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St-Chamond, le 17 septembre 2003 |
Délégués
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COMMUNIQUE DE PRESSE
DU SYNDICAT CGT GIAT Industries
PLUS QUE JAMAIS LES SALARIES DOIVENT
SE FAIRE ENTENDRE
DU PDG ET DE LA MINISTRE !
Avant la tenue du CCE du 17
septembre, les organisations syndicales de GIAT industries étaient reçues, le
16 au matin par les services du Ministère, chargé du suivi des
restructurations.
Cette réunion avait pour but
de présenter aux représentants des personnels, l’engagement des services
ministériels et du délégué interministériel sur le dossier des reclassements
des personnels au Ministère de la défense et dans les Fonctions Publiques
d’Etat, Hospitalière et Territoriale.
Le moins que l’on puisse
dire c’est que le plan « social exemplaire », annoncé par la Ministre
de la défense s’avère être une véritable machine de guerre, qui risque de
générer le lot habituel de drames humains et sociaux accompagnant les
restructurations d’une telle ampleur.
Sur les postes de
reclassement au Ministère de la défense qui ont été présentés, 85% d’entre eux
entraîneraient des mobilités géographiques importantes pour les salariés et
leurs familles, en dehors des départements limitrophes des sites de GIAT
industries. Les bassins d’emplois seraient vidés de leur population, tout le
tissu économique en subirait les conséquences.
Concernant les postes dans
la Fonction Publique d’Etat, 98 postes sont identifiés d’ici 2007, à ce jour,
dont seulement 36 dans les bassins d’emplois concernés. Ces postes seraient
sous statut de contractuel en CDI pour intégrer des Ouvriers Sous Décret de
GIAT industries. Un statut au travers duquel ils perdraient tous leurs droits
statutaires (hormis le droit au régime de retraite).
A titre d’exemple, pour un
département comme la Loire, où 1315 emplois seraient supprimés, le ministère de
la défense propose 58 postes (dont
beaucoup ne sont pas en adéquation avec les métiers, les qualifications des
salariés de GIAT) et …2 postes dans
la fonction publique d’Etat.
Comment pourrait-il en être
autrement alors que le gouvernement vient d’annoncer 4 500 suppressions
d’emplois de fonctionnaires ou dans la fonction publique et que le plan
« GIAT 2006 », de suppressions d’emplois et fermetures de sites ne
sera pas sans effet sur les collectivités locales, sur le devenir de certains
services publics de proximité, etc…
La réalité des postes de
reclassement pour les salariés sous statut laisse présager le pire pour les
personnels sous conventions collectives, même si certains pourraient se voir
proposer quelques postes dans les basses catégories de la défense.
Le 16 après midi, la Direction
de GIAT industries avait convoqué une commission industrielle pour poursuivre
la présentation de ses réponses motivées aux propositions alternatives des
experts et de la commission économique.
Une fois de plus, la direction s’est drapée dans ses certitudes pour tenter de
balayer, sans réels arguments, les propositions construites, étayées qui
permettraient de conserver de nombreux emplois sur les sites, et surtout de
conserver un outil industriel répondant aux besoins de notre défense.
Aucune véritable remise en
cause, aucune modification stratégique susceptible de modifier fondamentalement
le contenu du plan.
La Direction a dû néanmoins
accepter l’abandon du transfert de la chaîne « chenilles » sur Tulle
pour la transférer sur Roanne, mais en annonçant immédiatement que tout
l’usinage serait sous-traité. Ceci se traduirait donc par cinq emplois
supplémentaires sur Roanne.
Pour compenser le
non-transfert des chenilles sur Tulle, la direction dit vouloir renforcer
l’activité Entretien Réparation Machine de 5 personnes supplémentaires..
Sur Roanne, la Direction
accepte l’idée de rapatrier la découpe des tôles pour la caisse et la carapace
tourelle du VBCI, dans un atelier Gros Usinage, associée à une équipe
« bord de chaîne » pour assurer le montage de certains éléments.
Cette activité compterait 37 salariés.
Quelques emplois
supplémentaires (3 en phosphatation, 5 en rainurage à Bourges, et 5 à la
Direction des Systèmes d’Informations) seraient éventuellement sauvegardés,
mais sous réserve.
Si la CGT se félicite de ces
premiers acquis, ils restent néanmoins à la marge, par rapport à l’hécatombe
que représentent les plus de 4 000 emplois sacrifiés sur le Groupe, la
fermeture de Tarbes, Saint-Chamond, Cusset.
Ces premiers reculs ne
doivent être qu’un début. La CGT ne se satisfera pas de ces tous petits pas,
alors que la Direction n’a jamais été vraiment en mesure de fournir les
réponses motivées l’amenant à repousser la quasi-totalité de nos propositions.
Une direction qui verra,
demain, le Comité Central d’Entreprise, voter une nouvelle résolution, dans le
but de l’assigner devant la juridiction compétente sur la validité de son plan
et de la procédure de consultation.
La journée du 17 septembre
va être marquée, dans tous les centres, par de fortes mobilisations, qui
prendront des formes de blocages de portes, de manifestations, de
rassemblements, etc…
Les salariés ont bien
compris que seule une lutte unitaire et déterminée peut imposer un véritable
recul à la Direction et à la Ministre de la défense. Rien n’est gagner…mais
pour personne.
La teneur des deux réunions
du 16 septembre risque de faire monter d’un ton le mécontentement dans les
établissements. La CGT appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser
fortement dans les prochains jours pour faire aboutir nos revendications
industrielles et sociales.
Pour le syndicat CGT
Le Délégué Central
Jean Pierre BRAT