Création du Comité de Vigilance (21 novembre 2003)

Une quarantaine de personnes a assisté hier soir, au palais des congrès, à la naissance du comité de vigilance initié par Michel Rebollo et Christian Agius, anciens conseillers municipaux lourdais.

"C'est une réunion essentielle pour la ville de Lourdes et le devenir des Lourdais, a lancé d'emblée Michel Rebollo. Ce comité de vigilance est une nécessité". L'ancien élu PS du précédent mandat municipal s'est lancé ensuite dans une démonstration où il a voulu démontrer que la municipalité lourdaise se résumait au seul maire Jean-Pierre Artiganave.

"On ne peut plus être dirigé que par le seul maire de Lourdes", a-t-il ajouté. Et de laisser entendre que l'opposition au premier magistrat est totalement absente. "Nous clarifierons notre position et dénoncerons certains projets".

Son collègue (Vert) Christian Agius a passé en revue plusieurs projets municipaux, notamment le projet du lac et du golf. D'après lui, le lac a coûté quelque 70 millions de francs aux Lourdais. Et on s'apprêterait à l'abandonner à un investisseur avec un bail amphythéotique de 99 ans (l'équivalent de 4 générations de Lourdais). Cette seule idée le révolte. Il estime que pour des grands projets, il faudrait des débats au palais des congrès.

Michel Rebollo a fait part de ses soucis concernant l'avenir du Pic du Jer. Il est opposé à ce que la ville, c'est-à-dire les contribuables, aide une société privée, en l'occurence Transmontagne. L'aménagement et la réfection des trottoirs lui tient à cœur. Et d'annoncer qu'on s'achemine vers la disparition des parkings gratuits (places Capdevielle et Mgr Méricq) !.

Le comité de vigilance va suivre de près la fiscalité. Bref, cette structure entend veiller à l'emploi des deniers publics. Au passage, il a fustigé le conseil général suite à l'augmentation des impôts locaux. ce qui lui fait dire : "On demandera des comptes et des explications au conseil général, à la Région et à l'intercommunalité". En somme, c'est la vigilance tous azimuts !

Christian Agius : "Mon problème, c'est la communauté des communes". On n'en saura pas plus. Pour lui, il semble que les médiathèques c'est dépassé ! Il faisait allusion à celle qui figure dans le projet des halles. Tout comme, il a parlé d'une éventuelle implantation de 80 chalets au lac de Lourdes, sur Baloum et Arrouach.

Dans l'assistance, une personne est intervenue en annonçant un séisme économique dans les années à venir de par l'implication grandissante d'UNITALSI. "Pour l'hôtellerie lourdaise, a-t-il souligné, c'est un GIAT en douceur qui est en train de se produire" Et de demander : "Pourquoi la mairie favorise-t-elle UNITALSI au détriment de l'hôtellerie lourdaise ?" .

Pour le fonctionnement de ce comité de vigilance, trois ou quatre grandes commissions seront constituées. Mais rien n'est encore bien précis. C'est le conseil d'administration qui décidera. Avant de lever la séance, Michel Rebollo a fait acte de candidature pour assumer la présidence du comité de vigilance. Il s'est dit persuadé qu'à l'avenir, la municipalité srea obligée de tenir compte de cette structure tant sur le plan économique, social qu'environnemental.

Gérard Merriot