Mercredi 1er Juillet à 10h40, alors qu'une chaleur de plomb commence a étouffer le centre ville et que seuls, ceux qui ont vraiment besoin de sortir, ou qui circulent avec la climatisation se hasardent dans les rues ou sur les trottoirs de la rue de Bagnères, pas loin de là, à la Résidence Senior « Le Foyer du Petit Jer », il y a également une chaleur intense qui se dégage, mais celle-la est consécutive à l'incendie qui vient de se déclarer dans les locaux administratifs. L'alerte est donnée. Avant l'arrivée des sapeurs-pompiers, le personnel qui se trouvait près du lieu du sinistre, a évacué le bâtiment. Très rapidement arrivent le fourgon pompe tonne, suivi de deux véhicules de secours aux victimes.
Dès leur arrivée, pendant que le chef d'agrès effectue une reconnaissance des lieux en compagnie des responsables de cette maison de retraite, ses collègues s'équipent en appareils respiratoires, et commencent un établissement (action de dérouler les tuyaux) dirigé vers l'intérieur du bâtiment et vers le poteau d'incendie le plus proche, afin d'alimenter la citerne en eau. En raison de l'épaisse fumée, la progression des soldats du feu est rendue difficile. Enfin, le foyer est trouvé, la lutte contre le feu peut commencer. Les renforts avisés par radio parviennent également sur le site. Le major Ronflé, Chef de Groupe, prend contact avec le chef d'agrès et, venant d'analyser la situation, donne les consignes à ces derniers. Le feu rapidement maîtrisé, et aucune victime n'étant heureusement à déplorer, les pompiers mettent en place des ventilateurs afin de dissiper les fumées. Leurs collègues qui se sont portés dans les étages, déclarent qu'aucun des pensionnaires de l'établissement n'a été incommodé par les émanations. Tout se termine donc pour le mieux. Le personnel rassuré, remercie les sauveteurs, tandis que le Capitaine Guillaume Jean et le major Ronflé rendent compte de la situation à Mademoiselle Olivier, la directrice de l'établissement.
Pendant la durée de l'intervention, aucun des pensionnaires de la résidence ne s'est aperçu de quoi que ce soit. Les Pompiers sont arrivés discrètement, la procédure de mise en oeuvre de lutte contre ce sinistre s'est faite dans le plus grand calme, sans ordre « aboyé », car ici, chacun sait quelle est sa place, ce qu'il doit faire et ce que l'on attend de lui. Ce n'était qu'une manoeuvre, mais elle s'est déroulée en temps réel, comme s'il y avait eu vraiment le feu. Venu quelques minutes avant ses hommes, le Chef de Corps a chronométré le temps d'arrivée du premier véhicule, et pris des notes sur le déroulement de l'intervention. Si d'aventure, un réel sinistre venait à survenir en ces lieux, nos pompiers connaissent exactement la topographie des lieux. Ce sera un temps précieux de gagné. Encore une fois, les pompiers lourdais auront fait preuve de professionnalisme. Ils savent que de leur efficacité, dépend la vie des soixante deux pensionnaires, et de la dizaine de membres du personnel qui se trouvaient dans cette résidence de personnes âgées, à cette heure de la journée. Cet exercice plus vrai que nature ne peut que nous rassurer et nous conforter dans la confiance que l'on porte à ces hommes valeureux et courageux, quotidiennement au service de nos concitoyens, et ce au péril de leur vie.(Nota : l'établissement étant un lieu privé, les photographies des personnels sont publiées avec leur autorisation)
Henri Soulet
