Communiqué de Claude GAITS, président de la Fédération du Parti Radical de Gauche des Hautes-Pyrénées et des Conseillers Généraux du Groupe PRG du Conseil Général

 

Pour la défense du service public de la poste

 

Le président de La poste et le gouvernement ont confirmé récemment que le projet de loi consistant à transformer La Poste en société anonyme avec ouverture du capital, était en préparation. Cette annonce en plein été, a fait l’effet d’une bombe car l’enjeu est déterminant pour le pays et en particulier pour nos zones rurales où la présence postale est un réel enjeu de service public. En peu de temps, nos populations, en raison de leur lieu de résidence ou de leur faible mobilité, seraient privées des services de La Poste, et notamment des services financiers de base sans lesquels on se trouve aujourd’hui marginalisé.

 

Les premières victimes de cette décision seraient nos territoires ruraux et les quartiers excentrés ou sensibles des villes, là ou la péréquation est indispensable compte tenu de la faible « rentabilité » de ces services sur ces espaces.

 

Que deviendrons aussi les engagements envers les milliers de municipalités qui ont été contraintes par le passé de prendre en charge une partie du coût de fonctionnement des « agences postales » communales en fournissant bien souvent un local, en participant à l’indemnisation du salariés ?

 

Pour ces raisons, les Radicaux de gauche sont favorables à un référendum comme le prévoit désormais la constitution afin de porter le débat au niveau de l’ensemble des citoyens. Nous demandons aux maires et aux conseils municipaux de se mobiliser afin de sauver ce service public.

 

Il ne faut pas que le service public de la Poste déserte les territoires où les populations sont souvent les plus fragiles et isolées, là où doit absolument s’exercer la solidarité territoriale compte tenu des spécificités des cantons (éloignement des centres urbains, population touristique en hausse sur certaines périodes, contraintes géographiques…)

Les radicaux de gauche ne sont en aucun cas opposés à une évolution et une modernisation des services publics à condition qu’elles ne remettent pas en cause les principes d’égalité de traitement des citoyens sur l’ensemble du Département. Au contraire ils souhaitent, en s’inscrivant dans la modernité, garantir aux populations un développement équitable et durable intégrant des services publics performants et de proximité. Ils souhaitent que l’on mette un terme à la logique administrative et comptable exclusivement fondée sur la rentabilité, pour y substituer une gestion cohérente à partir d’aires territoriales vivantes et pertinentes.

 

Il en va de l’avenir, de la pérennité et de l’attractivité de nos territoires.

Ce projet de privatisation de la Poste ne va en aucun cas améliorer le service public mais au contraire le dégrader et le rendre encore plus inégalitaire.

 

Soyons vigilants et ne laissons pas encore détruire notre service public français !

Mis en ligne jeudi 18 septembre 2008-6h13