Procès des 10 éleveurs-bergers ariégeois

Jeudi 20 juillet : Rassemblement de soutien à Saint-Gaudens

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20h10 - L'audience vient de s'achever. Le jugement a été mis en délibéré au 7 septembre 2006, 14h. Les deux avocats qui ont plaidé pour la défense des prévenus étaient Maîtres Isabelle Gay et Stéphane Fabbri. Ils ont mis en évidence les incohérences et les provocations de l'ADET, leurs manipulations et leurs mensonges qui vont jusque dans les facturations de la réfection de la place d'Arbas. Le maire d'Arbas, François Arcangéli, a refusé la statue d'ours que voulaient lui offrir un sculpteur béarnais en réparation de celle détruite lors de la manifestation du 1er avril 2006. Le maire d'Arbas a réclamé 20 000 euros sans fournir de facture. Les avocats des prévenus ont réclamé l'annulation de la dette puisque il y a eu un refus à la proposition qui était faite par les éléveurs. Ils ont également demandé l'annulation des factures et devis qui ne correspondent pas aux actes répréhensifs qui leur étaient imputés. Globalement, Maîtres Gay et Fabbri ont plaidé pour une dispense de peines. L'un d'eux a aussi mis en évidence l'illégalité de l'introduction d'ours à partir de la Convention de Berne. Rappelons que Jean Lassalle, le député UDF béranais, a suivi l'intégralité de l'audience.

18h20 - Le ministère public, par la voix du procureur Dominique Alzerari, vient de requérir ce qu'il a qualifié "des peines d'apaisement vigilantes". Cela va de 4 mois de prison avec sursis assortis d'une amende de 80 euros à un stage de citoyenneté dans une association en passant par trois mois avec sursis, deux mois avec sursis effacés en cas d'acceptation d'un TIG (Travail d'Intérêt Général). En outre, il a été demandé que les dix prévenus soient interdits de toutes manifestations pendant six mois.

16h25 - Suspension de l'audience. Les différentes parties ont été entendues et ont répondu aux questions de la présidente Myriam Viargues. Chacun s'est expliqué. Il y eut parfois des moments frisant le comique. La déposition d'un habitant d'Arbas qui s'est prétendu agressé a paru quelque peu tirée par les cheveux. En fait, le principal reproche fait aux prévenus a été la destruction de la statue d'ours. Le reste a paru disproportionné par rapport à ce qui s'est passé. Les faits accomplis ce jour-là à Arbas semblent dus à des gens en proie au désespoir. A venir maintenant les réquisitions du procureur et les plaidoiries des avocats.

14h00 - Les prévenus entrent dans la salle d'audience. Dix éleveurs ont été tirés au sort pour faire partie du public. Le député béarnais Jean Lassalle vient d'arriver pour soutenir les prévenus.

13h30 - Le cortège formé de 500 à 800 personnes démarre et prend la direction du tribunal de Saint-Gaudens. Les bergers ont revêtu leurs costumes traditionnels avec la cape de bure. Parmi les personnes qui défilent, on note plusieurs maires ceints de leurs écharpes tricolores. Toutes les vallées des Hautes-Pyrénées sont représentées, notamment le Val d'Azun avec les éleveurs qui ont été dernièrement victimes de prédations. Bernard Moules, vice-président de la Chambre Régionale d'Agriculture, est en première ligne. Pas très loin, on remarque les représentants de l'ASPAP (Stéphane Lessieux et Philippe Lacube), de l'ADIP (Francis Ader). Les journalistes (presse écrite, télé, radio) sont venus nombreux pour couvrir ce rassemblement et le procès.

12h00 - Parmi les 10 prévenus, on note un jeune de 19 ans, le vice-président de la Chambre d'Agriculture de l'Ariège, qui selon eux ont été pris au hasard comme les huit autres personnes. Une jeune femme, Hélène Huez, éleveur du Haut-Ariège, a refusé de parler aux gendarmes, ce qui explique sa comparution. Les dommages et intérêts demandés s'élèvent à 60 000 euros, ainsi répartis : 20 000 euros pour la statue, 20 000 euros pour la notoriété du village et 20 000 euros pour le goudronnage, le nettoyage de la mairie, les dégâts à la jardinière, etc.

Les prévenus ne défileront pas côte à côte. Pour eux, ils considèrent faire partie du peuple des Pyrénées et qu'ils ont été choisis au hasard. "Ce sont les Pyrénéens qui sont jugés et pas dix personnes" a-t-on pu entendre. Pour l'heure, on évalue entre 3 et 400 le nombre de personnes présentes devant la Chambre d'Agriculture. L'ambiance est festive et amicale. C'est le calme plat.

11h30 - Le feu destiné aux grillades offertes par les éleveurs et le monde de l'agriculture vient d'être allumé. Des stands ont été dressés. L'animation musicale avec l'accordéon donne un air de fête au rassemblement qui se veut avant tout pacifiste. Une remarquable sculpture d'ours en bois a été réalisée par des Béarnais. On se souvient que les éleveurs en colère avaient fait brûler une sculpture d'ours en bois devant la mairie d'Arbas. Les Béarnais pourraient bien l'offrir aux représentants de la Justice. On a constaté la présence de chasseurs venus de Dordogne apporter leur soutien aux 10 prévenus.

11h15 - Les personnes venues soutenir les 10 éleveurs-bergers de l'Ariège qui doivent comparaître cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens sont déjà nombreuses. Trois bus de l'Ariège, soit près de 180 personnes sont déjà arrivées.

Informations transmises par Louis Dollo


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