Réception de Jacques Altmann,
de l’Union des Déportés d’Auschwitz
Ce vendredi matin, à 11h30,
Jean-Pierre Artiganave
et son conseil municipal ont reçu - dans le cadre du festival du cinéma
- Jacques Altmann de l’Union des Déportés d’Auschwitz,
en présence des représentants des associations d’anciens combattants,
déportés et internés et victimes
de guerre. Un moment fort et intense en émotion au regard des souffrances
physiques et morales vécues par M.
Altmann. Michel Azot
a souligné le bonheur de recevoir Jacques Altmann qui va rencontrer
les jeunes et leur faire découvrir l’inimaginable afin de perpétuer
la mémoire de ce passé non glorieux de l’histoire de l’humanité. C’est
une chance d’avoir des témoins vivants. Jean-Pierre Artiganave
a pour sa part exprimé l’émotion qui est la sienne, celle des Lourdais
de recevoir Jacques Altmann, pour transmettre ce devoir de mémoire et
surtout qu’il ne soit pas transformé par les temps qui sont les nôtres.
« Nous appartenons encore à une génération qui connaît ses évènements,
et je doute que pour les générations futures, même si aujourd’hui il
y a un effort très sensible, important
sur la mémoire de ces faits, plus le temps passera et plus cette
mémoire risque de s’effondrer. Ce qui s’est passé pendant cette période
en particulier vis-à-vis du peuple juif qui a été le découvreur de Dieu,
et ce n’est pas une affaire banale que de dire cela, et je voudrais
auprès de vous et avec vous simplement le dire et en témoigner. Ce qui
a cherché à être détruit pendant cette période absolument épouvantable,
c’est évidement l’homme, mais c’est l’homme dans un substantiel
qui n’est pas simplement un substantiel humain et c’est pourquoi
la Shoah revêt, je le dis très fermement et très clairement, non pas
ce mot infâme qu’est le mot de caractéristique, mais celui de la
destruction. Je voudrais en témoigner auprès de vous,
vous qui avez non seulement vécu
ces horribles évènements dans votre cœur mais aussi dans votre chair.
Je m’étonne que des gens d’une grande intelligence et intellectuellement
plus constitués que d’autres, puissent prôner le négationnisme et réfuter
l’existence de la réalité des chambres à gaz. Lourdes, vis-à-vis des
juifs de France et d’ailleurs a été à l’époque fraternelle, et j’espère
que nous continuerons, toujours comme cela ».
(Henri Soulet) |