C’est devant l’ancien presbytère où en 1858, Monseigneur Peyramale, curé de Lourdes, recevait Bernadette Soubirous qu’élus et membres du comité du Souvenir Français de Lourdes se sont retrouvés hier dimanche pour donner solennellement à ce lieu le nom de « Square du Souvenir Français ». Cette inauguration répondait à un vœu très cher du président du comité lourdais du Souvenir Français Louis Cazalas, qui n’a pas manqué de remercier vivement l’ensemble de la municipalité lourdaise, et en particulier Bernard Heins, d’avoir répondu favorablement à ses demandes réitérées en acceptant que cet espace chargé d’Histoire locale soit baptisé ainsi. Louis Cazalas est ensuite revenu sur ce comité qui a vu le jour en 1974, dont le premier président fut le général Marcel Barrère à qui a succédé en 1981 Jacques Barzu, puis lui-même en 2004. Cette association a pour missions de conserver la mémoire de ceux qui sont morts pour la France en étant présente aux cérémonies militaires, de participer à l’entretien de leurs tombes et monuments en partenariat à Lourdes avec la Croix-Rouge et l’association "Vaincre l’Indifférence", et de transmettre le devoir de mémoire et lutter contre l’oubli en sensibilisant les jeunes générations et en les associant aux commémorations patriotiques. Reprenant les paroles du Maréchal Foch « Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir », le président Cazalas a donc tenu à associer deux jeunes écoliers à cette cérémonie d’inauguration: c’est ainsi que Camille, 10 ans, et Félix, 9 ans, ont fleuri le mémorial du lieutenant-général Jean-Pierre Maransin érigé à sa gloire dans ce square, ainsi que la statue de Sainte Bernadette qui se trouve à proximité. Jean Pierre Artiganave, maire de Lourdes, le lieutenant-colonel Maslies, délégué départemental et Louis Cazalas ont ensuite dévoilé la plaque ornée d’une cocarde tricolore et déposé une gerbe de fleurs.

Au cours de cette inauguration, le premier magistrat lourdais est revenu sur « la connaissance d’un passé qui a tendance à se diluer à la fois dans la mondialisation et l’oubli… l’oubli, la chose la plus désastreuse et terrible pour nous et notre bien collectif qu’est la patrie… » avant de s’adresser au président Cazalas : « Si nous avons voulu baptiser ainsi ce square, c’est pour vous remercier du combat que vous menez depuis longtemps… c’est aussi parce que bientôt ceux qui ont connu des périodes terribles et meurtrières ne seront plus là pour continuer à célébrer ce qu’a fait la nation française dans la grandeur de l’exemple pour que la France, notre pays, puisse continuer à vivre et exister ». Quant au délégué départemental Maslies, il n’a pas manqué de rendre un hommage appuyé au président Cazalas, « battant, humble, dévoué, modeste, » sans oublier Jacques Barzu « qui a été son mentor et qui a fait beaucoup pour le comité du Souvenir Français de Lourdes ».

A cette cérémonie animée par les interprétations des Chanteurs montagnards de Lourdes et de l’Union musicale lourdaise, participaient également la députée Chantal Robin-Rodrigo, Eugène Pourchier représentant le maire de Tarbes, vice-président du comité départemental et président de l’ACUF, ainsi que de nombreuses associations patriotiques locales aux côtés d’une quinzaine de porte-drapeaux. Nombre de Lourdaises et de Lourdais ont également assisté à cette inauguration prouvant par là leur attachement à la mission du Souvenir Français et à son message d’espoir et de foi en la France.

Josiane Perez