Déficit comblé : Francis Dehaine raconte...
Hier
après-midi, Francis Dehaine, directeur général
des Sanctuaires, a rencontré les
journalistes locaux et a raconté comment en l'espace de quatre
semaines seulement, le déficit a été comblé.
Il a avoué avoir été vexé de constater que
le système mis en place ne marchait pas. "Dès
le 15 août au matin, je me suis rendu compte que la stratégie
ne fonctionnait pas. Les pèlerins n'avaient qu'une seule envie
: aller le plus vite possible sur la prairie pour trouver une place.
Ils n'ont même pas pensé à prendre de l'eau."
Si c'était à refaire, Francis Dehaine dit qu'il n'est
pas sûr que l'expérience serait reconduite. "Les
autres solutions - quêtes ou vente de produits dérivés
- ne marchent pas non plus. Une quête avec une moyenne d'un euro
par pèlerin aurait rapporté la même somme. Dans
les Sanctuaires, les pèlerins ne sont pas habitués à
payer".
L'appel à la
presse catholique et aux médias
Dès le 16 août, avec Mgr Perrier, le directeur
général des Sanctuaires a contacté la presse catholique,
le groupe Bayard Presse, puis la presse dans son ensemble, pour relayer
l'information. Ensuite, 23 000 mailings ont été adressés
aux personnes figurant dans les fichiers des habituels donateurs. "Nous
étions encore dans l'évènement et les gens se sont
montrés d'entrée extrêmement généreux.
A ce jour, on devrait approcher les 20 000 chèques".
Et les sommes enregistrées dépassent le montant du déficit.
Que va t-on faire alors avec l'excédent ? "Nous allons
tout d'abord remercier les donateurs et les informer de la situation
en leur proposant de verser le surplus pour l'Accueil Notre-Dame, lieu
où a séjourné le Pape".
La vitesse avec laquelle le "trou" s'est
comblé a beaucoup étonné. Un miracle d'un autre
genre en quelque sorte. Mgr Boccardo, chargé de l'organisation
des voyages du Saint-Père qui se trouvait à Lourdes, ces
jours derniers, a été ravi d'apprendre la nouvelle.
Aujourd'hui, à la librairie des Sanctuaires,
les pèlerins peuvent acheter en souvenir des cierges et des dizainiers
qui figuraient dans les sacs proposés les 14 et 15 août
et qui n'ont pas eu, on l'a vu, le succès escompté. En
ce qui concerne la réutilisation de ces cierges et dizainiers
en 2005, Francis Dehaine a une idée. Il l'a réserve d'abord
à l'évêque avant de la rendre publique.
Gérard Merriot