L'AOC Barèges-Gavarnie :
un avenir pour le pastoralisme Toy

Il y a une vingtaine d'années, on ne donnait pas cher de l'avenir de la race de brebis barégeoise comme de beaucoup d'autres races typiquement pyrénéennes. En 1993, un petit groupe d'éleveurs du pays Toy (les moutonniers du Pays Toy) prend l'initiative de sauver et développer cette race qui a fait ce pays. Il aura fallu attendre 10 ans pour que le décret ministériel instituant l'AOC (traduire par Appellation d'origine contrôlée) soit signé et fasse du mouton Toy le premier en Europe à bénéficier d'une AOC.

Vendredi soir, à Betpouey, a eu lieu l'assemblée générale de l'association interprofessionnelle du mouton Barèges-Gavarnie présidée par Jacques Pélégry qui, dans son rapport moral, a résumé toute cette aventure . Une aventure pleine de succès comme nous le montre le conseiller technique Didier Mérigot dans son rapport technique.

Le rapport financier présenté à l'assemblée fait apparaître un bénéfice non négligeable avec des perspectives commerciales très intéressantes qui ne font que confirmer que la qualité paie et que le pastoralisme de montagne, malgré ses difficultés spécifiques, n'est pas mort contrairement à certaines idées colportées à des fins lobbyistes n'ayant d'autres objectifs que le développement durable rural des vallées pyrénéennes.

Un avenir prometteur

Si les Tarbais et Lourdais peuvent trouver cette viande de qualité chez leurs bouchers des centres Leclerc (Voir la liste des bouchers et restaurants proposant de la Barèges-Gavarnie ), l'avenir est tourné vers l'extérieur du département. Ces brebis de nos montagnes pourront en effet être prochainement savourées dans des restaurants londoniens. Dire que les Anglais n'ont pas de goût pourrait bien faire partie des clichés du passé.
Mais le plus remarquable est sans doute l'arrivée de Slow Food qui devrait donner un coup de fouet à la promotion qualitative du mouton barégeois. Une présence à un salon à Turin est déjà programmée de même qu'une action promotionnelle sans doute chez Louisette à l'auberge du Lienz, une des grandes fidèles de l'AOC depuis ses origines.

Louis Dollo

Mis en ligne le dimanche 25 juin 2006 - 20h30

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