13 propriétaires sur 18 de la future Zone d'Aménagement Concerté d'Anclades contestent l'évaluation de leurs terrains

Communiqué de l'association Sarsan-Anclades-Solidarité

Par le présent article, nous venons préciser et clarifier notre position. Nous nous sommes regroupés en association pour mieux nous organiser en vue de mieux nous défendre.

Nous défendre, car il s'agit bien de cela. Face à une déclaration d'utilité publique et maintenant face à une ordonnance d'expropriation, il est vital de se défendre. L'enchaînement des faits nous place devant une décision du préfet et devant celle d'un juge. Nous n'avons pourtant rien commis d'illégal, nous sommes de simples propriétaires et le droit à la propriété n'est pas illégal, chez nous, il est naturel.

D'ailleurs ce qui nous arrive pourrait arriver à n'importe quel autre citoyen lourdais dans la mesure où celui-ci est propriétaire : aménagement d'un carrefour, d'une voie piétonne, d'une mise en conformité d'une mesure d'alignement, bref pour toute notion touchant à la sécurité publique...

Ces terres nous ont été léguées par nos parents et plusieurs d'entre nous les ont travaillées, et certains les travaillent encore. Ce sont des biens de famille au même titre qu'un appartement en ville.

Le seul dénominateur commun que peuvent avoir des expropriés avec l'agent expropriant (La SEPA) se résume en un seul mot : le prix. Nous ne profitons pas d'une situation d'urgence pour tenter de faire du profit. Si notre démarche devait être interprétée de la sorte, ce serait une une bévue intellectuelle et très malsain. Nous souhaitons tous que le fossé entre les prix pratiqués sur Lourdes et celui de la SEPA soit comblé. Et un fossé plus il est large et profond moins nous avons envie de le franchir.

La parution récente d'un article dans la presse est la cause d'une série de questions-réponses lors du dernier conseil municipal. Si effectivement, en tant que citoyens, nous sommes attentifs à ce qui se dit au conseil municipal, loin de nous l'idée de participer activement à la vie politique lourdaise. Le projet Z.A.C. est du domaine public, chacun au sein du conseil municipal a le devoir et le droit d'en parler... Et nous aussi.
Quant à l'interview figurant en dessous de l'article, les membres de l'association en feront des commentaires en interne.

Nous nous autoriserons quand même à poser quelques questions à la personne en charge du dossier :

- Pourquoi le prix des V.R.D. ne s'ajoute-t-il pas plutôt que de multiplier le prix du mètre carré ?
- Le tarif des V.R.D. annoncé par l'adjoint au maire ne fait-il pas autrement obstacle pour l'accession à la propriété des jeunes ménages et des moins favorisés ?
- Qu'entendez-vous par : "c'est le contribuable lourdais qui en paiera les frais". Est-ce le fait que nous demandions le juste prix de notre patrimoine ou vous préparez-vous déjà à expliquer aux Lourdais qu'ils devront payer très cher les incuries administratives dans le montage de ce projet ?
-Ne tenteriez-vous pas de nous faire passer pour des spéculateurs parce que nous vous avons accusé de spoliateur ?

Le discours politique actuel s'imprègne des mots : social et durable. Pour le social c'est manifestement compris, pour le durable il ne s'agissait pas de votre réélection. Allez va, c'est humain après tout, mais les choses sérieuses se passent ailleurs.

L'association Sarsan-Anclades-Solidarité

Photos Gérard Merriot
Mis en ligne jeudi 2 juillet 2009