Intégration de Bartrès au sein de la CCPL
Tout ce qu'il faut savoir sur la séance plénière
de la Communauté de Communes du Pays de Lourdes

« Quand on est 8, il y a des fuites, là on est pratiquement 30, je crains le pire ! », ainsi s’exprimait, hier soir, à la fin de la session plénière de la CCPL un vice-président expérimenté de la chose publique. Juste après que l’un de ses collègues ait lâché : « Motus et bouche cousue pour lourdes-infos.com ». Franchement, c’est le genre de déclaration qui a l’effet de nous exciter ! C’est vrai que lorsque l’on ressent la volonté de cacher le débat à l’opinion publique concernée, un vieux réflexe de professionnel de l’information nous incite à aller chercher la petite bête, bref tout ce que l’on aurait voulu garder secret. La demande d’intégration de Bartrès à la Communauté de Communes du Pays de Lourdes donnant des boutons à certains élus, il nous importait donc de savoir ce qu’il s’était dit autour de la table en U du conseil communautaire, réuni, hier soir. De cette réunion à huis clos, il ne devait rien ressortir. Et quand nous sommes passé, tard lundi soir, devant le bâtiment communautaire et que nous avons aperçu la lumière, il était évident que les débats ne manquaient pas d’être enflammés. Ce qui allait se confirmer par la suite dans nos investigations. (NDLR. C’est fou, ce qu’on aime jouer les Sherlock Holmes !). Cet après-midi, on est en mesure de vous livrer notre synthèse.

Que faut-il retenir de cette soirée ? Le consensus (apparent ou réel ?) de Jean-Pierre Artiganave, le maire-président de la CCPL ou les virulentes attaques des « récalcitrants » de la CCPL qui ont mis mal à l’aise plus d’un élu communautaire ? D’aucuns se sont étonnés que l’on puisse « exécuter » un élu (en l’occurrence le maire de Bartrès Gérard Clavé) sans que ce dernier, absent, puisse se défendre. C’est là une drôle de conception de la justice. A noter par contre la modération dans ses propos de l’un de ceux qui passait pour un des « récalcitrants », le maire de Julos, Georges Castres. Par contre, la « violence » des interventions du maire de Loubajac Guy Vergès et de son adjoint Régis Dalet qui, il faut le savoir, pèsent au niveau financier de la CCPL 0,000238%, en ont gêné et choqué plus d’un. Pourquoi un tel déferlement de haine ? On aura sans doute l’occasion d’en savoir davantage lors d’une mise au point prochaine. Des révélations ne sont pas à exclure. Toujours est-il que ça promet de chaleureuses relations pour l'avenir...

On va aller à l’essentiel : comme nous avons eu l’occasion de le signaler, la majorité des conseillers communautaires est favorable à l’intégration de Bartrès. Que va-t-on faire de son maire Gérard Clavé ? Jean-Pierre Artiganave, le président, a été clair : il sera vice-président ("Conformément au pacte de Poueyferré"). Et quelle délégation lui donnerait-on ? Peut-être la compétence de l’assainissement. Il pourrait, pourquoi pas, faire l’approche de l’intégration de l’eau et de l’assainissement au niveau communautaire. Quel serait le côté négatif de l’arrivée de Bartrès ? Cela ferait un vice-président de plus et les réunions de bureau pourraient être plus agitées, quelqu’un prétend même qu’on ne peut pas travailler avec lui (sic). Reste qu’on en connaît un qui est prêt à avaler son chapeau, et Dieu sait si ça lui fait mal ! Au point de faire observer que ça permettrait même de faire un PLU au niveau communautaire. Et comme nous le disions dans l'écho mis en ligne ce matin l'intégration interviendrait le 1er janvier 2010. Osera-t-on dire aux représentants de Bartrès de venir pendant 6 mois suivre une stage à la CCPL, histoire de se former ? Ça, c'est moins sûr.

La délibération concernant l’intégration de Bartrès interviendra sans doute avant le mois d’avril. Ensuite, les 9 conseils municipaux faisant partie de la CCPL devront voter à la majorité qualifiée, dans un délai de trois mois. On aura aussi noté, toujours selon les indiscrétions, la très bonne intervention de Michel Azot, adjoint au maire de Lourdes, et vice-président de la CCPL, qui ne veut pas infliger à Bartrès le parcours du combattant en lui imposant des charges nouvelles. Cette observation devra figurer dans la délibération.

Voilà en gros ce qu’il s’est passé hier soir au siège de la CCPL, quartier du Monge et que l'on voulait visiblement nous cacher. On pourrait encore être plus prolixe. (Gérard Merriot)

Mis en ligne mardi 10 février 2009-17h30