Billet
d'humeur n° 5 Sur
la mer calméééééeeeuuu …Je chante! Le "butterfly" virevolte
en tous sens sous mon crâne. Il a de Vous ne serez pas étonnés si dans
mes rêves je me sentais à l'aise dans le costume blanc d'un amiral.
Je voulais être "Commandant de la Flotte". Eh bien à force
de travail et de persévérance, j'ai réalisé mon rêve. La flotte, je
l'ai commandée toute ma vie, je suis devenu "plombier".
J'ai même eu la chance d'armer mon propre navire et de naviguer avec.
Maintenant, bâton d'amiral dans la giberne, je regarde s'écouler la
vie tranquillement. Tirer une bordée de temps en temps me suffit amplement.
Je ne puis passer devant la mèche sans l'allumer lorsque je sens ma
petite patrie en danger. Que voulez-vous, chacun a ses
amours à défendre, moi, c'est ma Bigorre en général et Lourdes en particulier.
N'ayant jamais fait serment d'allégeance à quiconque, je ne suis au
service d'aucun parti politique. Le seul auquel j'adhère comme je l'ai
dit dans un précédent billet se nomme le "Pec",
Parti d'Extrême Centre. Il est très difficile à situer. Je respecte les hommes quels
qu'ils soient et tels qu'ils sont. Si je me bats, ce sont leurs idées
ou leurs manières que je vise. Alors, lorsque me promenant en
ville l'on me dit : « Tu y as été dur sur untel.» Je réponds : « Non,
d'ailleurs, je ne le nomme pas en tant que personne. Je ne parle que
de quelqu'un qui fait partie de la même équipe et dont je rejette une
partie de ses idées et son entier comportement vis-à-vis de l'équipe.
Il récolte par écrit ce qu'il sème en paroles. En tant qu'individus,
nous nous respectons, du moins je le pense. Il est venu plusieurs fois
chez moi, nous y avons pris l'apéro ensemble, nous avons discuté, exposé
nos idées qui déjà n'étaient pas identiques à 100%. Si nos voix montaient
d'un ton quelquefois, cela se terminait toujours par une poignée de
main. Nos chemins n'ont vraiment divergé
que lorsqu'il a été question de la passerelle sur la tourbière. Ça,
ça m'a mis les boules. Je n'ai pas compris et ne comprend toujours pas
comment un écologiste peut admettre ce sacrilège. Il doit y avoir une
autre raison que je ne connais pas. Il est dommage que cette fâcherie
ne tienne qu'à un seul mot. Si entre les deux batailles électorales,
lorsqu'il est allé proposer ses services chez l'un des concurrents,
à la place du gros non qu'on lui a soufflé à la figure, on lui eût seulement murmuré
un petit oui, la donne
serait changée. Nous marcherions côte à côte tels deux Gaulois irréductibles,
rondache au bras et glaive dans Travaillant en solitaire depuis
longtemps pour la sécurité des cyclistes, j'ai été appelé avec promesse
d'une aide dans mes travaux de circulation routière. J'ai fait honnêtement
mon travail de colistier, et en récompense je suis devenu consultant
à la commission de circulation. Monsieur circulation douce! Qu'en est-il
quinze mois après? Eh bien, la circulation est tellement douce que je
n'ai jamais été convoqué à la commission de circulation. (Si ! Une fois,
pour le stationnement autour des Halles.) Les travaux de l'avenue Francis
Lagardère et du boulevard Georges Dupierris ont été effectués sans
que l'on m'en souffle mot. Je me suis retrouvé comme d'autres enfermé
dans la voie de garage rue Mermoz. Des réunions à la C.E.M.E., il y
en a eu surtout au début. Il n'y a jamais été question de circulation.
Elle n'a jamais été mise à l'ordre du jour. J'ai beaucoup écouté, très
peu parlé et encore moins travaillé. Atome inutile dans une molécule
inutile, je m'en retire sur la pointe des pieds, déçu, sans faire de
bruit et sans claquer la porte afin de ne pas provoquer de réaction
en chaine. Je m'étais engagé pour travailler. En chômage technique permanent,
et comme je n'ai pas l'âme d'un
courtisan je n'ai rien à y faire,... Je quitte cet asile sans aucune
amertume. Je ne savais pas où j'entrais, je sais maintenant d'où je
sors. Une erreur de jeunesse! A 77 ans ça fait plaisir de pouvoir en
faire. La reconnaître est la seule thérapie pour ne pas avoir de regrets.
Au revoir les amis! |
Mis en ligne
mardi 16 juin 2009 |