Sanctuaires :
le projet du déplacement des piscines prend corps

Lors de la présentation du nouveau médecin permanent du Bureau Médical, le Docteur Alessandro de Franciscis, le 20 mai dernier, Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, avait répondu à la question de François Vayne, directeur du Pôle Edition des Sanctuaires (Librairie, Imprimerie, Lourdes-Magazine, NDL Editions) : "Quel est le grand projet qui vous tient à coeur ?"

- "Je l'ai dit depuis des années, avait répondu Mgr Perrier, ce qui me tient à coeur c'est le transfert des piscines. Je trouve que le site des piscines - la manière dont les gens attendent devant, les nombreuses personnes qui passent - cela n'est pas correct, ce n'est pas commode. Le bâtiment en béton est peu esthétique, on dirait la ligne Maginot ! Ça me paraît éloigné de l'esprit de Lourdes. Cela fait des années que je l'ai annoncé. On a toujours différé ce projet parce qu'il manquait l'argent. On ne l'a toujours pas mais on se débrouillera".

- Et où les mettriez-vous ? "Je crois que j'ai trouvé, enchaînait l'évêque de Tarbes et Lourdes. Si ça se fait, les travaux auraient lieu durant l'inter-saison 2010/2011".

- Est-ce que l'on pourrait changer de rive ?

- Mgr Perrier : "Pourquoi pas ! L'eau de la source est déjà dans les rotondes. Le chemin de l'eau, c'est l'eau de la source depuis dix ans. Il faut prendre acte de ce que la topographie des Sanctuaires a complètement changé. De même, il faut prendre acte de ce que la rive d'en face est de plus en plus opérationnelle. C'est là qu'on a construit l'église Sainte Bernadette qui sert à beaucoup de pèlerinages, c'est là qu'on a construit l'accueil Notre-Dame, c'est là qu'on a mis la tente de l'Adoration, c'est là qu'on a installé le podium en face la Grotte. Tout ça, c'est bien en face. Cet espace qui était, jusqu'à la guerre, exceptionnel, est aujourd'hui totalement intégré. Il est assez grand et si on s'éloigne, on trouve progressivement le calme. La prairie n'est pas une annexe. En plus, le pape y est venu trois fois".

Réunions de travail

Où en est-on aujourd'hui ? Il nous a paru intéressant de mener notre petite enquête. Ainsi avons-nous appris que des réunions s'étaient déroulées dans la première quinzaine de juillet, et avaient rassemblé autour de Mgr Jacques Perrier, diverses personnes aux compétences indiscutables, telles que notamment le recteur, le président de l'hospitalité N-D de Lourdes, le médecin du bureau des constatations médicales, le président de l'ANDDP (association nationale des directeurs de pèlerinage, le président de l'Unitalsi).. Tous les participants ont été d'accord pour mettre l'accent sur l'importance du bain dans les piscines pour de nombreux pèlerins et malades. Ces piscines font bel et bien partie du patrimoine des sanctuaires de Lourdes. Au fil des discussions, il est apparu évident qu'il fallait déplacer les piscines pour retrouver de l'espace. Un premier déplacement avait déjà été décidé, il y a une cinquantaine d'années. Le lieu qui a semblé le plus approprié est celui actuellement occupé par la Tente de l'adoration dont la fonction pourrait être remplie à l'avenir par la chapelle de l'adoration (NDLR. Là où s'était recueillie Ingrid Betancourt). La forme du bâtiment à construire pourrait être de forme circulaire ou elliptique. L'intérieur servirait pour la préparation et la prière, les nouvelles piscines et installations se situeraient sur la circonférence. Les personnes seraient à l'abri de la curiosité des passants. L'entrée se ferait côté ouest, la sortie vers l'est, en direction de la Grotte, des basiliques et de la chapelle de la réconciliation.

Ce lieu portera-t-il un nom particulier? Mgr Perrier a proposé d'appeler ce lieu "Siloé", en référence à la parole de Jésus : "Va te laver à la piscine de Siloé".

Un groupe de pilotage a été constitué autour de Mgr Perrier. A noter par ailleurs que lors de la saison 2010, le symbole de l'eau sera valorisé lors des processions, de la Messe internationale et tous les jours en association avec le signe de la Croix. (Gérard Merriot)

Photos Gérard Arramon

Mis en ligne jeudi 30 juillet 2009