinet ALTAIR. Elle est en phase finale de l'étude programmée de l'habitat (31 décembre). Quel bilan va-t-il nous présenter pour une mise en valeur des vieilles maisons et l'emploi des fonds publics?
L'Impertinent ne manquera pas de vous tenir au courant !

J. Lolou

Les Mésaventures de Miss Bigoudi !
Miss Bigoudi, à la gare, cherchait un taxi pour rentrer chez elle... Soudain, un rutilant taxi se présente : « Vos papier s! .. Votre adresse !... » s'entend-elle vociférer par le chauffeur. Ainsi interpellée sur ce ton martial par Monsieur Patatras, elle reste interloquée ! D'autant que ce Monsieur Patatras lui claque la portière au nez ! «C'est pas assez loin ! La course n'est pas rentable» !

Médusée par la courtoisie pour le moins étrange de ce chauffeur de taxi, pourtant lourdais, et craignant d'avoir à subir les mêmes outrages en demandant les services d'un autre « taxi », notre Miss Bigoudi décida de rentrer à pied. Mais qu'on se rassure, il n'y a qu'un seul Monsieur Patatras à Lourdes!
Mais au fait, qui peut bien être ce mystérieux chauffeur de taxi stationné en gare de Lourdes ?

TLP OU TARBAIS, LOURDAIS, PAYEZ !

Depuis deux ans, nous, Bigourdans, n'entendons parler que des problèmes - quel euphémisme - de l'aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées (TLP). On est d’ailleurs en droit de se demander pourquoi on ne parle plus de Tarbes-Ossun-Lourdes, qui, entre nous soit dit, reste la plus
Juste dénomination puisque les collectivités locales concernées - donc les contribuables que nous sommes - sont régulièrement appelées à la rescousse financière ! Et il semble que ce ne soit qu'un début!

Nous ne sommes pas dupes des efforts que le gestionnaire quasi-public, à savoir la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) de Tarbes et son président Jean-Claude Roch (candidat à sa propre succession) aura déployés depuis les faillites successives des compagnies aériennes présentes sur le tarmac de TLP : Air Liberté, Air Lib Express, et Aeris, sans parler d'Air Toulouse encore plus sulfureuse.

Trêve de plaisanterie! La CCI de Tarbes a obtenu, félicitons-la, une OSP, c'est-à-dire une Obligation de Service Public. En d'autres termes, ce sont l'Etat, via une partie des taxes d'aéroport encaissées sur les passagers, et les collectivités locales (villes ou communautés de communes) et territoriales (conseil général et conseil régional) qui compensent le déficit d'exploitation.

Et c'est là qu'est l'os (hélas, pas à moelle, si sympathique de Pierre Dac !). Parce que si Dominique Bussereau, aujourd'hui au budget, et son successeur aux Transports, François Goulard ont bien donné leur « imprimatur »à l'OSP tarbo-lourdaise, ils n'avaient pas précisé que la part de l'Etat pour couvrir les pertes de la liaison par Air France tomberait de 77% à 50-60% par le biais d'un décret bien discret...

Il faudra donc cracher au bassinet ! A Tarbes, à Ossun... et à Lourdes. Et au-delà de ce qui a déjà été signé entre Air France, le Conseil Général - qui n'attend, surtout Josette Durieu qui veut se « payer » la Chambre, qu'un faux pas pour vilipender des élus de droite dispendieux - et la communauté de communes !

Au fait, qui a demandé des comptes sérieux sur la gestion passée ? A quoi correspondent les 663 557 € de « manque à gagner » du fait des ratages successifs avec les low coast (Air Liberté, Air Lib Express, Aeris) au 31 décembre 2003 ? Pourquoi n'apparaissent-ils pas ?

De providentielles provisions sur redevances du domaine public aéroportuaire sont-elles venues les compenser ? Comment se fait-il qu'alors que le T LP n'a plus que 376 903 passagers en 2003 contre 501 007 en 1998 ? Que le personnel soit passé de 109 à 159 , devenant ainsi le premier poste salarial ? A Pau où le trafic est en constante progression, avec 585 410 passagers; il n' y a que 152 employés. Cherchez l'erreur.

Et puis, Pau, que la CCI de Tarbes a tant critiqué (jusqu'à la dénoncer à la justice européenne) pour son soutien à Ryanair - aujourd'hui en partie validé par la Commission Européenne et par le gouvernement qui y voit des pistes intéressantes pour soutenir des aéroports secondaires d'appui aux grands (Toulouse, Nice, Lyon, Orly et Roissy) - a continué d'engranger les fruits de son dynamisme et de sa prise de risque au travers de son contrat de partenariat marketing avec Ryanair (400 000 F) , produit équivalent à 50 000 passagers britanniques à Pau.

Soyons sérieux : Pau/Ryanair, c'est 100 000 passagers sans un euro public supplémentaire. Air France (OSP)/Tarbes, c'est un quota intenable de 75 000 passagers avec 38 euros du contribuable par passager ! Dans « qui veut perdre des millions », nous savons désormais ce que certain, n'ayant même plus de joker, ont eu comme dernier mot ! Au fait, à quand une candidature sérieuse de TLP comme deuxième aéroport de Toulouse-Blagnac, en synergie avec Pau qui en serait d'accord, et des efforts ferroviaires qui sont pour tous viables?

Ph.Palat


L'ORTIE OU L'ORCHIDEE

Une orchidée à Jacquot Abadie, Président de l'Association « Vaincre l'Indifférence », au sein de laquelle il se dévoue sans compter en faveur des personnes âgées depuis de nombreuses années

Un bouquet d'orties à la Communauté de Communes qui dépense sans compter , augmentant sa part de prélèvement fiscal sur nos taxes d'habitation et nos taxes foncières - pour faire face à ses frais de fonctionnement (personnel, charges diverses... ) et pour l'achat d'un immeuble destiné à son installation !