L'ATELIER IMAGINAIRE :
" LUMINEUX MIRACLE DE LOURDES "

Pour Georges-Emmanuel Clancier, " Le lumineux miracle de Lourdes, pour tous, c'est l'Atelier Imaginaire et Guy Rouquet ". Georges-Emmanuel Clancier, fidèle membre du Jury du prix Max-Pol Fouchet depuis 1982, était l'invité exceptionnel des Journées Magiques, qui proposaient deux grands moments d'échanges autour de son oeuvre, son rapport à l'écriture et sur le monde.

Né à Limoges le 3 mai 1914, Georges-Emmanuel Clancier a traversé le siècle avec l'enthousiasme d'un poète humaniste et engagé, dont l’œuvre considérable fut distinguée par de nombreux grands prix littéraires, sa tétralogie romanesque, " Le Pain noir, " parue entre 1956 et 1961, restant la plus connue du grand public, notamment à travers l'adaptation pour la télévision, en 1974, de Françoise Verny et Serge Moati, dont la diffusion du premier épisode, " Le temps des métairies, " permettait de présenter l'histoire misérable et émerveillée " de sa grand-mère maternelle, à une époque en pleine mutation : " Dans les années 50, je fus pris de brusques angoisses en pensant que cette vieille dame que j'aimais, qui m'avait élevé, allait disparaître ainsi que toute cette société qui nous a formés (...) Bien qu'à contre-courant, j'ai eu besoin de l'écrire. " Un premier chapitre, écrit à Gourette, qui rapproche l'écrivain de Lourdes et de l'Atelier Imaginaire, dont la quinzaine culturelle, suivie des Journées Magiques, surprirent, cette année encore, par la qualité et la diversité des manifestations autour de comédiens et musiciens passionnés, qui n'ont pas hésité à venir partager leur talent.

" Mais il n'y aurait rien sans les prix Prométhée et Max-Pol Fouchet " insiste le président fondateur Guy Rouquet : " L'atelier Imaginaire, c'est un rêve au départ, un rêve qui montre la route, et je n'ai cessé de considérer l'action comme la sœur du rêve (...) Tout s'est construit au fil du temps. Le prix Prométhée a enflammé tout le reste, et la rencontre avec Max-Pol Fouchet s'est avérée déterminante (...) Mais tout ce à quoi vous avez pu assister n'est que l'écrin qui fait briller les deux prix, tels deux diamants. "

Deux concours originaux, décernés en Province, mais dont le rayonnement est international, et qui dans leurs catégories, la nouvelle et la poésie, " genres réputés difficiles mais essentiels à toutes littératures" occupent la toute première place, malgré la multitude des prix littéraires en France. C'est Pierre Le Coz qui recevait le 30ème prix Prométhée pour son recueil de nouvelles " L'autre versant du jour " préfacé par Maria Mailat, tandis que Marie-Claire Bancquart présentait "Premiers dits du colibri " de Stéphen Bertrand, auquel était décerné le 26ème prix de poésie Max-Pol Fouchet.

Françoise Lamathe

Mis en ligne samedi 3 novembre 2007 - 11h40