Tarbes accueille son régiment
de retour de mission

" Je me suis senti bien seul ces derniers mois ". C'est le cri du cœur du Colonel Nabias, Délégué Militaire Départemental. Et pour cause : les 2 régiments tarbais étaient en mission à l'étranger. Une partie du 1er RHP est de retour, les uns de Côte d'Ivoire, les autres d'Afghanistan. Missions de Paix où le maire de Tarbes avait voulu se rendre pour apporter le soutien de la ville à ses militaires.

Il y a deux ans, c'était en Côte d'Ivoire. Cette année ce fut Kaboul en Afghanistan où il est allé vivre quelques jours au milieu du contingent français du 1er RHP avec Roger-Vincent Calatayud. Visiblement très ému par ce séjour, Gérard Trémège raconte ce qu'il a vu, ce qu'il vécu, ce qu'il a ressenti. Il nous dit " être très sceptique pour l'avenir de ce pays… avec des tensions au quotidien" où on ne sait jamais à qui nous avons affaire avec des hommes qui, " paysan le jour deviennent talibans le soir " tout en étant bien accueilli et particulièrement touché par cette population pauvre. Gérard Trémège se dit " heureux que tous nos hommes soient revenus sains et saufs " et il précise qu'il retournera dans ce pays, un jour, à titre personnel, pour y apporter quelque chose malgré les difficultés et les inquiétudes ressenties comme en Côte d'Ivoire il y a deux ans et qui se concrétisent aujourd'hui.

Le Colonel de Marésy a remercié le maire de Tarbes de son accueil et de la proximité qu'il entretient entre le 1er RHP et la ville. Il nous dit combien "tous les soldats sont marqués par leur mission au contact des populations qui vivent dans la misère ". Il est heureux que " Tarbes s'intéresse à ce qui se fait au quotidien au 1er Hussard et en opération ".

En retour du cadeau fait à Gérard Trémège par le 1er RHP lors de son séjour à Kaboul (le béret et la cape Afghane), il a été offert au Colonel de Marésy une cape de berger bigourdan et la médaille de la ville.

Jeune femme militaire en Afghanistan
Pas très évident d'être une jolie jeune femme française et militaire en Afghanistan. C'est l'expérience qu'ont vécue quelques-unes de nos militaires féminins du 1er RHP. Milieu hostile ? C'était selon… L'une d'entre elles nous dit " des gens étaient heureux de nous voir, d'autres un peu moins mais jamais vraiment d'hostilité ". Néanmoins elle précise : " nos chefs veillaient à notre sécurité en tant que femmes ". Affectées dans une unité logistique, elles sortaient peu du périmètre de l'aéroport de Kaboul où les militaires français étaient basés.
Et la montagne ???

Avant que la guerre n'éclate, l'Afghanistan était un pays de paix où il faisait bon vivre. C'était un pays de trekking et d'expéditions en montagne avec le mont Noshaq culminant à 7 492 m, le plus haut sommet de l'Hindu Kush afghan. D'autres sommets plus modestes permettaient à tout le monde d'y trouver son compte.
Un capitaine du 1et RHP nous explique : " Dès que nous partions en opération dans une vallée voisine de Kaboul, au Nord Ouest, c'était très verdoyant. A 1800 / 2000 m d'altitude tout était irrigué. Les sommets de 3500 à 3700 m nous faisaient penser aux Pyrénées ".

Mais peut-on y aller ? Car c'est bien ce qui préoccupe un montagnard. " Certains s'y aventurent. Mais ce n'est pas évident. Il y a des mines partout ".
En clair, il faudra encore attendre pour découvrir ce qui pourrait être un pays fabuleux.

(Louis Dollo)

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